Druidisme et christianisme

  1. Quelle fut la mission occulte du peuple celte?
  2. Roue de l’année
    1. Solstice d’hiver
      1. Noël celtique
      2. Spirale de l’Avent
      3. Melchior dans la tradition chrétienne
  3. Trèfle
  4. Liens externes
  5. Voir aussi




Quelle fut la mission occulte du peuple celte?



Lorsque l’on parle des druides, nous pensons généralement aux dolmens (pierres couchées) et aux menhirs (pierres levées), sans toutefois réaliser que ces mystérieux mégalithes étaient intimement liés à la mission secrète que ce peuple dut assumer à l’intérieur du plan cosmique d’évolution.

En effet, les druides avaient été choisis, puis entraînés par nos instructeurs, pour préparer la terre à un événement prophétisé depuis des millénaires par les adeptes : le mariage mystique entre le ciel et la terre, c’est-à-dire entre l’esprit et la matière. Cette noce devait être célébrée par le Christ sur la montagne sacrée du Golgotha. S’il est bien un mystère qui demeure encore aujourd’hui impénétrable, c’est bien l’étrange réalité du Golgotha dont on pressent de manière plus ou moins vague l’ampleur cosmique.

Les druides avaient été instruits de manière à préparer cet événement et c’est pourquoi leur action ne peut, d’aucune manière, se comparer au travail des civilisations antérieures. Ainsi, afin de permettre l’établissement d’un pont entre la terre et le ciel, les druides avaient reçu des révélations importantes concernant la nature des courants énergétiques terrestres, mais également sur la manière dont les rayons célestes se conjuguent aux forces planétaires.

Fors de cette initiation, ils s’installèrent partout où les conditions cosmo-telluriques étaient favorables : Carnac, Glossenberry, Stonehenge, etc. En ces lieux, ils utilisèrent les mégalithes comme l’acupuncteur utilise ses aiguilles afin de rééquilibrer et de réharmoniser les courants magnétiques (telluriques) de la planète. Ils préparèrent ainsi notre terre à l’arrivée de son époux, l’esprit solaire, ce feu que les anciens attendaient et qu’ils avaient même tenté de ravir aux dieux comme le précise l’épopée de Prométhée.

En d’autres termes, la mission des druides fut donc de préparer le plan terrestre à son union parfaite avec le plan céleste. C’est pourquoi leur attitude envers la nature était si référentielle. Ils y voyaient en réalité l’épouse qui devait se préparer pour la noce avec l’époux. Et cette préparation nécessitait bien évidemment un véritable processus d’alchimie. Or, si leur mission était d’abord planétaire et présageait en quelque sorte l’incarnation future du Christ, elle était également liée au développement individuel de chaque homme. En effet, chaque individu était considéré comme une terre qui devait être préparée pour son union avec le feu céleste, la force christique. Or, ceci ne pouvait être réalisé qu’à la suite d’une véritable transmutation du plan corporel de manière à l’harmoniser avec le plan spirituel. Cette transmutation devait alors s’opérer sur les quatre éléments composant la matière.

Pour que la nature, ainsi purifiée, puisse atteindre finalement son ultime rédemption, elle devait encore être fécondée par les forces du feu. C’est ici l’un des sens occultes attribué au célèbre mot INRI interprété comme étant l’abréviation de l’adage latin « Igne natura renovatur integra », c’est-à-dire « la nature se renouvelle dans son intégrité par le feu ». Aussi, les druides se consacraient en réalité à une oeuvre d’ampleur planétaire tout en étant pleinement conscients qu’elle ne pouvait s’accomplir sans l’exercice d’une alchimie individuelle. C’est pourquoi , ils enseignaient à suivre une sérieuse ascèse intérieure visant à contrôler les quatre éléments de la nature qu’ils associaient avec les quatre plans corporels (physique, éthérique, astral et mental). Cette ascèse devait alors préparer la conscience humaine à la naissance du Christ intérieur.

Notons, en outre, que par ce travail d’ascèse personnelle, les druides développaient également la capacité de travailler avec les esprits de la nature et même de les commander. C’est ainsi qu’ils arrivaient à prévoir, voire à influencer, les conditions climatiques. Ce contrôle exercé sur les esprits de la nature et, par là-même, sur les éléments, constituait donc l’une des étapes primordiales de l’initiation druidique. En effet, pour arriver à atteindre leur objectif premier (qui consistait, nous l’avons vu, à préparer l’épouse), les druides cherchaient à se concilier les éléments afin d’apprivoiser la nature à son contact avec l’esprit. Pour eux, chaque élément était contrôlé par une Intelligence. Aussi, toute tentative de maîtrise des éléments prenait nécessairement l’allure d’un culte religieux. En ce domaine, comme en bien d’autres, la science des anciens se rapprochait davantage de notre religion que de la science naturelle.

