Paganisme et christianisme

Grand Esprit / Esprit saint

Le Grand Esprit est une conception de la force spirituelle universelle, Être suprême ou Dieu, et est connu sous le nom de Wakan Tanka chez les Sioux, Gitche Manitou en algonquien, et chez de nombreux Amérindiens. Selon l’activiste Lakota Russell Means, une traduction sémantiquement plus précise de Wakan Tanka est le Grand Mystère.

En raison des similitudes perçues entre le Grand Esprit et le concept chrétien de Dieu, les missionnaires européens coloniaux ont fréquemment utilisé ces croyances existantes comme moyen d’initier les Amérindiens au christianisme et d’encourager leur conversion.

Chers Amis,

J’aime beaucoup la sagesse des Indiens d’Amérique, leurs textes, leurs prières. Moi que l’on traite parfois de cow-boy, dans la vallée, parce que j’ai éternellement la tête couverte d’un Stetson – ceci depuis 20 ans – c’est plutôt Indien que j’aurais voulu être, tant qu’à vivre à cette époque-là dans ces vastes plaines. Plutôt Indien que Cow-Boy, j’avoue.

Pourquoi donc est-ce que je vous parle tout à coup des Indiens d’Amérique ? Parce qu’ils appelaient Dieu le « Grand-Esprit ».

Un esprit qui soufflait où il voulait, qu’ils entendaient dans le vent, dont ils voyaient les beautés dans la création qui les entourait. Un Esprit très proche de notre Dieu.

Or autant la première lecture – les Actes des Apôtres – que la deuxième – la lettre de St Pierre – ou que l’Evangile de Jean nous parlaient aujourd’hui de l’Esprit. C’était le point commun de ces trois textes. Ils nous parlaient de l’Esprit… le nôtre, l’Esprit à nous comme on dirait en Valais, l’Esprit christianisé qu’on appelle l’Esprit-Saint.

Et plus l’on approche de la fête de la Pentecôte, qui relate justement le moment où l’Esprit vient sur les Apôtres, plus l’on a des textes qui évoquent ce mal aimé qu’est l’Esprit.

Oui, oui, j’ai dit ce mal-aimé… ce mal-aimé de nos prières.

Car nous prions volontiers le Père, volontiers le Fils, volontiers la Vierge Marie, volontiers les saints, y compris les plus improbables, mais si rarement l’Esprit.

Et pourtant il est notre Dieu, au même titre que les deux autres, et bien plus que Marie qui n’est pas divine. Pourquoi le prions-nous si peu, l’Esprit ?

L’Esprit que nous entendons nous aussi dans le vent, qui souffle où il veut comme dit l’Evangile, l’Esprit que nous ressentons dans l’Amour, l’Esprit que nous recevons à notre Baptême, à notre Confirmation aussi, l’Esprit qui habite en nous au point que l’Apôtre Paul ira jusqu’à dire aux Corinthiens que notre corps est le « Temple de l’Esprit Saint ». C’est quand même important, l’Esprit !

Pourquoi si peu de nos prières s’adressent-elles à l’Esprit-Saint ?

C’est si pauvre que les revues liturgiques se croient toujours obligées – ce week-end encore – de reprendre systématiquement la même et unique prière à l’Esprit un peu connue dans notre religion, celle de la séquence de Pentecôte – vous connaissez ces mots : « Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs et envoie du ciel un rayon de ta lumière. » C’est très beau, c’est superbe, d’accord, mais… on n’en a pas une autre ?

C’est le psaume du jour qui m’a fait « tilt » alors que je préparais cette homélie.

Un verset – magnifiquement chanté par Pascal – un verset dit « Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. »

Je me disais : « Tiens, on dirait presque une prière des Indiens d’Amérique au Grand Esprit. » …

…« Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour ton nom. » Ils ont des prières qui ressemblent fort à cela.

J’ai cherché un peu… et j’ai retrouvé une des plus magnifiques prières indiennes que je connaisse. Une prière Ojibwa, c’est une des plus grandes nations indiennes d’Amérique qui existe encore aujourd’hui.

Alors plutôt que de vous faire de longs discours sur l’Esprit, ou de reprendre encore et toujours les mêmes mots de la séquence de Pentecôte, je vais vous lire cette prière – plus exactement je vais la prier – et vous allez voir à quel point elle correspond à notre foi chrétienne.

Et si vous le souhaitez, vous la trouverez à la sortie tout à l’heure, pour la méditer à votre tour à la maison.

[ > ici < ou ci-dessous à télécharger]

Cette prière dit ceci :

« Ô Grand Esprit,

Toi dont j’entends la voix dans les vents,

Toi dont le souffle donne vie à toute chose,

Ecoute-moi.

.

Je viens vers toi

Comme l’un de tes nombreux enfants.

.

Je suis faible… je suis petit…

J’ai besoin de ta sagesse et de ta force.

.

Laisse-moi marcher dans la beauté.

Fais que mes yeux aperçoivent toujours

Les rouges et pourpres couchers du soleil.

.

Fais que mes mains respectent les choses

Que tu as créées.

.

Rends mes oreilles fines

Pour qu’elles puissent entendre ta voix.

.

Rends-moi sage,

De sorte que je puisse comprendre

Ce que tu as enseigné à mon peuple

Et les leçons que tu as cachées

Dans chaque feuille et dans chaque rocher.

.

Je te demande force et sagesse,

Grand-Esprit,

Non pour être supérieur à mes frères,

Mais afin d’être capable

De combattre mon plus grand ennemi :

Moi-même.

.

Fais que je sois toujours prêt

A me présenter devant toi

Avec des mains propres et un regard droit.

.

Ainsi, lorsque ma vie s’éteindra

Comme s’éteint un coucher de soleil,

Mon esprit pourra venir vers toi sans honte. »

Amen.

Source : https://www.ab20100.ch/billets/priere-au-grand-esprit/

Du paganisme au christianisme

La mémoire des lieux et des temps

Deux textes du vie siècle illustrent des aspects importants de la « mémoire des lieux et des temps » dans le passage du paganisme au christianisme. Dans le premier, Grégoire de Tours relate l’initiative pastorale d’un évêque auvergnat qui, impuissant à déraciner une fête païenne se déroulant sur le mont Helarius, construit sur les lieux une église en l’honneur du saint chrétien Hilarius. Dans le second, Grégoire le Grand donne aux missionnaires qu’il a envoyés en Angleterre des instructions sur la façon de transformer les temples païens en églises chrétiennes. Ces deux textes révèlent une stratégie pastorale complexe qui, face au paganisme, mêle adroitement les catégories de la destruction et de l’oblitération avec celle de la récupération.

Plan

Grégoire de Tours et les fêtes païennes sur le mont Helarius

Grégoire le Grand : des temples païens aux églises chrétiennes

Entre destruction, oblitération et récupération de mémoires

https://journals.openedition.org/assr/17883

Le paganisme chrétien

Lire en ligne : https://excerpts.numilog.com/books/9782307466161.pdf

Druidisme et Christianisme

Christianisme et mythologie grecque
Hellénisme et christianisme

Voir aussi :

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