Signe de croix :
Au nom du Père qui me crée par amour,
au nom du Fils qui me porte avec amour,
au nom de l’Esprit qui m’enfante à l’amour,
Amen
- La Trinité, école de l’amour
- Le Père : pédagogue de l’Amour
- Le Fils, pédagogue de l’Amour
- Liens externes
- Voir aussi
La Trinité, école de l’amour
Dieu, tout en étant un, est également constitué de trois Personnes, ce qui distingue le Dieu des chrétiens du dieu des autres religions, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes. Affirmer que Dieu est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, tout en demeurant parfaitement un, est effectivement une donnée de la foi chrétienne tout à fait originale et une réalité dont il ne faut surtout pas mésestimer l’importance. Pour parvenir à une telle conception, il aura d’ailleurs fallu aux premiers chrétiens une longue période de réflexion, ceux-ci s’étant appuyés sur les Écritures et sur leur propre expérience de Dieu. La préface de la sainte Trinité, telle qu’elle figure dans la liturgie eucharistique traditionnelle, résume de manière simple et suffisante le concept de la Trinité. En effet, elle affirme de manière claire et précise les principaux éléments de ce dogme : « Il est bien juste, raisonnable et salutaire de vous rendre grâces en tout temps et en tout lieu, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Dieu et un seul Seigneur, non en ne faisant qu’une seule personne mais trois personnes en une même substance. Car ce que vous avez révélé et ce que nous croyons de votre gloire, nous le croyons aussi sans aucune différence de votre Fils et du Saint-Esprit : en sorte que, confessant une véritable et éternelle divinité, nous adorons tous ensemble la propriété dans les personnes, l’unité dans l’essence, et l’égalité dans la majesté. ».
Forts d’une longue réflexion philosophique soutenue par la lumière de l’Esprit, Dieu nous apparaît en effet, dans ce concept de la Trinité, non comme une simple énergie originelle s’exprimant sous trois formes différentes, mais comme un Être en trois Personnes réellement distinctes quoique consubstantielles.
Cette distinction entre Personnes réside plus précisément encore, nous le ressentons bien, dans les relations qui les relient les unes aux autres comme l’affirmait déjà explicitement le saint concile de Tolède : « Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance. » L’altérité existant entre Dieu et l’homme dans une perspective créationniste comme celle du christianisme existe donc déjà en Dieu lui-même, d’une manière certes différente, en raison de la consubstantialité entre les Personnes, mais d’une manière non moins réelle, l’originalité de chacune des Personnes introduisant en Dieu une irréductible différence que l’amour ne détruit pas.
Ainsi, le discours sur les trois Personnes nous montre que Dieu est vraiment amour dans une liberté pleine et entière des Personnes et non pas d’une manière floue est abstraite. En effet, c’est par la révélation du mystère de la Trinité que les chrétiens ont reçu la solution du mystère de toute véritable union dans le respect de la distinction des personnes.
[…] Ainsi, la structure essentielle de l’amour se révèle en Dieu lui-même comme un échange éternel entre des Personnes distinctes se donnant et se recevant mutuellement dans un véritable processus de communion, chacune se tenant en face de l’autre dans une irréductible différence.
[…] Grâce aux concepts de « personnes » distinctes et de « substance » commune, Dieu devient ainsi un modèle parfait de l’amour, l’unité trinitaire résultant d’une communion dans la différence sans que les Personnes ainsi unies soient amenées à se confondre, demeurant trois en un être unique. Plus encore, le dogme de la Trinité nous permet d’affirmer l’égalité absolue des trois Personnes, établissant ainsi leur relation dans une véritable dynamique de l’amour, l’une ne prévalant pas sur l’autre.
Dire que Dieu est Amour et dire qu’il est Trinité c’est exactement la même chose. En outre, en incarnant l’amour dans toute sa plénitude, la Trinité n’est pas trois personnes juxtaposées mais trois générosités qui se donnent à l’autre en plénitude. Chacune des Trois Personnes n’est pour elle-même qu’en étant pour les deux autres. Le Père n’existe comme Père distinct du Fils qu’en se donnant tout entier au Fils, le Fils n’existant comme Fils distinct du Père qu’en accueillant tout entier l’élan d’amour que lui manifeste le Père. Quand au Saint-Esprit, il n’existe, dans sa distinction du Père et du Fils qu’en exprimant l’union et l’adhésion mutuelle entre les deux premières Personnes et en étant le sujet commun de leur amour.
