- Paganisme et christianisme
- Analogie entre l’âme et le Saint-Esprit
- Prières au Saint Esprit
- Les sept dons du Saint-Esprit
- Dimanche de la Pentecôte
- L’Ecole de l’Amour
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Paganisme et christianisme

Chers Amis,
J’aime beaucoup la sagesse des Indiens d’Amérique, leurs textes, leurs prières. Moi que l’on traite parfois de cow-boy, dans la vallée, parce que j’ai éternellement la tête couverte d’un Stetson – ceci depuis 20 ans – c’est plutôt Indien que j’aurais voulu être, tant qu’à vivre à cette époque-là dans ces vastes plaines. Plutôt Indien que Cow-Boy, j’avoue.
Pourquoi donc est-ce que je vous parle tout à coup des Indiens d’Amérique ? Parce qu’ils appelaient Dieu le « Grand-Esprit ».
Un esprit qui soufflait où il voulait, qu’ils entendaient dans le vent, dont ils voyaient les beautés dans la création qui les entourait. Un Esprit très proche de notre Dieu.
Or autant la première lecture – les Actes des Apôtres – que la deuxième – la lettre de St Pierre – ou que l’Evangile de Jean nous parlaient aujourd’hui de l’Esprit. C’était le point commun de ces trois textes. Ils nous parlaient de l’Esprit… le nôtre, l’Esprit à nous comme on dirait en Valais, l’Esprit christianisé qu’on appelle l’Esprit-Saint.
Et plus l’on approche de la fête de la Pentecôte, qui relate justement le moment où l’Esprit vient sur les Apôtres, plus l’on a des textes qui évoquent ce mal aimé qu’est l’Esprit.
Oui, oui, j’ai dit ce mal-aimé… ce mal-aimé de nos prières.
Car nous prions volontiers le Père, volontiers le Fils, volontiers la Vierge Marie, volontiers les saints, y compris les plus improbables, mais si rarement l’Esprit.
Et pourtant il est notre Dieu, au même titre que les deux autres, et bien plus que Marie qui n’est pas divine. Pourquoi le prions-nous si peu, l’Esprit ?
L’Esprit que nous entendons nous aussi dans le vent, qui souffle où il veut comme dit l’Evangile, l’Esprit que nous ressentons dans l’Amour, l’Esprit que nous recevons à notre Baptême, à notre Confirmation aussi, l’Esprit qui habite en nous au point que l’Apôtre Paul ira jusqu’à dire aux Corinthiens que notre corps est le « Temple de l’Esprit Saint ». C’est quand même important, l’Esprit !
Pourquoi si peu de nos prières s’adressent-elles à l’Esprit-Saint ?
C’est si pauvre que les revues liturgiques se croient toujours obligées – ce week-end encore – de reprendre systématiquement la même et unique prière à l’Esprit un peu connue dans notre religion, celle de la séquence de Pentecôte – vous connaissez ces mots : « Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs et envoie du ciel un rayon de ta lumière. » C’est très beau, c’est superbe, d’accord, mais… on n’en a pas une autre ?
C’est le psaume du jour qui m’a fait « tilt » alors que je préparais cette homélie.
Un verset – magnifiquement chanté par Pascal – un verset dit « Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »
Je me disais : « Tiens, on dirait presque une prière des Indiens d’Amérique au Grand Esprit. » …
…« Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. » Ils ont des prières qui ressemblent fort à cela.
J’ai cherché un peu… et j’ai retrouvé une des plus magnifiques prières indiennes que je connaisse. Une prière Ojibwa, c’est une des plus grandes nations indiennes d’Amérique qui existe encore aujourd’hui.
Alors plutôt que de vous faire de longs discours sur l’Esprit, ou de reprendre encore et toujours les mêmes mots de la séquence de Pentecôte, je vais vous lire cette prière – plus exactement je vais la prier – et vous allez voir à quel point elle correspond à notre foi chrétienne.
Et si vous le souhaitez, vous la trouverez à la sortie tout à l’heure, pour la méditer à votre tour à la maison.
[ > ici < ou ci-dessous à télécharger]
Cette prière dit ceci :
« Ô Grand Esprit,
Toi dont j’entends la voix dans les vents,
Toi dont le souffle donne vie à toute chose,
Ecoute-moi.
.
Je viens vers toi
Comme l’un de tes nombreux enfants.
.
Je suis faible… je suis petit…
J’ai besoin de ta sagesse et de ta force.
.
Laisse-moi marcher dans la beauté.
Fais que mes yeux aperçoivent toujours
Les rouges et pourpres couchers du soleil.
.
Fais que mes mains respectent les choses
Que tu as créées.
.
Rends mes oreilles fines
Pour qu’elles puissent entendre ta voix.
.
Rends-moi sage,
De sorte que je puisse comprendre
Ce que tu as enseigné à mon peuple
Et les leçons que tu as cachées
Dans chaque feuille et dans chaque rocher.
.
Je te demande force et sagesse,
Grand-Esprit,
Non pour être supérieur à mes frères,
Mais afin d’être capable
De combattre mon plus grand ennemi :
Moi-même.
.
Fais que je sois toujours prêt
