Épiphanie du Seigneur (6 janvier)

  1. Textes de la Messe
  2. L’or, la myrrhe et l’encens
    1. L’or
    2. La myrrhe
    3. La myrrhe du Dieu fait homme
    4. L’encens réservé au divin
  3. Pourquoi l’Épiphanie n’est pas que la fête des rois mages ?
  4. Galette des rois
  5. Druidisme et christianisme
Textes de la Messe

L' »Epiphanie » signifie : apparition, manifestation du Christ, le Sauveur, non seulement aux juifs, mais aussi aux païens, figurés par les trois mages ou rois venus de l’Orient. Plusieurs textes de l’office mentionnent encore d’autres manifestations du Christ. Au baptême de Jean-Baptiste, où il est appelé par son Père céleste, son Fils bien-aimé. Au miracle du festin des noces, où il donna pour la première fois une preuve de sa puissance divine.

Die 6 IanuariiLe 6 janvier
IN EPIPHANIA DOMINI Epiphanie du Seigneur
I classis (ante CR 1960 : duplex I classis cum Octava privilegiata II ordinis)Ière classe (avant 1960 : double de Ière classe avec Octave privilégiée de 2nd ordre)
Statio ad S. PetrumStation à Saint-Pierre
Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.Introït
Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.Voilà que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.
Ps. 71, 1.
Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui hodiérna die Unigénitum tuum géntibus stella duce revelásti : concéde propítius ; ut, qui iam te ex fide cognóvimus, usque ad contemplándam spéciem tuæ celsitúdinis perducámur. Per eúndem Dóminum nostrum.O Dieu, qui avez révélé en ce jour votre Fils unique aux païens par l’apparition d’une étoile : faites dans votre miséricorde que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons amenés à vous contempler dans l’éclat de votre majesté.
Léctio Isaíæ Prophétæ.Lecture du Prophète Isaïe.
Is. 60, 1-6.
Surge, illumináre, Ierúsalem : quia venit lumen tuum, et glória Dómini super te orta est. Quia ecce, ténebræ opérient terram et caligo pópulos : super te autem oriétur Dóminus, et glória eius in te vidébitur. Et ambulábunt gentes in lúmine tuo, et reges in splendóre ortus tui. Leva in circúitu óculos tuos, et vide : omnes isti congregáti sunt, venérunt tibi : fílii tui de longe vénient, et fíliæ tuæ de látere surgent. Tunc vidébis et áfflues, mirábitur et dilatábitur cor tuum, quando convérsa fúerit ad te multitúdo maris, fortitúdo géntium vénerit tibi. Inundátio camelórum opériet te, dromedárii Mádian et Epha : omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car ta lumière paraît, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Voici que les ténèbres couvrent la terre, et une sombre obscurité les peuples ; mais sur toi le Seigneur se lève, et sa gloire se manifeste sur toi. Les nations marchent vers ta lumière, et les rois vers la clarté de ton lever. Lève tes regards autour de toi, et vois : Tous se rassemblent, ils viennent à toi ; tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Tu le verras alors, et tu seras radieuse ; ton coeur tressaillira et se dilatera ; car les richesses de la mer se dirigeront vers toi, les trésors des nations viendront à toi. Des multitudes de chameaux te couvriront, les dromadaires de Madian et d’Epha ; tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.
Graduale. Ibid., 6 et 1.Graduel
Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.
V/. Surge et illumináre, Ierúsalem : quia glória Dómini super te orta est.V/. Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Allelúia, allelúia. V/.Matth. 2, 2. Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 2, 1-12.