A l’issue de cette première approche de la Trinité, il importe évidemment de mieux saisir l’identité propre à chacune des Personnes car cela nous sera grandement utile pour approcher l’extraordinaire pédagogie de l’amour qu’elles incarnent. En effet, l’amour en Dieu nous aidera très certainement à mieux saisir l’amour auquel l’homme aspire ainsi que les exigences de cette expérience prodigieuse. Et ainsi nous trouverons le sens même de notre propre vie, Dieu nous ayant créés pour partager et vivre cet amour. L’amour, même au niveau strictement humain, vient effectivement de Dieu et nous révèle une dimension de sa réalité. Aimer son frère, c’est donc accepter de vivre comme Dieu, de vivre en Dieu et le précepte de l’amour fraternel va dès lors au-delà d’une simple disposition à vivre en harmonie avec les autres, nous introduisant dans la réalité même du Créateur en permettant de lui ressembler : « Celui qui aime connaît Dieu » (1. Jean IV,7.). Nous découvrirons en ce sens en quoi les trois Personnes incarnent trois dimensions distinctes de l’amour dont elles sont de véritables pédagogues nous initiant aux exigences les plus fondamentales de cette réalité.
Extraits de l’Ecole de l’Amour de Charles-Rafaël Payeur . Merci de vous référer à cette page pour pouvoir prendre connaissance du résumé synthétique de ce livre, cette page étant orientée essentiellement vers la pratique.
Le Père : pédagogue de l’Amour
La personne du Père nous enseigne à vivre la première exigence de l’amour, celle qui consiste à donner. Avant toutefois de parvenir à une telle expérience, l’homme doit d’abord développer une aptitude à affirmer ce qu’il est, exprimant toutes les dimensions de sa personnalité avec force et sans compromission.
Le première étape consistera donc à vivre une véritable expérience d’intériorisation à la recherche de l’être que nous sommes.
Voir ici le résumé synthétique du chapitre du livre de Charles-Rafaël Payeur, cette page ne portant que sur les exercices pratiques :
Le Père : pédagogue de l’Amour
- Amour et intériorisation
- Amour et sentiment de connexion avec soi-même
- Amour et sevrage
- Amour et valorisation de soi
- Amour et affirmation de soi
- Exercice psychospirituel d’affirmation de soi
- Amour et don de soi
- Don et respect de l’autre
- Exercice psychospirituel associé au don de soi
Exercice psychospirituel d’affirmation de soi

Voici un exercice de visualisation favorisant un premier travail d’intériorisation et d’affirmation de soi consistant simplement à reprendre l’image d’un homme marchant sur les eaux, le dos bien droit et orientant son regard droit devant lui. Vous associerez à cette image l’intention ferme de ne pas vous laisser détourner par aucune sollicitation adverse ou extérieure, cherchant au contraire à imprégner votre attitude de noblesse et de puissance. Nous vous suggérons en effet de fermer les yeux et de vous identifier à ce personnage, incarnant l’attitude de celui qui, véritablement épanoui, connaît et apprécie ce qu’il est, l’affirmant avec autorité. En dirigeant votre regard vers l’infini, vous adopterez évidemment une attitude fière et libre comme si vous marchiez à travers la foule, ce qui évoque dans l’évangile ce passage étrange où l’on tentait de saisir Jésus alors qu’il disparaissait dans la foule (Luc IV,29-30)
Exercice psychospirituel associé au don de soi

Voici un exercice de visualisation consistant à favoriser le développement de cette dynamique du don présente en vous-même, mais trop souvent étouffée par l’ego. Il s’agit essentiellement de descendre dans les profondeurs de votre être en empruntant un large escalier de pierre et de vous laissez guider à travers un vaste désert vers un jardin merveilleux, entièrement clôturé, véritable oasis au milieu d’une terre aride et stérile. Ce jardin évoque évidemment votre dimension intime et profonde. Vous en ferez alors le tour à la recherche d’une porte qui vous permettra d’y pénétrer. Lorsque vous serez entré, vous vous efforcerez de bien ressentir tout ce qui s’y trouve, prenant conscience de l’humus présent sous vos pieds, percevant les parfums délicats émanant de fleurs somptueuses, regardant les jeux de lumière que les arbres, à travers leur feuillage, dessinent sur le sol, écoutant les oiseaux chanter, les feuilles bruire sous la brise légère… Vous vous dirigerez ensuite vers le centre du jardin où vous découvrirez une source partiellement obstruée par des pierres et des feuilles. Vous la dégagerez alors afin qu’elle se remette à couler librement avec vigueur.
