Divinisation

L’homme : un être appelé à aimer

Le principal enjeu de l’homme consiste à incarner la puissance de l’amour, acquérant de cette manière un plus grande ressemblance. En effet, « l’image est la base, le point de départ, la Ressemblance est le sommet, l’arrivée. La Ressemblance ne rayonnera pleinement dans l’homme que dans les temps accomplis. L’image peut être de plus en plus ressemblante, la ressemblance est la perfection de l’image. ». En d’autres termes, si l’homme a été créé parfait, à l’image de Dieu, il n’a pas été créé achevé : sa tâche consistant dès lors à s’ouvrir à l’amour afin de l’exprimer pleinement. Totalement investi par les forces de l’amour, il pourra marcher vers sa déification. En effet, adombré par l’Esprit, il sera transformé, « allant de gloire en gloire », épousant de plus en plus intimement la plénitude de Dieu, le seul Vivant. Il pourra ainsi participer plus intensément à Sa réalité (à la réalité de l’Amour), accédant dès lors à Sa ressemblance et devenant Dieu d’homme qu’il était. C’est sans doute là, le plus grand mystère du christianisme, celui de la divinisation de l’homme comme accomplissement de sa vocation initiale.

L’ange : un guide sur le sentier de l’amour

Les anges invitent essentiellement l’homme à  s’ouvrir à l’amour, le conduisant peu à peu sur le chemin de la ressemblance divine. C’est d’ailleurs ce que Denys l’Aéropagite affirme clairement lorsqu’il écrit :  » C’est donc pour nous diviniser en la forme où cela se pouvait que nous avons été miséricordieusement initiés au secret des hiérarchies  célestes. »

L’ange : un guide sur le sentier de la libération

Dieu apparait d’ailleurs essentiellement, dans la tradition biblique, comme Celui qui libère. Ainsi, « Ce qui est révélé en premier lieu dans la Bible, ce n’est pas le Dieu créateur mais le Dieu libérateur. Ce qui est au cœur de  la Bible, c’est l’exode, c’est à dire le mystère de la libération d’Israël. Et ce qui est au cœur de notre foi chrétienne, c’est notre accès à la liberté même de Dieu, ce que nous avons appelé notre divinisation, avec la phrase clé que je répète : nous sommes sur terre pour devenir par participation ce que Dieu est par nature. Dans la Bible, nous n’entendons pas Dieu dire d’abord au peuple hébreu : « C’est moi qui t’ai créé » mais bien :  » C’est moi qui t’ai libéré, c’est moi qui t’ai fait sortir de l’esclavage de la maison d’Égypte. » Ce n’est que très tardivement que les juifs se sont posé la question de la création.

Dieu tracera donc devant ceux qui l’écoutent (qui s’ouvre à l’amour) un chemin de libération. En effet, « le long des chemins, sur tous les monts chauves ils auront un pâturage. Ils n’auront plus faim ni soif, ils ne souffriront pas du vent brûlant ni du soleil car celui qui les prend en pitié les conduira, il les mènera vers les eaux jaillissantes. De toutes mes montagnes je ferai un chemin et mes routes seront relevées. Les voici, ils viennent de loin, ceux-ci du Nord et de l’Occident, et ceux-là du pays de Sînîm. Cieux, criez de joie, terre exulte, que les montagnes pousse des cris, car Yahvé a consolé son peuple, il prend en pitié les affligés. ». ( Isaïe XLIX, 9-13)

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