Messe du jour de Noël

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25 décembre

Nativité de Notre Seigneur

(Double de première classe avec octave privilégiée, Blanc)

Le Désiré des nations est enfin venu. Enfant pauvre et miséreux, il est couché dans une crèche de Bethléem. Mais dans cet enfant nous reconnaissons notre Dieu, et nous l’adorons et lui offrons notre amour reconnaissant. La fête de Noël est une fête joyeuse, c’est le début de notre rédemption. Et rien, ni la passion, ni la mort ignominieuse de la croix ne pourra plus nous surprendre de la part de ce Dieu, qui a voulu naître dans une étable!

En ce jour béni, les prêtres peuvent célébrer trois messes : la messe de minuit, celle de l’aurore et celle du jour. Nous pouvons y voir le symbole de la triple naissance du Christ : sa génération éternelle dans le sein du Père, sa naissance temporelle de la Vierge Marie, et sa naissance de tous les temps dans l’âme des fidèles.

  1. Textes de la messe
    1. Introït
    2. Collecte
    3. Graduel
    4. Offertoire
    5. Secrète
    6. Communion
  2. Dom Guéranger, l’Année Liturgique
  3. Messe dujour de Noël. Schola Sainte-Cécile
  4. Sources et liens externes
  5. Voir aussi
Textes de la messe
Ad tertiam Missam in die Nativitatis DominiMesse du jour
Statio ad S. Mariam maioremStation à Ste-Marie-Majeure (à l’autel de la crèche)

Introït

Ant. ad Introitum. Is. 9, 6.Introït
Puer natus est nobis, et fílius datus est nobis : cuius impérium super húmerum eius : et vocábitur nomen eius magni consílii Angelus.Un enfant nous est né, un fils nous est donné : la souveraineté repose sur son épaule : et on l’appellera le Messager d’en haut.
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum, quia mirabília fecit.Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.
V/.Glória Patri.

Collecte
Oratio.Collecte
Concéde, quǽsumus, omnípotens Deus : ut nos Unigéniti tui nova per carnem Natívitas líberet ; quos sub peccáti iugo vetústa sérvitus tenet. Per eúndem Dóminum.Nous vous en prions, Dieu tout puissant, que votre Fils éternel, par sa nouvelle naissance en notre chair, vienne nous délivrer de l’ancien esclavage qui nous maintient sous le joug du péché.
« Le Fils de Dieu, au terme des délais prévus par la sagesse divine dans sa profondeur insondable, s’est revêtu de la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur, afin que le Démon, autour de la mort, fut vaincu par cette nature même qu’il avait vaincue. » (S. Léon le Grand)
Léctio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Hebrǽos.Lecture de l’Epître de Saint Paul Apôtre aux Hébreux
Hebr. 1, 1-12.
Multifáriam, multísque modis olim Deus loquens pátribus in Prophétis : novíssime diébus istis locútus est nobis in Fílio, quem constítuit herédem universórum, per quem fecit et sǽcula : qui cum sit splendor glóriæ, et figúra substántiæ eius, portánsque ómnia verbo virtútis suæ, purgatiónem peccatórum fáciens, sedet ad déxteram maiestátis in excélsis : tanto mélior Angelis efféctus, quanto differéntius præ illis nomen hereditávit. Cui enim dixit aliquándo Angelórum : Fílius meus es tu, ego hódie génui te ? Et rursum : Ego ero illi in patrem, et ipse erit mihi in fílium ? Et cum íterum introdúcit Primogénitum in orbem terræ, dicit : Et adórent eum omnes Angeli Dei. Et ad Angelos quidem dicit : Qui facit Angelos suos spíritus, et minístros suos flammam ignis. Ad Fílium autem : Thronus tuus, Deus, in sǽculum sǽculi : virga æquitátis, virga regni tui. Dilexísti iustítiam et odísti iniquitátem : proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo exsultatiónis præ particípibus tuis. Et : Tu in princípio, Dómine, terram fundásti : et ópera mánuum tuárum sunt cæli. Ipsi períbunt, tu autem permanébis ; et omnes ut vestiméntum veteráscent : et velut amíctum mutábis eos, et mutabúntur : tu autem idem ipse es, et anni tui non defícient.Après avoir, à plusieurs reprises et en diverses manières, parlé autrefois à nos pères par les Prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, et par lequel il a aussi créé le monde. Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire, l’empreinte de sa substance, et qui soutient toutes choses par sa puissante parole, après nous avoir purifiés de nos péchés, s’est assis à la droite de la majesté divine au plus haut des cieux, d’autant plus grand que les anges, que le nom qu’il possède est plus excellent que le leur. Auquel des anges en effet Dieu a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré » ? Et encore « Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un Fils » ? Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde le Premier-né, il dit : « Que tous les anges de Dieu l’adorent ! » De plus, tandis qu’il est dit des anges : « Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu, » il dit au Fils : « Ton trône, ô Dieu, est éternel ; le sceptre de ta royauté est un sceptre de droiture. Tu as aimé la justice et haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile d’allégresse au-dessus de tous tes compagnons. » Et encore : « C’est toi, Seigneur, qui as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ; ils périront, mais tu demeures ; ils vieilliront tous comme un vêtement ; comme un manteau tu les rouleras, et ils seront changés ; mais toi, tu restes le même, et tes années ne s’épuiseront point. »

