15 août, messe de l’Assomption de la Vierge Marie

Ant. ad Introitum. Ap. 12, 1.Introït
Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim.Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
Un peu d’histoire

Depuis des siècles, l’Assomption est traditionnellement l’occasion de processions en l’honneur de Marie. Chaque diocèse de France comptant au moins un grand sanctuaire marial, prières, méditations et rassemblements ont lieu, avant ou après la messe du 15 août, partout en France : à Lourdes, au Puy-en-Velay, dans les pardons bretons, autour de petites chapelles de montagne… Au cœur de l’été, la fête de l’Assomption est un appel à prendre de la distance avec le quotidien, à remettre notre vie et notre vocation en perspective, à nous élever spirituellement.

La célébration de l’Assomption, que l’on retrouve chez les orthodoxes sous le nom de « Dormition de la Vierge », est attestée depuis le VIe siècle. A la suite de saint Grégoire de Tours (VIe siècle), saint Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure (XIIIe siècle) ont médité sur les derniers moments de Marie, comme en témoignent leurs écrits théologiques.

Après avoir consulté les évêques du monde entier, le pape Pie XII a affirmé solennellement la foi en l’Assomption de la Vierge Marie le 1er novembre 1950 : « L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la Gloire céleste ».

Poème

(…)

Il faut monter
À celle qui est la plus imposante.
Parce qu’aussi elle est la plus maternelle.

À celle qui est infiniment blanche.
Parce qu’aussi elle est la mère du Bon Pasteur,
de l’Homme qui a espéré.

(Et il avait bien raison d’espérer, puisqu’il a réussi à rapporter la brebis).

À celle qui est infiniment céleste.
Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre.

À celle qui est infiniment éternelle.
Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle.

À celle qui est infiniment au-dessus de nous.
Parce qu’aussi elle est infiniment parmi nous.

À celle qui est la mère et la reine des anges.
Parce qu’aussi elle est la mère et la reine des hommes.
Reine des deux, régente terrienne.

(…)

À celle qui est Marie.
Parce qu’elle est pleine de grâce.

À celle qui est pleine de grâce
Parce qu’elle est avec nous.

À celle qui intercède.
Parce qu’elle est bénie entre toutes les femmes.
Et que Jésus, le fruit de son ventre, est béni.

À celle qui est pleine de grâce.
Parce qu’elle est pleine de grâce.

À celle qui est avec nous.
Parce que le Seigneur est avec elle.

Celle qui est infiniment reine
Parce qu’elle est la plus humble des créatures.
Parce qu’elle était une pauvre femme, une misérable femme, une pauvre juive de Judée.

À celle qui est infiniment loin
Parce qu’elle est infiniment près.

À celle qui est la plus haute princesse
Parce qu’elle est la plus humble femme.

À celle qui est la plus près de Dieu
Parce qu’elle est la plus près des hommes.

À celle qui est infiniment sauve
Parce qu’à son tour elle sauve infiniment.

À celle qui est la plus agréable à Dieu.

À celle qui est pleine de grâce
Parce qu’aussi elle est pleine d’efficace
Maintenant.

Et parce qu’elle est pleine de grâce et pleine d’efficace
Et à l’heure de notre mort ainsi soit-il.

(…)

Charles Peguy, Le porche de la deuxième vertu

 Textes de la Messe après 1950  
  Textes de la Messe avant 1950  
  OFFICE APRÈS 1950  
  Aux 1ères Vêpres.  
  A Matines.  
  A Laudes.  
  Aux 2èmes Vêpres.  
  OFFICE AVANT 1950  

Textes de la Messe après 1950

On trouvera les commentaires liturgiques de la messe et de l’Office ici

Depuis la promulgation du dogme de l’Assomption par le pape Pie XII, un nouveau formulaire pour la Messe a été prescrit en décret du 31 octobre 1950. Ce nouveau formulaire souligne davantage encore que l’ancien la souveraine dignité de Marie.

Le nouvel Office fut promulgué le 27 avril 1951. Contrairement à la Messe, entièrement nouvelle sauf le verset de l’Alléluia, l’Office de 1950 apporte peu de changements :
- le capitule (l’épître de la messe ayant changé) ;
- trois hymnes propres (1ères Vêpres, Matines, Laudes) ;
- quatre antiennes propres supplémentaires à Matines ;
- au 1er Nocturne, lecture de la Genèse et des Corinthiens au lieu du Cantique.
- au 2nd Nocturne, la leçon 6 de St Jean Damascène est remplacée par les actes de Pie XII ;
- au 3ème Nocturne, l’évangile ayant changé, un nouveau commentaire patristique.