A me présenter devant toi
Avec des mains propres et un regard droit.
.
Ainsi, lorsque ma vie s’éteindra
Comme s’éteint un coucher de soleil,
Mon esprit pourra venir vers toi sans honte. »
Amen.
Source : https://www.ab20100.ch/billets/priere-au-grand-esprit/
Analogie entre l’âme et le Saint-Esprit
Plus encore, les hermétistes établissent une analogie très intéressante entre l’âme et le Saint-Esprit. En effet, si l’esprit est ouvert sur Dieu et si le corps est tourné vers le monde, l’âme, quand à elle, est une ouverture privilégiée sur les autres, comme nous le confirme d’ailleurs saint Irénée qui déjà, au deuxième siècle, à la manière des anthropologues les plus perspicaces de notre temps, présente le corps, l’âme et l’esprit comme les trois fonctions, les trois relations, ou encore les trois manières d’être de l’humain. Par son corps, l’homme est ouvert sur le monde et la matière, par son âme il est ouvert à autrui, aux autres hommes, par son esprit il est ouvert à Dieu. (1)
A ce titre, l’âme devient un lieu exceptionnel d’expression de l’amour puisqu’elle est directement reliée à la relation à l’autre. Or la troisième personne de la Trinité est également une expression privilégiée de l’amour comme nous le rappelle si éloquemment le Père Hugon : « l’amour est nom propre de la troisième personne, ainsi que l’a toujours entendu la tradition. Ils sont trois en un seul Dieu : il en est un qui aime celui qui vient de lui, il en est un qui aimé par celui dont il vient; et il en est un qui est l’amour unique de tous les deux, à savoir le Saint-Esprit; et c’est toujours le même Dieu. Saint Augustin observe que ce nom convient excellemment à l’Esprit Saint : « Si l’amour par lequel le Père aime le Fils et le Fils, le Père, désigne ineffablement la communions de tous les deux, est-il nom plus convenable que l’Amour pur appeler l’Esprit commun à tous les deux? ». (2)
En ce sens, les trois plans structurant l’âme humaine peuvent être mis en relation avec les trois principaux attributs de l’Esprit Saint associés, dans la tradition chrétienne à la Sagesse, l’Amour et la Vie. En effet, l’Esprit Saint évoque la Sagesse, cette « effluve de la puissance de Dieu, une émanation toute pure de la gloire du Tout-Puissant » , (3) ce « reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tâche de l’activité de Dieu, une image de sa bonté. » .(2) C’est d’ailleurs en ce sens que l’Esprit Saint habite les porte-paroles de Dieu, étant « particulièrement remarquables dans la prophétie et dans la composition des livres sacrés : c’est donc à juste titre qu’on appelle l’Inspirateur, Celui qui a poussé les hommes de Dieu à parler et qui a parlé lui-même par les prophètes (comme l’énonce le Credo). (5)
Par ailleurs, nous avons vu qu’il est l’incarnation même d’une dynamique amoureuse entre les personnes divines puisqu’il est comparé, dans la tradition catholique, au baiser commun exprimant l’union et l’adhésion mutuelle entre le Père et le Fils. Ainsi, « dans la Trinité, où la réciprocité est parfaite, l’Amour lui-même est une personne, au sens où nous pourrions dire : Mozart est la musique faite homme. L’amour est vécu en plénitude : il y a l’Aimant, l’Aimé et l’Amour. L’Aimant est aimé, l’Aimé est aimant et l’amour est le dynamisme de cet élan par lequel les deux ne sont qu’un, tout en étant distincts. ». (4)
Enfin, il est Celui qui « donne la vie », comme le déclare si éloquemment le Credo de nos Pères. En effet, soupiré par le Père et le Fils dans leur amour commun, le Saint-Esprit est souffle de vie. Ainsi, en tant que souffle du Père et du Fils, la troisième personne peut être considérée comme le principe qui souffle l’existence dans les êtres en les tirant du néant (de la non existence)… Et parce qu’il a soufflé l’existence, l’Esprit soufflera également la vie, soit dans l’ordre naturel, soit dans l’ordre surnaturel…. (2). De nombreux passages bibliques attestent d’ailleurs cette fonction qu’Il incarne. Citons, à titre d’exemple, ces paroles que le psalmiste adresse à son Dieu : « Tu envoies ton souffle, ils sont créés, tu renouvelles la face de la terre. ».
L’étroite relation existant entre l’ange, l’âme et l’Esprit Saint nous permet d’établir le tableau suivant :
Tableau de correspondances entre les facultés de l’âme, les fonctions angéliques et les attributs de l’Esprit Saint
Facultés de l’âme | Fonctions angéliques | Esprit saint |
Facultés mentales | Instruction | Souffle de sagesse |
Facultés affectives | Exorcisme | Souffle d’Amour |
Facultés énergétiques | Guérison | Souffle de vie |
Source : L’ange : un instructeur, un exorciste et un guérisseur
Prières au Saint Esprit