Cum natus esset Iesus in Béthlehem Iuda in diébus Heródis regis, ecce, Magi ab Oriénte venerunt Ierosólymam, dicéntes : Ubi est, qui natus est rex Iudæórum ? Vidimus enim stellam eius in Oriénte, et vénimus adoráre eum. Audiens autem Heródes rex, turbatus est, et omnis Ierosólyma cum illo. Et cóngregans omnes principes sacerdotum et scribas pópuli, sciscitabátur ab eis, ubi Christus nasceretur. At illi dixérunt ei : In Béthlehem Iudæ : sic enim scriptum est per Prophétam : Et tu, Béthlehem terra Iuda, nequaquam mínima es in princípibus Iuda ; ex te enim éxiet dux, qui regat pópulum meum Israël. Tunc Heródes, clam vocátis Magis, diligénter dídicit ab eis tempus stellæ, quæ appáruit eis : et mittens illos in Béthlehem, dixit : Ite, et interrogáte diligénter de púero : et cum invenéritis, renuntiáte mihi, ut et ego véniens adórem eum. Qui cum audíssent regem, abiérunt. Et ecce, stella, quam víderant in Oriénte, antecedébat eos, usque dum véniens staret supra, ubi erat Puer. Vidéntes autem stellam, gavísi sunt gáudio magno valde. Et intrántes domum, invenérunt Púerum cum María Matre eius, (hic genuflectitur) et procidéntes adoravérunt eum. Et, apértis thesáuris suis, obtulérunt ei múnera, aurum, thus et myrrham. Et responso accépto in somnis, ne redírent ad Heródem, per aliam viam revérsi sunt in regiónem suam.Jésus étant né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus l’adorer. » Ce que le roi Hérode ayant appris, il fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et il s’enquit auprès d’eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent : « A Bethléem de Judée, car ainsi a-t-il été écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es pas la moindre parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple. » Alors Hérode, ayant fait venir secrètement les mages, s’enquit avec soin auprès d’eux du temps où l’étoile était apparue. Et il les envoya à Bethléem en disant : « Allez, informez-vous exactement au sujet de l’enfant, et lorsque vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi j’aille l’adorer. » Ayant entendu les paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient allait devant eux, jusqu’à ce que, venant au-dessus du lieu où était l’enfant, elle s’arrêta. A la vue de l’étoile, ils eurent une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère, (Ici on se met à genoux) et, se prosternant, ils l’adorèrent ; puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent des présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Et ayant été avertis en songe de ne point retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 71, 10-11.Offertoire
Reges Tharsis, et ínsulæ múnera ófferent : reges Arabum et Saba dona addúcent : et adorábunt eum omnes reges terræ, omnes gentes sérvient ei.Les rois de Tharsis et les îles lui offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons et tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations le serviront.
Secreta.Secrète
Ecclésiæ tuæ, quæsumus, Dómine, dona propítius intuere : quibus non iam aurum, thus et myrrha profertur ; sed quod eisdem munéribus declarátur, immolátur et súmitur, Iesus Christus, fílius tuus, Dóminus noster : Qui tecum vivit.Jetez une regard bienveillant, nous vous en supplions, Seigneur, sur les dons de votre Eglise, laquelle ne vous offre plus ni l’or, ni l’encens, ni la myrrhe, mais Celui que figuraient ces offrandes, qui a été immolé et qui s’est fait notre nourriture, Jésus-Christ votre Fils, Notre-Seigneur.
Præfatio et Communicántes propria.Préface de l’Épiphanie et Communicántes [*] propre.
Ant. ad Communionem. Matth. 2, 2.Communion
Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum.Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur.
Postcommunio.Postcommunion
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, quæ sollémni celebrámus officio, purificátæ mentis intellegéntia consequámur. Per Dóminum nostrum.Faites, nous vous en supplions, ô Dieu tout-puissant, que célébrant ce mystère en un office solennel nous en obtenions l’intelligence et en recueillions les fruits dans une âme purifiée.

L’or, la myrrhe et l’encens

Allelúia, allelúia. V/.Matth. 2, 2. Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum. Allelúia

Allelúia, allelúia. V/. Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur. Alléluia.

L’Évangile évoque très rapidement les présents des mages, qu’il faut comprendre à la lumière de la Tradition.