Graduel

Graduale. Ps. 97, 3 et 2.Graduel
Vidérunt omnes fines terræ salutare Dei nostri : iubiláte Deo, omnis terra.Les extrémités de la terre ont vu le Sauveur envoyé par notre Dieu : terre entière, chante à Dieu ta joie.
V/. Notum fecit Dominus salutare suum : ante conspéctum géntium revelávit iustitiam suam.V/. Le Seigneur a fait connaître son œuvre de salut : devant tous les peuples il a montré sa justice.
Allelúia, allelúia. V/. Dies sanctificátus illúxit nobis : veníte, gentes, et adoráte Dóminum : quia hódie descéndit lux magna super terram. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Un jour saint a brillé sur nous : Nations, venez adorer le Seigneur, car aujourd’hui une grande lumière est descendue sur terre. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem.Suite du Saint Évangile selon saint Jean.
Ioann, 1, 1-14.
In princípio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum. Hoc erat in princípio apud Deum. Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod factum est : in ipso vita erat, et vita erat lux hóminum : et lux in ténebris lucet, et ténebræ eam non comprehendérunt. Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Ioánnes. Hic venit in testimónium, ut testimónium perhibéret de lúmine, ut omnes créderent per illum. Non erat ille lux, sed ut testimónium perhibéret de lúmine. Erat lux vera, quæ illúminat omnem hóminem veniéntem in hunc mundum. In mundo erat, et mundus per ipsum factus est, et mundus eum non cognóvit. In própria venit, et sui eum non recepérunt. Quotquot autem recepérunt eum, dedit eis potestátem fílios Dei fíeri, his, qui credunt in nómine eius : qui non ex sanguínibus, neque ex voluntáte carnis, neque ex voluntáte viri, sed ex Deo nati sunt. (Hic genuflectitur) Et Verbum caro factum est, et habitávit in nobis : et vídimus glóriam eius, glóriam quasi Unigéniti a Patre, plenum grátiæ et veritátis.Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Il y eut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Celui-ci vint en témoignage, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui : non que celui-ci fût la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. La lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde. Il était dans le monde, et le monde par lui a été fait, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais quant à tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu sont nés. (ici on fléchit le genou) Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père, tout plein de grâce et de vérité.
CredoCredo

Offertoire

Ant. ad Offertorium. Ps. 88,12et 15.Offertoire
Tui sunt cæli et tua est terra : orbem terrárum et plenitúdinem eius tu fundásti : iustítia et iudícium præparátio sedis tuæ.A vous sont les cieux, à vous la terre : c’est vous qui avez posé les fondations de l’univers, et créé ce qu’il renferme : votre trône repose sur le droit et la justice.

Secrète
Secreta.Secrète
Obláta, Dómine, múnera, nova Unigéniti tui Nativitáte sanctífica : nosque a peccatórum nostrórum máculis emúnda. Per eúndem Dóminum nostrum.Sanctifiez ces offrandes, Seigneur, par la nouvelle naissance de votre Fils unique, et purifiez-nous des souillures de nos péchés.
Præfatio de Nativitate Domini.Préface de la Nativité .
¶ Infra actionem : Communicántes et diem sacratíssimum celebrántes.¶ Pendant le canon : Unis dans une même communion et célébrant le jour très saint.

Communion

Ant. ad Communionem. Ps. 97, 3.Communion
Vidérunt omnes fines terræ salutáre Dei nostri.Les extrémités de la terre ont vu le Sauveur envoyé par notre Dieu.
Postcommunio.Postcommunion
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut natus hódie Salvátor mundi, sicut divínæ nobis generatiónis est auctor ; ita et immortalitátis sit ipse largítor : Qui tecum vivit et regnat.Dieu tout puissant, le Sauveur du monde, qui est né aujourd’hui, nous a fait naître à la vie divine. Faites, nous vous en prions, qu’il nous accorde aussi le don de l’immortalité.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

LA MESSE DU JOUR.

Le mystère que l’Église honore, en cette troisième Messe, est la Naissance éternelle du Fils de Dieu au sein de son Père. Elle a célébré, à minuit, le Dieu-Homme naissant du sein de la Vierge dans l’étable ; à l’aurore, le divin Enfant prenant naissance dans le cœur des bergers ; en ce moment, il lui reste à contempler une naissance bien plus merveilleuse que les deux autres, une naissance dont la lumière éblouit les regards des Anges, et qui est elle-même l’éternel témoignage de la sublime fécondité de notre Dieu. Le Fils de Marie est aussi le Fils de Dieu ; notre devoir est de proclamer aujourd’hui la gloire de cette ineffable génération qui le produit consubstantiel à son Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière. Elevons donc nos regards jusqu’à ce Verbe éternel qui était au commencement avec Dieu, et sans lequel Dieu n’a jamais été ; car il est la forme de sa substance et la splendeur de son éternelle vérité.

