Bestiaire chrétien

Entre le ve et xie siècle, la vision du monde animal que donne la littérature occidentale est la résultante de bien des héritages : gréco-romain, judéo-chrétien, mais aussi celtique ou germanique… Jacques Voisenet en détermine ici la nature et le poids. Il montre aussi que le bestiaire du Haut Moyen Âge n’est pas dénué d’une certaine nouveauté : les clercs ont su adapter les acquis du passé au système symbolique du christianisme et faire de la faune un véritable instrument au service de la foi.
« C’est Adam qui, pour la première fois, imposa des noms à tous les êtres animés, appelant chacun, par une institution immédiate, d’un vocable conforme à la condition naturelle à laquelle il était assujetti. Les peuples donnèrent, d’autre part, un nom dans leur propre langue à chacun des animaux. Mais les noms imposés par Adam ne furent pas pris au latin ou au grec ou à un des peuples barbares, mais à la langue unique et universelle d’avant le déluge, nommée hébraïque. On dit en latin animalia (animaux) ou animantia (êtres animés), parce que la vie les anime(animentur) et que le souffle vital leur donne le mouvement ». Isidore de Séville (vers 570-636)
Texte en open édition : https://books.openedition.org/pumi/4562?lang=fr
Cerf

Abeille

Cygne

Lion

Voir aussi :