- Neuvaine à saint Michel 2022 : Anges et démons
- Les confessions de l’exorciste du Vatican
- Père François Brune, Dieu et Satan – Le combat continue
Neuvaine à saint Michel 2022 : Anges et démons
Exorcismes et libérations : qu’en penser ?
La plus grande ruse du démon est de faire croire qu’il n’existe pas. Et dans notre monde hyper matérialiste, où le spirituel est quasiment devenu inexistant, insignifiant, le démon a pour ainsi dire gagné la partie ! Il peut agir en toute impunité, sans même que les hommes se rendent compte qu’ils sont sans cesse trompés et manipulés par lui. Combien d’hommes et de femmes, dans notre monde soi-disant moderne et évolué, passent totalement à coté de leur vie, obnubilés qu’ils sont par leurs succès, leurs richesses, leur égoïsme, leurs plaisirs ? Combien d’êtres humains vivent toute leur vie sans se soucier un seul instant de leur salut éternel ? C’est cela, la victoire du démon sur les âmes modernes : les beaux esprits – parfois même de pauvres prêtres – se flattent de faire du démon un symbole, une légende, un mythe moyenâgeux. Ils se trouvent malins, plus raisonnables, plus évolués, lorsqu’ils affirment que le démon n’a jamais existé et que c’est là une invention de clercs malintentionnés destinée à terroriser les chrétiens du passé… Pauvres fous : ils se font là les meilleurs alliés du démon lui-même, ils se font les complices de cette ruse satanique, en faisant des hommes les tristes victimes, inconscientes, du démon et de ses diables. Persuadés d’être enfin libérés d’une superstition démodée, les hommes sont en réalité devenus les esclaves du démon, volontaires et satisfaits.
Malgré cette apparente victoire, il n’en est pourtant rien : nous l’avons vu plus tôt, saint Michel a déjà terrassé le dragon, il l’a enchaîné dans les enfers pour l’éternité. Si Dieu permet encore au démon d’agir dans le monde, c’est pour éprouver les hommes de bonne volonté, réveiller leurs consciences endormies, et les exciter à avancer sur le chemin du Ciel. C’est la raison pour laquelle Dieu permet que le démon se manifeste parfois de façon étonnante, scandaleuse, extraordinaire : c’est le cas des possessions ou des infestations démoniaques.
On parle de « possession » quand le démon s’installe dans le corps d’un homme comme s’il en était le maître, afin de jeter le trouble dans son âme et autour de lui. La possession se manifeste par des mouvements du corps que la personne ne contrôle pas, et qui dépassent ses capacités naturelles : une force démesurée, un discours incontrôlé (dans des langues incompréhensibles ou avec une voix inconnue) ou des gestes inexplicables médicalement. De telles manifestations sont généralement intermittentes, et elles ne sont pas le fait de la personne elle-même, qui se sent comme dépossédée de son propre corps. Les « infestations », quant à elles, concernent non pas les personnes, mais s’apparentent à des possessions de lieux ou d’objets.
Quelles sont les causes de ces manifestations démoniaques ? Dans de nombreux cas, les victimes sont à l’origine de leur propre malheur : parce qu’elles ont auparavant pratiqué le spiritisme ou d’autres activités sulfureuses (écouté des musiques sataniques, participé à des rituels de magie ou consulté des sorciers, fait un pacte intérieur avec le diable sans en mesurer les conséquences…). Celui qui ouvre la porte au démon doit toujours en payer le prix, d’une façon ou d’une autre : souvenons-nous qu’il est le maître du mensonge ! Comme à Adam et Eve il promet toujours de devenir comme des dieux, alors que tout ce qu’il a à offrir c’est l’esclavage sous sa propre tyrannie…
Que faire, alors, pour lutter contre de telles manifestations démoniaques ? Lorsqu’un phénomène étrange se manifeste, il faut en premier lieu distinguer son origine : dans la plupart des cas, ce qui est vu comme une infestation ou une possession peut s’expliquer médicalement ou psychologiquement : notre imagination, nos angoisses, nos doutes peuvent nous jouer des tours sans que le démon n’ait à s’en mêler. C’est le cas des tentations, même violentes ou parfois obsessionnelles, qui relèvent du combat spirituel quotidien de tout chrétien, nous en avons déjà parlé. Il est donc indispensable de s’ouvrir de telles inquiétudes à un bon prêtre, prudent et sage, qui saura distinguer les manifestations habituelles du péché, de la tentation ou des illusions de notre esprit. Parfois, ce qu’on appelle possession relève davantage de la psychiatrie, et c’est le recours à un bon médecin qui s’avère indispensable pour soigner les maladies ou les faiblesses de l’esprit.