Dans nos sociétés contemporaines, si l’or n’a rien perdu de son attrait, la myrrhe et l’encens paraissent bien exotiques et n’évoquent que très lointainement la puissance symbolique dont ils étaient porteurs à l’époque de la naissance du Christ. Evoqués allusivement par l’évangéliste Matthieu, qui n’en développe pas le sens, ces trois matières offertes par les Rois au Christ nouveau-né ont peu à peu pris une grande importance dans la lecture de la Tradition.

Lire l’article : Épiphanie : que représentent l’or, la myrrhe et l’encens ?

L’or
Pépite d’or issue d’un gisement détritique.

Astrologie

Dans l’astrologie sacrée, l’or est le métal associé au Soleil.

La tradition de l’hermétisme chrétien considère l’or comme le métal solaire par excellence. D’ailleurs, il fut toujours perçu comme ayant un caractère divin. On disait en Grèce antique que les bons orateurs, ceux dont la parole était directement inspirée par les dieux, avaient une « bouche d’or ». On rapporte même qu’une abeille (associée à l’or par la couleur du miel qu’elle produit) se serait posée sur la bouche de Platon alors qu’il était encore enfant, prophétisant ainsi la grande sagesse et les dons d’orateur dont il fallait être investi. En fait, l’or évoque l’expression des valeurs de l’esprit et la grande puissance qui en résulte.

Dossier approfondi : symbolisme de l’or https://www.luminessens.org/post/2016/12/26/lor

L’or du Christ-Roi

Bien qu’il soit anachronique de parler du Christ-Roi dans l’interprétation du texte biblique, c’est bien à la royauté du Christ, Roi des rois, que renvoient les Pères de l’Église lorsqu’ils évoquent l’or. « Voici l’or : c’est un roi », écrit saint Grégoire le Grand dans une homélie sur l’Épiphanie, avant de poursuivre  : « Voici l’encens : c’est un Dieu ; voici la myrrhe : c’est un mortel ». Toutes les grandes traditions spirituelles de l’Antiquité reliaient l’or au divin. Inaltérable et pleine d’éclat, cette matière devint rapidement réservée à l’aristocratie, au pouvoir royal, aux fonctions religieuses. Dans son acception latine, l’or renvoie étymologiquement à la lumière et au soleil, aurum signifiant aurore. Et si l’or fut aussi rejeté, dans la tradition biblique, comme signe d’idolâtrie, l’évangéliste saint Jean confirme, dans le livre de l’Apocalypse, sa dignité dans la liturgie du retour du Christ.

La myrrhe

Astrologie

Mise en relation avec la lune dans l’astrologie sacrée, la myrrhe est un aromate provenant de plusieurs espèces d’arbrisseaux dont le plus commun, originaire d’Arabie, est le basalmier, « balsomodendron myrrha ». Les Anciens l’utilisaient pour stimuler toutes les caractéristiques féminines de la conscience. En effet, cette essence agit sur les structures psychiques en les rendant plus réceptives. On lui attribuait même parfois la faculté d’éveiller certaines dispositions médiumniques. Sa principale caractéristique demeure cependant d’agir directement sur l’imagination en conférant, pour ainsi dire, plus de densité aux pensées et aux impressions. Enfin, son usage est fortement recommandé pour combattre toute confusion psychique caractérisée par une difficulté à distinguer le monde réel de l’illusion.

Dossier approfondi : https://nature-encens.com/blogs/blog-encens/encens-myrrhe-proprietes

La myrrhe du Dieu fait homme

Tout comme l’encens, la myrrhe était recherchée par les anciennes civilisations pour son parfum. Les Hébreux s’en servaient pour fabriquer l’huile d’onction sainte des prêtres. Un usage moins connu nous est rappelé par Martine De Sauto : « Mélangée à du vin, la myrrhe en augmentait la vertu euphorisante et, selon une coutume juive, ce breuvage était parfois proposé aux suppliciés pour atténuer leurs souffrances, ce qui fut justement le cas pour Jésus (Mc 15, 23). » Utilisée pour embaumer les morts, elle servit à préparer la dépouille mortelle du Christ comme nous le raconte l’Évangile selon saint Jean : « Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. » Deux usages qui rappellent l’humanité du Rédempteur, dès le commencement de son existence terrestre.