La sainte Église ouvre les chants du troisième Sacrifice par l’acclamation au Roi nouveau-né.

Elle célèbre la puissante principauté qu’il possède, en tant que Dieu, avant tous les temps, et qu’il recevra, comme homme, par le moyen de la Croix qui un jour doit charger ses épaules. Il est l’Ange du grand Conseil, c’est-à-dire l’envoyé du ciel pour accomplir le sublime dessein conçu par la glorieuse Trinité, de sauver l’homme par l’Incarnation et la Rédemption. Dans cet auguste Conseil, le Verbe a eu sa divine part ; et son dévouement à la gloire de son Père, joint à son amour pour les hommes, lui en fait prendre sur lui l’accomplissement.

L’Église demande, dans la Collecte, que la nouvelle Naissance que le Fils éternel de Dieu a daigné prendre dans le temps, ne soit pas privée de son effet, mais qu’elle obtienne notre délivrance.

ÉPÎTRE.

Le grand Apôtre, dans ce magnifique début de son Épître à ses anciens frères de la Synagogue, relève l’éternelle Naissance de l’Emmanuel. Pendant que nos yeux sont tendrement fixés sur le doux Enfant de la Crèche, il nous invite à les élever jusqu’à la suprême Lumière, au sein de laquelle le même Verbe qui daigne habiter retable de Bethlehem, entend le Père éternel lui dire : Vous êtes mon Fils, je vous ai engendré aujourd’hui ; et cet aujourd’hui est le jour de l’éternité, jour sans soir ni matin, sans lever ni couchant. Si la nature humaine qu’il daigne prendre dans le temps le place au-dessous des Anges, son élévation au-dessus d’eux est infinie par le titre et la qualité de Fils de Dieu qui lui appartiennent par essence. Il est Dieu, il est le Seigneur, et les changements ne l’atteignent pas. Enveloppé de langes, attaché à la croix, mourant dans les angoisses, selon son humanité, il reste impassible et immortel dans sa divinité ; car il a une Naissance éternelle.

ÉVANGILE.

Fils éternel de Dieu ! en présence de la crèche où vous daignez vous manifester aujourd’hui pour notre amour, nous confessons, dans les plus humbles adorations, votre éternité, votre toute-puissance, votre divinité. Dans le principe, vous étiez ; et vous étiez en Dieu, et vous étiez Dieu. Tout a été fait par vous, et nous sommes l’ouvrage de vos mains. O Lumière infinie ! ô Soleil de justice ! nous ne sommes que ténèbres ; éclairez-nous. Trop longtemps nous avons aimé ces ténèbres, et nous ne vous avons point compris ; pardonnez-nous notre erreur. Trop longtemps vous avez frappé à la porte de notre cœur, et nous ne vous avons pas ouvert. Aujourd’hui du moins, grâce aux admirables inventions de votre amour, nous vous avons reçu ; car, qui ne vous recevrait, Enfant divin, si doux, si plein de tendresse ? Mais, demeurez avec nous ; consommez cette nouvelle naissance que vous avez prise en nous. Nous ne voulons plus être ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, par vous et en vous. Vous vous êtes fait chair, ô Verbe éternel ! afin que nous fussions nous-mêmes divinisés. Soutenez notre faible nature qui défaille en présence d’une si haute destinée. Vous naissez du Père, vous naissez de Marie, vous naissez dans nos cœurs : trois fois gloire à vous pour cette triple naissance, ô Fils de Dieu si miséricordieux dans votre divinité, si divin dans vos abaissements !

A l’Offrande, la sainte Église rappelle à l’Emmanuel que l’univers est son ouvrage ; car il a créé toutes choses. Les dons sont offerts, au milieu des nuages de l’encens. La pensée de l’Enfant d la Crèche domine toujours les sentiments de l’Église ; mais ses cantiques insistent sur la puissance et la grandeur du Dieu incarné.

Pendant la Communion, le chœur chante le bonheur de la terre qui a vu aujourd’hui son Sauveur, par la miséricorde du Verbe, devenu visible dans la chair, sans perdre rien de l’éclat de sa gloire. L’Église ensuite, par la bouche du Prêtre, implore pour ses enfants, nourris de la chair de l’Agneau virginal, la participation à l’immortalité du Christ, qui a daigné leur donner aujourd’hui les prémices d’une vie toute divine, en prenant lui-même une naissance humaine dans Bethléhem.

Messe dujour de Noël. Schola Sainte-Cécile

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