
Il était une fois un homme d’Illminster qui allait à Glastonbury en pèlerinage. Avant qu’il ne parte, les villageois lui demandèrent de rapporter la relique sainte pour bénir le village. Ils furent déçus quand il revint, ne portant qu’une brindille d’aubépine. Mais l’homme planta la petite pousse dans la carré du village et pria à côté matin et soir. Elle se mit à pousser à un rythme incroyable, et, à Noël, elle était devenue un mince jeune arbre. Les villageois regardèrent avec soupçon le pèlerin; quand il passait, ils traversaient la rue pour ne pas avoir à le croiser. Le pèlerin remarqua les affronts qu’on lui faisait. Il continua ses prières et prédit que l’aubépine fleurirait le jour de Noël.
Vint le jour de Noël, et rien n’arriva. Mais juste avant minuit, le 4 janvier – l’ancienne veille de Noël – tout le village fut éveillé par un grand vacarme dans la rue. Les gens s’habillèrent à la hâte et coururent aux fenêtres, et ils purent voir un spectacle extraordinaire : tous leurs moutons, toutes leurs vaches, défilaient dans les rues. A la tête du troupeau était le grand maître taureau qui appartenait au fermier le plus riche. Les villageois se précipitèrent dehors et suivirent les animaux sur la place du village, où la petite aubépine exposait ses fleurs blanches au clair de lune. Ils virent le pèlerin agenouillé en prière.
L’horloge de l’église sonna minuit. Alors le grand taureau s’agenouilla aussi. Un par un, les villageois s’agenouillèrent avec leurs animaux.
Et c ‘est ainsi qu’Illminster sut qu’elle avait une épine sacrée.
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