L’encens réservé au divin

Fréquemment utilisé dans les cultes aux divinités dans les civilisations assyrienne et égyptienne, l’encens était l’un des biens les plus précieux. Romains et Grecs le tenaient également en haute considération. L’encens avait alors une valeur équivalente voire supérieure à l’or. Attribut du divin, l’encens des Mages salue dans le nouveau-né de l’humble crèche, et au-delà des trompeuses apparences, un Dieu. Également présent dans la « liturgie » de l’Apocalypse, l’encens offert en adoration grâce à l’encensoir s’est inscrit durablement dans la tradition liturgique de l’Église. En montant vers le ciel, les fumées sacrées portent les prières des fidèles : « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens », dit le psalmiste (Ps 140, 2).

Pourquoi l’Épiphanie n’est pas que la fête des rois mages ?

Si pour beaucoup l’Épiphanie représente d’abord la commémoration de la visite des rois mages au Christ après sa naissance, à l’origine cette fête liturgique célèbre également deux autres moments importants de la vie de Jésus.

L’Épiphanie vient clore la liturgie de Noël. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne résume pas à la commémoration de la visite des rois mages. Elle célèbre en réalité les trois manifestations de Jésus comme Messie, soit les manifestations inaugurales de sa vie publique, à savoir : l’adoration des mages (Matthieu 2, 1-12), le baptême dans le Jourdain (Matt 3, 13-17 ; Marc 1, 9-11 ; Luc 3, 21-22) et les noces de Cana (Jean 2, 1-12).

La Théophanie, ou la manifestation divine

Comme Noël, l’Épiphanie est à l’origine une fête païenne, celle de la Lumière (« phainein » en grec signifie « briller »), liée au soleil. Le 6 janvier est la journée où les jours commencent à s’allonger de façon sensible. C’est pour cela qu’Épiphane de Salamine, évêque et Père de l’Église orthodoxe, retient cette date au IVe siècle pour célébrer la fête de la « manifestation » de la Lumière que représente le Christ. Appelée aussi « Théophanie » (« manifestation de Dieu ») elle s’impose comme la grande fête chrétienne, aussi bien chez les orthodoxes que chez les catholiques. Le père Bruno Mary, directeur du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle à la Conférence des évêques de France, nous explique l’importance de ces trois événements, de ces trois manifestations divines que l’adoration des mages, le baptême dans le Jourdain et les noces de Cana : « La venue des rois mages symbolise l’annonciation à toutes les nations, aux peuples non-juifs. C’est pour cela qu’ils sont représentés comme venant des trois continents connus de l’époque. Le baptême est la révélation de Jésus comme fils de Dieu, car c’est le moment où le Père affirme : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie” (Matt 3, 17). Pour finir, c’est lors des noces de Cana, qu’il fait son premier miracle public. »

La « popularité » des mages

En 525, Denys le Petit recommande d’adopter la fête de la nativité le 25 décembre et elle supplante alors l’Épiphanie en terme d’importance. Chez les orthodoxes, la visite des mages est alors rattachée à Noël, souvent fêtée le 7 janvier de notre calendrier grégorien, qui correspond au 25 décembre du calendrier julien. « Nous sommes plutôt attachés au récit de la nativité de l’Évangile de Luc, qui relate l’épisode des bergers, alors que les orthodoxes accordent plus d’importance à Matthieu, où sont présents les mages », souligne le père Bruno Mary, pour expliquer la différence. La Théophanie rappelle alors le baptême de Jésus et les Noces de Cana, l’accent étant surtout mis sur le premier. Chez les catholiques, et ensuite chez les protestants, les trois événements sont conservés lors de l’Épiphanie.