Au nom de votre Fils Jésus,
Donnez-moi le Saint Esprit
Amen
Venez, Esprit-Saint
Neuvaine à l’Esprit Saint
Cœur de l’Esprit Saint : « dans le Souffle de l’Esprit »
Les sept dons du Saint-Esprit

Chapelet des sept dons du Saint-Esprit
Poèmes pour demander les sept dons du Saint-Esprit
La Science de l’arc-en-ciel. Visualisation des couleurs et guérison de l’âme

Dans cet ouvrage, Charles-Rafaël Payeur vous propose une introduction à la science des couleurs en vous apprenant d’abord à vous ouvrir à l’Esprit afin d’accueillir sa lumière, celle-ci s’incarnant sous la forme des sept couleurs traditionnelles (rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo et violet) où chacune correspond à des qualités spirituelles bien précises. Vous apprendrez ensuite à rayonner ces sept couleurs, tissant un véritable arc-en-ciel tout autour de vous. Vous découvrirez de cette manière comment la science des couleurs est un chemin initiatique où chacun apprend à se réconcilier avec la Source tout en se laissant féconder par la lumière pour en devenir un canal privilégié, rayonnant ce qu’il a reçu, comme la lune rayonne la lumière du soleil à laquelle elle s’est rendue réceptive. Ainsi, l’itinéraire psychospirituel incarné par l’arc-en-ciel est un chemin de guérison et d’éveil de l’âme, un travail auquel Charles-Rafaël Payeur vous convie dans ce livre où chaque couleur est présentée et travaillée grâce à des exercices de visualisation et de méditation.
Chaque couleur est associée symboliquement à un des sept dons du Saint-Esprit.
Dimanche de la Pentecôte

L’Ecole de l’Amour
La personne du Saint-Esprit
Le Saint-Esprit et la pédagogie du partage
La pédagogie de l’amour propre au Saint-Esprit consiste d’abord, sur un plan psychologique, à développer une relation de partage où les richesses de chacun, pleinement et affirmées, sont mises à la disposition de l’autre, entraînant ainsi de part et d’autre le développement de qualités et d’aptitudes nouvelles. Par sa différence, l’autre est effectivement porteur de ressources qu’il est possible d’éveiller et de développer en soi dans le cadre d’une relation étroite avec lui. Mais cela n’est évidemment que les prémices de l’amour enseigné par ce troisième pédagogue divin. En effet la troisième étape de cette expérience de l’amour nous conduit à participer à la réalité de l’autre, acceptant de mourir à soi-même pour aller au-delà de ce que l’on est, sans pour autant disparaître ou sombrer dans une quelconque fusion ou dissolution, l’amour entraînant toujours une communion sans confusion et une dynamique de transcendance qui nous permet à la fois d’aller au delà de nous mêmes tout en demeurant ce que nous sommes.
Voilà en quelques mots le programme de cette admirable pédagogie de l’amour à laquelle la tradition chrétienne nous invite à la suite de son Maître : « je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres. » (Jean XIII,34).
Le Saint-Esprit, pédagogue de l’Amour
- Le Saint-Esprit, pédagogue de l’Amour