Puis vous visualiserez cette eau se répandant vers le désert qui se transformera peu à peu en magnifique verger avec des dizaines d’arbres aux fruits succulents. La source dont les eaux s’écouleront désormais pour abreuver la terre environnante évoquera évidemment une dynamique de don de soi sans réserve, cette source ne retenant pas les eaux pour elle-même, mais s’épanchant avec force pour abreuver toutes les créatures.
Le Fils, pédagogue de l’Amour
A lumière de ce qui a été dit sur le Père, pédagogue de l’Amour, et qui nous enseigne à vivre la première exigence de l’amour, celle qui consiste à donner, la personne du Fils nous enseigne à vivre la seconde, celle d’accueillir. Avant toutefois d’y parvenir, il importe de développer une aptitude à reconnaître plus simplement l’existence de l’autre en tant que tel et à se mettre à son écoute.
Voir ici le résumé synthétique du chapitre du livre de Charles-Rafaël Payeur, cette page ne portant que sur les exercices pratiques :
- Amour et reconnaissance de l’autre
- Amour et écoute active
- Exercice psychospirituel d’écoute de l’autre
- Amour et accueil de l’autre
- Amour et souci de l’autre
- Amour et écoute compatissante
- Amour et renoncement à soi
- Exercice psychospirituel d’accueil de l’autre
Amour et reconnaissance de l’autre
L’écoute véritable implique une dynamique d’effacement de soi et permettant ainsi d’échapper au cercle clos de son moi égoïque. En effet, comment pourrais-je me tourner vers l’autre si je ne suis sensible qu’à moi-même?
La reconnaissance de l’autre impliquera nécessairement une totale attention à son égard. Or ceci ne va pas de soi et nécessite un apprentissage car une telle expérience implique d’abord de prendre une distance vis-à-vis de soi, de manière totalement orienté vers l’autre et à ne pas colorer la perception qu’on a de lui, demeurant ainsi pleinement ouvert à sa réalité sans l’évaluer en rapport avec nos propres critères et sans le considérer en fonction de nos propres valeurs.
L’un des meilleurs moyens pour y parvenir consiste très certainement à concentrer toutes ses énergies sur l’instant présent, se plaçant ainsi dans une parfaite disponibilité à ce qui est. Il s’agit de s’ouvrir à ce qui est, sans cherche à déformer le réel ou à lui impose sa propre volonté.
Amour et écoute active
a) Entendre et écouter
Si entendre est une capacité biologique, celle consistant essentiellement à capter les sons du milieu environnant, écouter relève pour sa part de tout autre chose et ne peut résulter que d’un effort conscient permettant, bien au-delà d’une simple audition des sons, d’être en face de l’autre dans une position de disponibilité et d’ouverture. Outre l’oreille, toutes les fonctions sensorielles ont leur part d’activité dans l’écoute, c’est tout l’être qui écoute. Ecouter c’est sentir vibrer l’intériorité qui est le soi vivant, afin de l’accorder à l’unisson avec l’environnement pris dans sa globalité. Dès lors, la première règle de l’écoute est sans aucun doute la pratique du silence, d’un silence qui ouvre notre perception à une réalité autre que celle que nous avons nous-mêmes construite. Ecouter l’autre nécessite ainsi le silence qui seul peut nous rendre vraiment sensible à sa présence.