Le plus souvent, c’est donc en s’appuyant sur le secours habituel des sacrements du baptême, de la pénitence et de l’Eucharistie que nous pouvons lutter contre les influences du démon dans notre vie. Le rituel traditionnel du baptême inclut d’ailleurs des exorcismes, qui ont pour mission d’écarter les obstacles à la réception fructueuse des sacrements : ces sacramentaux repoussent l’action du démon et lui ferment la porte de l’âme. Parfois, néanmoins, il peut s’agir de cas de possessions avérées. L’Église déploie alors son pouvoir spirituel contre le démon, en utilisant des rituels particuliers destinés à cette fin : contre les infestations, l’Église a recours aux sacramentaux comme l’eau bénite, les signes de croix, les bénédictions… Quant aux cas de possession, ils requièrent l’usage des exorcismes – qui sont réservés à l’évêque ou au prêtre qu’il aura délégué pour cela –, et on procèdera toujours à une enquête méticuleuse auprès de médecins et de l’entourage avant de les employer : la limite entre possession, trouble nerveux et imagination mal maîtrisée est parfois difficile à distinguer.
En d’autres termes, le catholique possède déjà à l’avance tous les moyens de lutter contre l’influence du démon dans sa vie : par son baptême, par sa prière quotidienne, par la fréquentation régulière et pieuse des sacrements, le catholique ne risque rien ! Il est habité par la vie de la grâce, par la Sainte Trinité elle-même : que craindre alors ? Le chrétien, surtout, possède deux protecteurs de choix : son ange gardien, que Dieu lui a attitré, et la très sainte Vierge Marie, reine du Ciel, terreur des démons.
1 – Le Petit Exorcisme de Léon III ou prière à saint Michel
Elle aurait été rédigée par le pape Léon XIII à la suite d’une extase. Les laïcs sont encouragés à la réciter pour obtenir la protection personnelle de l’archange, en revanche, seul l’exorciste peut la réciter face à des cas de possession.
Saint-Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu lui commande, nous vous en supplions.
Et vous, prince la milice céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais qui parcourent le monde pour la perte des âmes.
Amen ! »
Les confessions de l’exorciste du Vatican
Possessions et rites sataniques, confrontations directes avec les démons, sectes du Mal implantées au coeur de Rome… dans ses Confessions (1), le père Gabriele Amorth, exorciste en chef de la cité du Vatican, raconte ses années de combat, de corps-à-corps avec les puissances infernales, par le biais de scènes dignes du Moyen Age. En avant- première, Le Figaro Magazine vous présente les bonnes feuilles de cet ouvrage, publié sous forme d’entretiens, où les questions sont posées par le journaliste de La Stampa, Marco Tosatti.
Lire l’article : https://www.lefigaro.fr/international/2010/09/18/01003-20100918ARTFIG00001-les-confessions-de-l-exorciste-du-vatican.php
Voir aussi Les dialogues stupéfiants du diable avec l’ancien exorciste du Vatican
Père François Brune, Dieu et Satan – Le combat continue

Le prince de ce monde est bien Satan, comme le dit l’apôtre Jean. Et dans ce monde se livre le combat perpétuel entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres. Le pire étant que les fils des ténèbres peuvent se déguiser en fils de lumière : qui prétend lutter pour le Bien, peut faire le jeu du Mal. C’est ce qui est arrivé aux Inquisiteurs, pour lesquels l’Eglise vient de demander pardon. Mais l’Histoire pourrait en fournir d’autres exemples… Nous ne voyons que l’endroit de la tapisserie du monde. Ce qui produit le dessin se trouve pour l’essentiel de l’autre côté, dans l’invisible. Nous ne percevons pas les puissantes forces en jeu, parce qu’elles agissent en nous. Nous ne pouvons que, ça et là, en saisir, fugitivement ou ponctuellement, les effets, à travers quelques prodiges, faux mystiques, faux miracles, fausses apparitions, mais aussi vraies possessions, vraies sectes sataniques d’un côté, et véritable action de Dieu de l’autre, à travers la foi, la prière, le sacrifice de ceux qui ont choisi de participer au mystère de l’amour de Dieu, tel qu’il se révèle à nous dans la Passion du Fils.
Voir aussi :