En résumé, l’enseignement primordial que nous avons reçu des druides constitue l’essence même des noces alchymiques, c’est-à-dire de la réconciliation sublime entre la matière et l’esprit, la dimension terrestre et la dimension céleste. C’est pourquoi les druides accueillirent le Nazaréen comme celui qui allait changer la face du monde. Maël Cor (appelé Melchior dans la tradition chrétienne), alors Grand Druide des Gaules, fut l’un des trois adeptes à se rendre adorer l’enfant Jésus. Ce détail est d’une grande importance, car les druides reconnurent alors en Jésus celui qui allait être l’instigateur d’un nouveau sacerdoce.

Or, ce qui peut paraitre plus ou moins important aux yeux du profane, revêt souvent un grand intérêt du point du vue de l’initié. Il en est ainsi en ce qui concerne la reconnaissance de Jésus par Maël Cor. En effet, les druides modifièrent profondément leur action sur le monde après l’événement du Golgotha. Ils reçurent alors la mission de répandre sur la terre les hautes vibrations spirituelles du Christ en agissant sur le rayonnement des courants telluriques. Aussi, leur rôle comme évangélisateurs fut considérable.

C’est pourquoi, les premiers missionnaires envoyés de Rome en Gaule furent étonnés d’y découvrir une forme implicite de christianisme. En effet, les druides avaient été les précurseurs, ceux qui, dans le désert, avaient annoncé la venue de celui qui devait venir. Or, tout comme saint Jean-Baptiste connut un sort horrible dans les donjons du château d’Hérode, les druides n’échappèrent pas davantage au sort réservé aux pionniers. Ils furent l’objet d’une inquisition tout romaine qui les conduisit à l’extermination.

Mais tout comme saint Jean-Baptiste avait su, bien avant Hérode, qu’il allait périr, les druides également avaient pressenti leur fin prochaine. Ils avaient donc consenti un réel sacrifice de leur institution, plaçant cependant à l’abri ce qui serait utile à la perpétuation de la filiation initiatique. Ainsi donc, une survivance de cette tradition continua d’influencer l’occident devenu chrétien et saint Bernard, abbé de Clairvaux, fut à ce titre un exemple frappant de l’influence druidique sur l’enseignement et la destinée de l’Eglise. D’ailleurs, de nombreux druides trouvèrent refuge dans des ordres religieux. La construction des grandes cathédrales dédiées à Notre-Dame permit enfin d’utiliser les hauts lieux telluriques dont Chartres (l’ancienne Autricum des Gaules) est un excellent exemple. C’est pourquoi la tradition druidique fut très intimement liée à celle de l’hermétisme chrétien. En réalité, le druidisme fut vraiment aux origines même du christianisme, et bien sûr, de l’hermétisme chrétien.

On peut également préciser en ce sens que l’on retrouve dans le catholicisme l’essentiel de l’enseignement druidique comme la maîtrise des quatre éléments, comprise comme une condition sine qua non à tout sacerdoce. Ceci étonnera sans doute, mais le prêtre était jadis formé pour travailler étroitement avec les quatre éléments. Ce pouvoir qu’il possédait lui était conféré, du reste, par les quatre initiations mineures qu’il recevait au sein de l’Église : l’ostariat, le lectorat, l’exorcistat et l’acolytat. Chacune de ces initiations correspondait en effet à un travail particulier sur l’un des quatre éléments. Ainsi, l’ostariat représentait la maîtrise de l’élément Terre, le lectorat celle de l’élément Eau, l’exorcistat celle de l’élément Air et finalement l’acolytat celle de l’élément feu. On trouve dans les anciens missels de l’Église catholique le témoignage d’une époque où le prêtre, à l’exemple de ses pères celtes, conjurait les les éléments, commandait aux esprits de la nature et intervenait directement sur les phénomènes naturels.

(extrait d’une conférence de Charles-Raphaël Payeur intitulée « réconciliation avec la nature »)

Roue de l’année

Solstice d’hiver

Noël celtique

Spirale de l’Avent

Melchior dans la tradition chrétienne
Le voyage des Mages sur la Carte de Juan de la Cosa, 1500.

« Le premier des Mages s’appelait Melchior, c’était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l’or au Seigneur comme à son roi, l’or signifiant la Royauté du Christ. »

Jacques de Voragine

https://croire.la-croix.com/Definitions/Bible/Rois-mages/Qui-etaient-les-Rois-mages

L’enseignement primordial que nous avons reçu des druides constitue l’essence même des noces alchymiques, c’est-à-dire de la réconciliation sublime entre la matière et l’esprit, la dimension terrestre et la dimension céleste. C’est pourquoi les druides accueillirent le Nazaréen comme celui qui allait changer la face du monde. Maël Cor (appelé Melchior dans la tradition chrétienne), alors Grand Druide des Gaules, fut l’un des trois adeptes à se rendre adorer l’enfant Jésus. Ce détail est d’une grande importance, car les druides reconnurent alors en Jésus celui qui allait être l’instigateur d’un nouveau sacerdoce.

Voir aussi : Epiphanie du Seigneur

Trèfle

Liens externes

Voir aussi