Aubépine

La Vierge Marie

S’est endormie

Sous un aubépin

Depuis le soir jusqu’au matin

*

Aubépine, mon bien,

Je te cueille et je te prends

Si je meurs en chemin

Sers-moi de sacrement.

L’aubépine, la plante du cœur

Étymologie et légende autour de l’aubépine

Le nom aubépine vient du latin alba – blanc – et spina – épine. La plante est d’ailleurs aussi souvent appelée épine blanche. Son nom de genre Crataegus viendrait du grec krataios – fort –, par allusion à la dureté de son bois.

Depuis la christianisation de l’Europe, l’aubépine est associée à la Vierge Marie, ses fleurs blanches étant le symbole de la pureté et de l’innocence. La couronne d’épines du Christ aurait été tressée avec des rameaux d’aubépine ; on dit d’ailleurs que les étamines tiendraient leur couleur rouge du sang du Christ, blessé par les épines.

Dans les campagnes, la branche d’aubépine était un talisman censé protéger de l’orage et des bêtes venimeuses, tels les serpents, d’où son utilisation pour former des haies autour des maisons.

Dans le langage des fleurs, l’aubépine est symbole d’espoir et s’offre aux mariés comme vœu de prospérité.

En savoir plus : https://www.ecolomag.fr/plante-mois-laubepine-amie-de-femm

Phytothérapie

Florence Laporte, dans son article pour « Le Menhir », revue francophone de l’OBOD, de mai 2015, nous apprend que :

« Les parties utilisées sont l’écorce, les baies, les feuilles, mais surtout les fleurs à récolter en mai/juin en début de floraison.

En usage interne, c’est une plante antispasmodique, tranquillisante, tonicardiaque. Elle permet de régulariser la tension, de supprimer l’arythmie, la tachycardie, les angoisses et les insomnies. Elle est recommandée pour l’artériosclérose, l’angine de poitrine, les troubles nerveux, la mauvaise circulation du sang, l’hypo ou l’hypertension. Les infusions sont également bénéfiques pour les enfants angoissés qui ont du mal à se concentrer à l’école.

Utilisation :

Infusion de fleurs : 1 cuillère à café par tasse d’eau bouillante, à prendre 3 à 4 fois par jour. Les cures devront durer au moins 3 mois.

En usage externe : elle est recommandée pour les peaux sèches, fragiles et dévitalisées, sous forme de lotion. Les fleurs d’aubépine ont un parfum d’amande, très subtil. Elles peuvent être dégustées dans une salade de fruits par exemple.

Les fruits de l’aubépine (cenelles) sont comestibles en confitures et compotes ; on dit qu’il est préférable d’attendre les premières gelées pour les ramasser pour qu’elles ne soient pas trop dures.

Astuce : vous pouvez leur faire passer une nuit au congélateur pour obtenir le même effet,ce qui vous permettra de ne pas attendre les gelées et de faire vos récoltes avant que les oiseaux ne fassent la leur

L’élixir de fleurs d’aubépine est conseillé en cas de peine affective, de séparation ou de deuil, Les personnes qui font de l’accompagnement aux mourants y trouveront une aide précieuse.

Je considère vraiment l’aubépine comme l’arbre du cœur. Sur le plan physique, elle apaise les problèmes cardiaques ; sur le plan émotionnel, elle soulage nos peines de cœur affectives, et son énergie nous aide à nous recentrer au plus profond de nous-mêmes, dans notre cœur secret Elle nous appelle à transcender nos dualités pour retrouver la dimension de l’amour et de la paix.

Recette du vin d’aubépine : Cet apéritif, très commun en Vendée, est connu sous le nom d’ « épine ».

Ingrédients :

  • 100 g de jeunes pousses d’aubépine
  • Un litre de bon vin rouge
  • 200 g de sucre
  • Un verre d’eau de vie

Préparation :

  1. Cuire les tiges et le vin pendant 10 minutes
  2. Faire un sirop froid avec le sucre et l’alcool
  3. A froid, mélanger les deux et laisser macérer deux semaines
  4. Filtrer et mettre en bouteilles. »

L’épine de Noël

Il était une fois un homme d’Illminster qui allait à Glastonbury en pèlerinage. Avant qu’il ne parte, les villageois lui demandèrent de rapporter la relique sainte pour bénir le village. Ils furent déçus quand il revint, ne portant qu’une brindille d’aubépine. Mais l’homme planta la petite pousse dans la carré du village et pria à côté matin et soir. Elle se mit à pousser à un rythme incroyable, et, à Noël, elle était devenue un mince jeune arbre. Les villageois regardèrent avec soupçon le pèlerin; quand il passait, ils traversaient la rue pour ne pas avoir à le croiser. Le pèlerin remarqua les affronts qu’on lui faisait. Il continua ses prières et prédit que l’aubépine fleurirait le jour de Noël.

Vint le jour de Noël, et rien n’arriva. Mais juste avant minuit, le 4 janvier – l’ancienne veille de Noël – tout le village fut éveillé par un grand vacarme dans la rue. Les gens s’habillèrent à la hâte et coururent aux fenêtres, et ils purent voir un spectacle extraordinaire : tous leurs moutons, toutes leurs vaches, défilaient dans les rues. A la tête du troupeau était le grand maître taureau qui appartenait au fermier le plus riche. Les villageois se précipitèrent dehors et suivirent les animaux sur la place du village, où la petite aubépine exposait ses fleurs blanches au clair de lune. Ils virent le pèlerin agenouillé en prière.

L’horloge de l’église sonna minuit. Alors le grand taureau s’agenouilla aussi. Un par un, les villageois s’agenouillèrent avec leurs animaux.

Et c ‘est ainsi qu’Illminster sut qu’elle avait une épine sacrée.

Liens externes :

Voir aussi :

Phytothérapie