P’owa chrétien

Le p’owa est une pratique de la tradition tibétaine qui signifie « transfert de la conscience ». C’est la pratique la plus essentielle que nous puissions faire pour nous préparer à notre propre mort mais on peut également l’utiliser pour la purification et la guérison. Elle est importante pour les vivants, comme elle l’est pour les malades. Si une personne doit guérir, cette pratique favorisera sa guérison; si elle est mourante, elle la soutiendra et apaisera son esprit dans la mort; si elle est déjà décédée, la pratique continuera à la purifier.

L’enseignement donné ici est issu du Livre Tibétain de la Vie et de la Mort p.285

  1. Première pratique
  2. Seconde pratique
  3. Troisième pratique
  4. Demeurer dans le Christ – un cœur à Cœur avec Jésus
  5. Voir aussi
Première pratique

Ramenez votre esprit en lui-même, relâchez-vous et détendez-vous complètement.

1. Dans le ciel devant vous, invoquez la personnification de la vérité en laquelle vous croyez – quelle qu’elle soit – sous la forme d’une lumière rayonnante. Choisissez un être divin ou un saint dont vous vous sentez proche. Si vous êtes bouddhiste, invoquez un bouddha avec lequel vous sentez un lien particulièrement étroit. Si vous êtes chrétien, ressentez de tout votre cœur la présence vibrante et immanente de Dieu, de l’Esprit Saint, de Jésus ou de la Vierge Marie. Si vous n’avez d’affinité avec aucune figure spirituelle en particulier, imaginez simplement, dans le ciel devant vous, un forme toute de lumière dorée. Le point important est de considérer que l’être que vous visualisez ou dont vous ressentez la présence est la personnification de la vérité, de la sagesse et de la compassion de tous les bouddhas, saints, maîtres et êtres éveillés. Ne vous inquiétez pas si vous ne parvenez pas à les visualiser très clairement, emplissez simplement votre cœur de leur présence et ayez la certitude qu’ils sont là près de vous.

2 Concentrez maintenant votre esprit, votre cœur et votre âme sur la présence que vous avez invoquée et priez :

Par votre bénédiction, votre grâce, votre aide et par le pouvoir de la lumière émanant de vous,

Puissent tout mont karma négatif, mes émotions destructrices, mes obscurcissements et mes blocages être purifiés et éliminés,

Puissé-je me savoir pardonné pour tout le mal que j’ai pu penser et commettre,

Puissé-je accomplir la profonde pratique du p’owa et mourir dans la dignité et la paix,

Et, par le triomphe de ma mort, puissé-je être source de bienfaits pour tous les êtres, vivants ou morts.

3. Imaginez maintenant que la présence de lumière invoquée est si émue de la sincérité et de la ferveur de votre prière qu’elle répond par un sourire bienveillant et dirige vers vous son amour et sa compassion sous la forme d’un flot de rayons lumineux jaillissant de son cœur. Lorsqu’ils vous touchent et vous pénètrent, ces rayons nettoient et purifient tout votre karma négatif, vos émotions destructrices et les obscurcissements qui sont les causes de la souffrance. Vous voyez et ressentez à présent que vous êtes totalement immergé dans la lumière.

4. Vous êtes maintenant complètement purifié et totalement guéri par cette lumière émanant de la présence. Considérez ensuite que votre corps, lui-même créé par le karma, se dissout entièrement en lumière.

5. Le corps de lumière qui est le votre maintenant s’élance vers le ciel et se fond, indissolublement, dans cette présence de lumière et de félicité.

6. Demeurez dans cet état d’unité aussi longtemps que possible.

Seconde pratique

1. Afin d’effectuer encore plus simplement cette pratique, commencez, comme précédemment, par demeurer tranquillement, puis invoquez la présence de la personnification de la vérité.

2. Imaginez que votre conscience est une sphère de lumière au niveau de votre cœur, qui jaillit hors de vous telle une étoile filante et pénètre dans le cœur de la présence en face de vous.

3. Cette sphère se dissout et se fond dans la présence.

Par cette pratique, vous placez votre esprit dans l’esprit de sagesse du Bouddha ou d’un être éveillé, ce qui revient au même qu’abandonner votre âme à la  nature de Dieu. Dilgo Khyentsé Rinpoché compare cela au fait de jeter un galet dans un lac : voyez comme il coule à pic et s’enfonce toujours plus profondément dans l’eau. Imaginez que, par la bénédiction, votre esprit se transforme en l’esprit de sagesse de cette présence éveillée.

Troisième pratique

Voici la façon la plus essentielle de faire cette pratique : mêlez simplement votre esprit à l’esprit de sagesse de la pure présence. Dites-vous : « Mon esprit et l’esprit du Bouddha sont un » ou :

« Mon esprit et l’esprit de Jésus-Christ sont un »

Demeurer dans le Christ – un cœur à Cœur avec Jésus

« Demeurez en moi, comme je demeure en vous…
Demeurez dans mon amour.»   
Jean 15, 4-9

Dieu désire habiter mon cœur, y établir sa demeure. Moi avec mon tempérament, avec mes limites, mon corps, mon âme, mon esprit, mes relations, mon histoire : je peux devenir le Christ, accueillir Son amour infini et le transmettre, être réceptacle et canal de la grâce. Comme le cep dans le sarment, le Christ veut vivre en moi (v. Ga 2,20). Il me fait ce don, de manière privilégiée dans l’Eucharistie.

 « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. »

 Jean 14

 » Moi et le Père nous sommes un. »

Jean 10:30

 » Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

Jean 17:21

Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,  afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.  Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un…

Voir aussi

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