Mais au fil du temps, au Moyen Âge, les mages deviennent de plus en plus populaires. À partir du VIe siècle, on considère qu’ils sont trois, sûrement parce qu’ils offrent trois cadeaux (de l’or, de l’encens et de la myrrhe), et leurs noms (Gaspard, Melchior et Balthazar) apparaissent grâce à l’Évangile apocryphe arménien de l’Enfance. Ils deviennent roi au XIIe siècle, bien que dès le IIIe siècle, Tertullien avait déjà émis l’hypothèse de leur royauté en s’appuyant sur divers passages de l’Ancien Testament. Ils représentent alors les nations non-juives. Au XIVe siècle apparaît en France la tradition de la galette des rois, qui devient aussi très populaire. C’est ainsi qu’au fil du temps, les rois mages ont fait oublier les deux autres manifestations divines. L’Église catholique a décidé récemment de célébrer le baptême le premier dimanche après l’Épiphanie, pour commémorer comme il se doit l’événement.

Source : https://fr.aleteia.org/2018/01/07/pourquoi-lepiphanie-nest-pas-que-la-fete-des-rois-mages/

Galette des rois

J’aime la galette avec du beurre dedans… Mais aussi une fève, pour désigner le roi de la fête ! Lumière sur une tradition qui perdure depuis l’Antiquité…

L’Épiphanie, le 6 janvier, célèbre la venue des Rois mages à Bethléem pour adorer l’enfant Jésus qui vient de naître. Cette solennité s’accompagne de la traditionnelle galette des rois, que l’on partage le jour de l’Épiphanie ou le premier dimanche du mois. Mais savez-vous d’où vient cette coutume ?

Une tradition qui trouve ses prémices dans l’Antiquité

Depuis l’époque romaine, pour célébrer la phase ascendante de la lumière qui voit le renouveau de la vie et de la nature, on faisait la fête durant laquelle on désignait un roi d’un jour grâce à une fève glissée dans un gâteau, symbole de chance et de prospérité. Celui-ci avait pour mission d’orchestrer la fête avec fantaisie.

Qui sera le roi de fantaisie ?

L’Église catholique célébrant l’arrivée des Rois mages à la crèche le 6 janvier, la galette devient le symbole des présents offerts à cet enfant-roi. Du légume sec à la fève de porcelaine, le principe de la galette des rois n’a pas changé et même si durant la Révolution française, certains grincheux ont décrété l’abolition de celle-ci pour promouvoir le jour des sans-culottes… Ils avaient oublié que c’était précisément l’occasion de se moquer des puissants et de devenir roi d’un jour !

Un partage équitable de la galette des rois

Heureusement que les gourmands ont continué à partager cette galette de pâte feuilletée qui peut avoir, selon les régions, de nombreuses déclinaisons. L’essentiel, c’est que le plus jeune de l’assemblée se glisse sous la table pour décider du partage du gâteau sans risque de favoritisme. Quant à celui qui trouve la fève dans sa part, il doit être magnanime et offrir le jour suivant une nouvelle galette ! Ainsi la fête peut durer tout le mois de janvier…

Source : https://fr.aleteia.org/2018/01/06/epiphanie-pourquoi-une-feve-dans-la-galette-des-rois/

Druidisme et christianisme

L’enseignement primordial que nous avons reçu des druides constitue l’essence même des noces alchymiques, c’est-à-dire de la réconciliation sublime entre la matière et l’esprit, la dimension terrestre et la dimension céleste. C’est pourquoi les druides accueillirent le Nazaréen comme celui qui allait changer la face du monde. Maël Cor (appelé Melchior dans la tradition chrétienne), alors Grand Druide des Gaules, fut l’un des trois adeptes à se rendre adorer l’enfant Jésus. Ce détail est d’une grande importance, car les druides reconnurent alors en Jésus celui qui allait être l’instigateur d’un nouveau sacerdoce.

Voir aussi :

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