b) développer son attention
L’homme d’aujourd’hui est constamment assailli par d’innombrables stimulations, à un degré tel qu’il n’est bien souvent plus capable d’écouter correctement. L’homme est un être de relation, il doit faire un choix et ainsi être sélectif. Dès le début, l’oreille doit être « critique » au bon sens du mot, c’est-à-dire soucieuse de discerner en n’accordant pas l’entrée à n’importe quelle parole. Il s’agit de bien faire attention à ce que nous écoutons, à celui que nous écoutons, à la manière dont écoutons.
c) Exercices d’écoute sélective
Le but de ces exercices est de perfectionner notre capacité à bien saisir l’information sonore, à identifier la source d’où elle vient et à l’extraire du bruit de fond ambiant. Dans cette perspective voici quelques exercices :
1. « Asseyez-vous dans un café. Fermez vos yeux et écoutez le voix tout autour de vous. Prenez votre temps et continuez jusqu’à ce que l’une des voix des clients semble se détacher des autres et que vous arriviez à suivre ce qui se dit.
2. Il est également possible de modifier légèrement cet exercice comme suit : « Regardez bien autour de vous. Sélectionnez un client pas trop loin qui se trouve en pleine conversation. Fermez vos yeux et essayer de suivre ce qu’il dit.
3. Faites une promenade de 10mn environ. Choisissez un son (le chant des oiseaux, le bruit des voitures…) et concentrez-vous jusqu’à ce qu’il « émerge » du bruit de fond si distinctement que les autres sons ambiants commencent à s’estomper. Sur plusieurs jours vous choisirez des sons progressivement plus faibles ou fuyants.
d) Une juste attitude d’écoute
On peut résumer une juste attitude d’écoute en mettant principalement en exergue trois éléments majeurs. Il s’agit d’abord de porter totalement son attention vers l’autre personne, d’être présent au message en maintenant un contact visuel, peut-être même en touchant la personne et d’essayer activement de comprendre avant de répondre, en réfléchissant au non-dit véhiculé derrière les paroles (les sentiments derrière les mots) plutôt qu’en les interprétant ou en suggérant une solution à son problème. Le travail d’écoute pourra ainsi aller encore plus loin : « Retournez maintenant au bistrot où vous avez effectué les exercices généraux. Comme auparavant fermez vos yeux et concentrez-vous sur les diverses voix que vous entendez autour de vous. Cette fois-ci, au lieu de suivre ce qu’elles disent comme vous l’avez fait antérieurement essayer de porter un jugement sur comment elles s’expriment. Essayez de déterminer si les personnes sont excitées, tristes, heureuses…. Dans chaque cas, lorsque vous aurez porté votre jugement sur ce que vous avez entendu, ouvrez les yeux et regardez la personne pour confirmer, en voyant son visage, sa posture et ses gestes, si votre appréciation était correcte.
Exercice psychospirituel d’écoute de l’autre
Voici un exercice de visualisation mettant en oeuvre un archétype très puissant permettant de découvrir en quoi l’écoute et l’ouverture à l’autre sont des réalités essentielles dans la vie de l’homme.
Il s’agit de visualiser votre cœur comme un vase qui se remplit d’une lumière et reçoit ainsi la vie et l’existence.
A ce titre, la mystique juive nous apprend que Dieu, en créant l’univers, forma essentiellement des vases destinés à recevoir sa lumière et sa grâce. On peut dire que ces vases sont une évocation de la créature elle-même puisque l’homme est en définitive un vase recevant de Dieu la vie et l’existence. Ce que l’on peut appeler la vaséité de l’homme. S’il croit pouvoir exister par lui-même, il sera donc tôt ou tard appelé à prendre conscience du vide fondamental qui le constitue, comme la matière, apparemment solide, est elle-même une superposition d’espaces vides donnant une illusion de plénitude. Or, en raison du fait qu’il contient le sang, principe de vie, le cœur est une image parfaite du vase qu’est la créature. Le hiéroglyphe égyptien du cœur avait d’ailleurs la forme d’un vase.
