
Troisième mystère joyeux, la Nativité
Incarnation du feu intérieur, naissance de l’enfant de lumière
- Evangile
- Fruits du mystère : le détachement des richesses de ce monde ou l’esprit de pauvreté
- Visualisation du tableau
- Récitation du chapelet
Evangile
« Or en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier. Ce premier recensement eut lieu à l’époque ou Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville; Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s’appelle Bethléem en Judée, parce qu’il était de la famille et de la descendance de David, pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva : elle accoucha de son fils premier-né, l’emmailloté et le déposa dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait plus de place pour eux dans la salle d’hôtes. (Luc II,1-7)
Fruits du mystère : le détachement des richesses de ce monde ou l’esprit de pauvreté
Ce troisième mystère correspond à la troisième étape dans l’incarnation du feu alchimique au plus profond de l’être. Le premier mystère joyeux, celui de l’Annonciation, correspond à la première étape dans l’incarnation du feu, alors que l’aspirant prend conscience de l’existence de ce feu divin au plus profond de lui-même. Le deuxième mystère, celui de la Visitation, correspond à la deuxième étape dans l’incarnation de ce même feu, alors que l’aspirant prend conscience de l’autre et de la nécessité d’établir une relation d’amour permettant de cultiver ce feu divin et de lui permettre de s’enraciner et de se développer dans son être. Ici, le troisième mystère correspond à la troisième étape, alors qu’apparait le fruit issu du mariage alchimique de la personnalité et de l’esprit : l’enfant.
Ce fut dans le plus grand dénuement que se fit l’arrivée sur terre de Jésus-Christ. Ce troisième mystère joyeux nous apprend ainsi le détachement des richesses de ce monde. Ces richesses, non seulement matérielles, ont également trait à tous les plans de la personnalité. A l’exemple de Jésus qui naquit dans un grand état de pauvreté, la naissance en soi du feu divin ne peut donc se faire qu’après le renoncement aux valeurs illusoires de ce monde. Ainsi, l’aspirant doit pouvoir se débarrasser de tous ses préjugés, de tout ce qui l’encombre, de tout ce qu’il a construit artificiellement autour de lui.
L’âne et le bœuf ne vont pas à la mangeoire afin d’y chercher de la nourriture pour sustenter leur dimension corporelle, mais pour donner, en communiquant leur propre chaleur à l’enfant. Ceci révèle que lorsque la conscience nouvelle naît en l’homme, il y a un renversement radical des choses. Au lieu d’agir pour lui, l’aspirant agit désormais spontanément pour l’autre. Alors que l’homme ancien agissait sur le mode du recevoir et qu’il nourrissait sa dimension animale, l’homme nouveau agit dorénavant sur le monde du don et nourrit sa dimension spirituelle. Cette inversion symbolique résume le principal sujet de méditation associé au troisième mystère joyeux.
Visualisation du tableau

Regarder attentivement cette peinture de la Nativité de La Tour, puis fermer les yeux et reconstituer mentalement le tableau.
Récitation du chapelet
Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine en l’honneur de Votre naissance dans l’étable de Bethléem et nous vous demandons, par ce mystère, et par l’intercession de Votre Très Sainte Mère, la grâce de l’esprit de pauvreté qui nous permet de renoncer au valeurs illusoires de ce monde afin de donner naissance à notre enfant de lumière, fruit du mariage alchimique de notre personnalité et de l’esprit, et d’agir spontanément sur le mode du don afin de nourrir notre dimension spirituelle.
Pater Noster
Dix Ave Maria
Gloria patri
Grâce du mystère de la Nativité, descendez en notre âme et rendez-là pauvre afin de donner naissance à notre enfant de lumière qui agit spontanément pour l’autre.
Voir aussi :