L’ange : un guide sur le sentier de la libération

Si Dieu est amour, Il est aussi liberté. En effet, un amour qui rendrait esclave ou qui maintiendrait esclave, serait pure contradiction. Dieu apparait d’ailleurs essentiellement, dans la tradition biblique, comme Celui qui libère. Ainsi, « Ce qui est révélé en premier lieu dans la Bible, ce n’est pas le Dieu créateur mais le Dieu libérateur. Ce qui est au cœur de  la Bible, c’est l’exode, c’est à dire le mystère de la libération d’Israël. Et ce qui est au cœur de notre foi chrétienne, c’est notre accès à la liberté même de Dieu, ce que nous avons appelé notre divinisation, avec la phrase clé que je répète : nous sommes sur terre pour devenir par participation ce que Dieu est par nature. Dans la Bible, nous n’entendons pas Dieu dire d’abord au peuple hébreu : « C’est moi qui t’ai créé » mais bien :  » C’est moi qui t’ai libéré, c’est moi qui t’ai fait sortir de l’esclavage de la maison d’Égypte. » Ce n’est que très tardivement que les juifs se sont posé la question de la création.

Dieu tracera donc devant ceux qui l’écoutent (qui s’ouvre à l’amour) un chemin de libération. En effet, « le long des chemins, sur tous les monts chauves ils auront un pâturage. Ils n’auront plus faim ni soif, ils ne souffriront pas du vent brûlant ni du soleil car celui qui les prend en pitié les conduira, il les mènera vers les eaux jaillissantes. De toutes mes montagnes je ferai un chemin et mes routes seront relevées. Les voici, ils viennent de loin, ceux-ci du Nord et de l’Occident, et ceux-là du pays de Sînîm. Cieux, criez de joie, terre exulte, que les montagnes pousse des cris, car Yahvé a consolé son peuple, il prend en pitié les affligés. ». ( Isaïe XLIX, 9-13)

Si l’ange est un guide sur le sentier de l’amour, il est donc également un guide sur le sentier de la libération. En d’autres termes, il invitera l’homme à se libérer de l’emprise des forces ténébreuses qui le retiennent encore prisonnier dans le cercle clos du monde, cette vallée de larmes sur laquelle règne Satan. La figure de l’ange libérateur est d’ailleurs abondamment évoquée dans les textes bibliques. Nous pensons, évidemment, à cet « ange de Dieu qui marchait en avant du camp d’Israël », guidant Moïse et les siens vers la terre promise après avoir quitté le joug de Pharaon. Citons aussi cet épisode relatant la délivrance miraculeuse des apôtres :  » plein d’animosité, ils mirent la main sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. Mais pendant la nuit l’ange du Seigneur ouvrit les portes et, après les avoir conduits dehors, leur dit : « Allez annoncer hardiment au peuple dans le Temple tout ce qui concerne cette Vie-là (la vie en Dieu). » Dociles à ses paroles, il entrèrent au Temple dès le point du jour et se mirent à enseigner. ». (Actes V, 18-21)

Dans la même perspective, le récit de la libération de saint Pierre est tout aussi éloquent : « Vers ce temps là, le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l’Église pour les maltraiter. Il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. Voyant que c’était agréable aux juifs, il fit encore arrêter Pierre. C’était le jour des Azymes. Il le fit saisir et jeter en prison, le donnant à garder à quatre escouades de quatre soldats; il voulait le faire comparaitre devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était en prison, la prière de l’Église s’élevait pour lui vers Dieu sans relâche. Or, la nuit même avant le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre était endormi entre deux soldats; deux chaînes le liaient et, devant la porte, des sentinelles gardaient la prison. Soudain, l’ange du Seigneur survint, et le cachot fut inondé de lumière.  L’ange frappa Pierre au côté et le fit lever : « Debout! Vite! dit-il. Et les chaînes lui tombèrent alors des mains.

« L’ange lui dit alors : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales »; ce qu’il fit. Il lui dit encore : « Jette ton manteau sur tes épaules et suis-moi. » Pierre sortit, et il le suivait; il ne se rendait pas compte que c’était vrai, ce qui se faisait par l’ange, mais se figurait avoir une vision. Ils franchirent ainsi un premier poste de garde, puis un second, et parvinrent à la porte de fer qui donne sur la ville. D’elle-même, elle s’ouvrit devant eux. Ils sortir, allèrent jusqu’au bout de la rue, puis brusquement l’ange le quitta. Alors Pierre, revenant à lui, dit : « Maintenant je sais réellement que le Seigneur a envoyé un ange et m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qui attendait le peuple juif. » (Actes XII, 1-11)

Dans cet épisode, Hérode incarne l’esprit du monde (Satan) cherchant à aliéner l’homme en le maintenant éloigné de son ultime vocation : celle d’aimer. D’ailleurs, il fit garder Pierre par quatre escouades de quatre soldats. Or le nombre 4 maléficié évoque précisément, en numérologie traditionnelle, un processus de sclérose et de limitation faisant du monde d’en bas (du plan terrestre) une véritable prison. L’ Ange du Seigneur vint donc délivrer Pierre de l’emprise des forces ténébreuses, pour ainsi l’amener à avancer sur un chemin de véritable libération.

Source : Extraits de l’Introduction à l’astro-angéologie, conférence donnée par Charles-Rafaël Payeur. Éditions de l’Aigle

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