Dès lors, la vocation même de l’homme est de recevoir, ce qui expliquer que, sur un plan spirituel, il est appelé à acceuillir l’autre dans l’amour, une clef essentielle à toute éthique judéo-chrétienne.
Plus précisément encore, l’exercice sera fait de la manière suivante. Fermez les yeux et imaginez-vous dans une pièce obscure. Plongé dans ces ténèbres denses, vous ressentirez alors un profond sentiment de vide. Vous lèverez ensuite les yeux vers le plafond où vous distinguerez peu à peu les contours d’une fenêtre. Percevant bientôt clairement cette ouverture, vous ferez l’effort de l’ouvrir par la pensée afin de laisser passer la lumière et l’air qui descendront dans la pièce et rempliront le vase que vous tiendrez entre les mains jusqu’à ce qu’il soit plein. A mesure que votre vase se remplira, le sentiment de vide que vous ressentiez auparavant s’estompera progressivement pour laisser la place à un sentiment de bien-être intérieur.
Exercice psychospirituel d’accueil de l’autre
Pour faire cet exercice, il est possible d’employer une Icône qui représente l’événement de l’hospitalité de la scène d’Abraham :
L’hospitalité (la philoxénie) d’Abraham aux chênes de Mamré
Genèse 18, 1-15 :
Gn 18,1 Le Seigneur apparut à Abraham aux chênes de Mamré alors qu’il était assis à l’entrée de la tente dans la pleine chaleur du jour.
2 Il leva les yeux et aperçut trois hommes debout près de lui. À leur vue il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre, se prosterna à terre 3 et dit : « Mon Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, veuille ne pas passer loin de ton serviteur. 4 Qu’on apporte un peu d’eau pour vous laver les pieds, et reposez-vous sous cet arbre. 5 Je vais apporter un morceau de pain pour vous réconforter avant que vous alliez plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur. » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. »
6 Abraham se hâta, vers la tente pour dire à Sara : « Vite ! Pétris trois mesures de fleur de farine et fais des galettes ! » 7 et il courut au troupeau en prendre un veau bien tendre. Il le donna au garçon qui se hâta de l’apprêter. 8 Il prit du caillé, du lait et le veau préparé qu’il plaça devant eux ; il se tenait sous l’arbre, debout près d’eux. Ils mangèrent.
Il s’agit de visualiser la scène en pénétrant bien dans l’image qui se transformera, sous vos yeux, pour devenir peu à peu un espace à trois dimensions. Vous vous laisserez alors imprégner de l’atmosphère y régnant en la contemplant d’abord en simple spectateur. Puis, vous vous rapprocherez d’Abraham en cherchant à incarner en vous-même ses attributs caractéristiques, les ressentant au plus profond de votre être. Vous vous substituerez ensuite progressivement à lui en adoptant sa posture et son attitude intérieure. Il convient de pratiquera cette méditation à plusieurs reprise afin d’éveiller en vous une sensibilité toujours plus profonde à l’autre. Il conviendra en ce sens d’employer une riche imagerie et de vous imprégner du moindre détail. Vous pouvez vous aider du support d’une icône représentant cette scène, celle de Roublev par exemple. Ce travail aura alors pour principal objet d’incarner en vous les forces évoquées par les puissants archétypes qui y sont présents. Plus vote méditation sera précise, plus elle sera efficace. IL vous suffira cependant d’ouvrir votre cœur et de fixer les images en respirant de manière profonde et consciente pour qu’un travail efficace s’amorce. En ce sens, l’image de l’arbre sous le feuillage duquel Abraham est assis lorsqu’arrivent les visiteurs est fort intéressante. En effet, il est considéré traditionnellement comme un lieu recevant , abritant et protégeant de nombreuses espèces d’oiseaux. Il sera donc pour vous un emblème privilégié de l’accueil que vous pourrez ainsi mieux intégrer.
Liens externes
- Groupe facebook : A l’Ecole de l’Amour au coeur de la forêt