La femme vêtue du soleil, la lune sous ses pieds, figurée ici avec la Couronne de saint Étienne (peinture hongroise, par Ferenc Szoldatits)

die 15 augustile 15 août
IN ASSUMPTIONE B. M. V.ASSOMPTION DE LA Bse VIERGE MARIE
I classis (ante CR 1960 : duplex I classis cum Octava communi)Ière classe (avant 1960 : double de Ière classe avec Octave commun)
Ant. ad Introitum. Ap. 12, 1.Introït
Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim.Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum : quóniam mirabília fecit.Chantez au Seigneur un cantique nouveau : car il a fait des merveilles.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui Immaculátam Vírginem Maríam, Fílii tui genitrícem, córpore et ánima ad cæléstem glóriam assumpsísti : concéde, quǽsumus ; ut, ad superna semper inténti, ipsíus glóriæ mereámur esse consórtes. Per eúndem Dóminum.Dieu éternel et tout-puissant, vous avez élevé, en son corps et en son âme, à la gloire du ciel, Marie, la Vierge immaculée, mère de votre Fils : faites, nous vous en prions, que, sans cesse tendus vers les choses d’en-haut, nous méritions d’avoir part à sa gloire.
Léctio libri Iudith.Lecture du Livre de Judith.
Iudith. 13, 22-25 ; 15, 10.
Benedíxit te Dóminus in virtúte sua, quia per te ad níhilum redégit inimícos nostros. Benedícta es tu, fília, a Dómino Deo excelso, præ ómnibus muliéribus super terram. Benedíctus Dóminus, qui creávit cælum et terram, qui te direxit in vúlnera cápitis príncipis inimicórum nostrórum ; quia hódie nomen tuum ita magnificávit, ut non recédat laus tua de ore hóminum, qui mémores fúerint virtútis Dómini in ætérnum, pro quibus non pepercísti ánimæ tuæ propter angústias et tribulatiónem géneris tui, sed subvenísti ruínæ ante conspéctum Dei nostri. Tu glória Ierúsalem, tu lætítia Israël, tu honorificéntia pópuli nostri.Le Seigneur t’a bénie dans sa force, car par toi il a réduit à néant tous nos ennemis. Ma fille, tu es bénie par le Seigneur, le Dieu très haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. Béni soit le Seigneur, créateur du ciel et de la terre, qui a conduit ta main pour trancher la tête au plus grand de nos ennemis ! Il a rendu aujourd’hui ton nom si glorieux, que ta louange ne disparaîtra pas de la bouche des hommes, qui se souviendront éternellement de la puissance du Seigneur ; car, en leur faveur, tu n’as pas épargné ta vie en voyant les souffrances et la détresse de ta race, mais tu nous as sauvés de la ruine en marchant dans la droiture en présence de notre Dieu. Tu es la gloire de Jérusalem ; tu es la joie d’Israël ; tu es l’honneur de notre peuple.
Graduale. Ps. 44, 11-12 et 14.Graduel
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam, et concupíscet rex pulchritúdinem tuam.Écoutez, ma Fille, voyez et tendez l’oreille : le Roi désirera votre beauté.
V/. Tota decóra ingréditur fília Regis, textúræ áureæ sunt amíctus eius.V/. Toute belle s’avance la fille du Roi, son vêtement est fait de tissus d’or.
Allelúia, allelúia. V/. Assumpta est María in cælum : gaudet exércitus Angelórum. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Marie a été élevée dans les Cieux : l’armée des Anges se réjouit. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.Suite du Saint Évangile selon saint Luc.
Luc. 1, 41-50.
In illo témpore : Repléta est Spíritu Sancto Elisabeth et exclamávit voce magna, et dixit : Benedícta tu inter mulíeres, et benedíctus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi ut véniat mater Dómini mei ad me ? Ecce enim ut facta est vox salutatiónis tuæ in áuribus meis, exsultávit in gáudio infans in útero meo. Et beáta, quæ credidísti, quóniam perficiéntur ea, quæ dicta sunt tibi a Dómino. Et ait María : Magníficat ánima mea Dóminum ; et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo ; quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ, ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius, et misericórdia eius a progénie in progénies timéntibus eum.En ce temps-là : Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit et elle s’écria à haute voix, disant : « Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mes oreilles, que l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse vous qui avez cru ! Car elles seront accomplies les choses qui vous ont été dites de la part du Seigneur ! ». Et Marie dit : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Voici, en effet, que désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses. Et son nom est saint, et sa miséricorde d’âge en âge pour ceux qui le craignent ».
Credo
Ant. ad Offertorium. Gen. 3, 15.Offertoire
Inimicítias ponam inter te et mulíerem, et semen tuum et semen illíus.Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien.
SecretaSecrète
Ascéndat ad te, Dómine, nostræ devotiónis oblátio, et, beatíssima Vírgine María in cælum assumpta intercedénte, corda nostra, caritátis igne succénsa, ad te iúgiter ádspirent. Per Dóminum.Que cette offrande de notre dévotion monte jusqu’à vous, Seigneur, et que par l’intercession de la très bienheureuse Vierge Marie, élevée au ciel, nos cœurs, brûlants du feu de la charité, soient constamment tendus vers vous.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Assumptióne.Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et, en ce jour de l’Assomption de la Bse…
Ant. ad Communionem. Luc. 1, 48-49.Communion
Beátam me dicent omnes generatiónes, quia fecit mihi magna qui potens est.Toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses.
PostcommunioPostcommunion
Sumptis, Dómine, salutáribus sacraméntis : da, quǽsumus ; ut, méritis et intercessióne beátæ Vírginis Maríæ in cælum assúmptæ, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per Dóminum nostrum.Ayant reçu le sacrement du salut, nous supplions, Seigneur, par les mérites et l’intercession de la bienheureuse Marie, élevée au ciel, de nous faire parvenir à la gloire de la résurrection.

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