- l’Archange saint Michel qui a vaincu le diable
- Démonologie
- Le vrai but du combat spirituel
- Jour 6 – Saint Raphaël et le combat spirituel
l’Archange saint Michel qui a vaincu le diable

Neuvaine à saint Michel 2022 : Anges et démons
Jour 7 : Saint Michel Archange
La vie est un combat, un combat spirituel. Un combat contre nous-mêmes d’abord, contre nos tendances mauvaises, contre nos vices, nos tentations, contre l’attrait du monde qui nous détourne de Dieu ; en un mot, un combat contre les trois concupiscences dont parle saint Jean (1 Jo., 216-17) : « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de ce monde. » Mais le combat spirituel du chrétien, nous a prévenu saint Paul, est avant tout une lutte contre « les esprits du mal qui sont dans les régions célestes » (Eph. 6), c’est-à-dire contre les démons qui rôdent dans le monde pour perdre les âmes. Or, dans cette lutte contre les puissances de ténèbres qui s’acharnent contre notre salut, nous avons notre héros, celui qui a déjà vaincu Lucifer, le prince de la Milice angélique, qui a terrassé le démon, comme en témoigne le livre de l’Apocalypse : « il s’engagea un combat dans le ciel : Michaël et ses anges combattirent contre le Dragon. Le Dragon combattit, ainsi que ses anges, mais ils n’eurent pas le dessus, et leur place ne se trouva plus dans le ciel » (Ap 127-8).
C’est donc l’Archange saint Michel qui a vaincu le diable : son nom en hébreu, Micka-ël, signifie « qui est comme Dieu ?», puisque c’est par cette question qu’il rejeta en enfer pour l’éternité Lucifer qui s’était dressé contre Dieu : qui est comme Dieu ? demande saint Michel, car précisément, nul n’est comme Dieu, pas même le plus beau et le plus intelligent des anges ! Dieu est l’être même, la perfection même, le Bien, le Vrai, l’Un totalement transcendant. Tous les autres êtres sont seulement des créatures, qui reçoivent de Dieu leurs perfections et leur bonté, aussi grandes soient-elles. Le péché de Lucifer a été de s’attribuer à lui-même ces qualités qu’il devait à Dieu ; la réponse de saint Michel Archange fut donc de le remettre à sa place en lui manifestant son orgueil insensé. Nul n’est comme Dieu, et personne ne peut donc prétendre se faire la source de ses perfections : c’est donc finalement aussi à nous-mêmes que saint Michel s’adresse, en nous demandant « Qui est comme Dieu ? Qui oserait se prétendre l’égal de Dieu ? Qui voudrait se faire le centre et la fin de l’univers ? Quel homme d’un orgueil démesuré oserait nier que Dieu existe pour prendre sa place ? Quel homme serait assez fou pour affirmer qu’il s’est créé lui-même, qu’il n’a de compte à rendre à personne, ou qu’il n’y a pas de Dieu dans le Ciel pour juger de ses actes ? »
Voilà donc le combat que l’Archange saint Michel a mené contre Lucifer : non pas une guerre nucléaire ou un combat de sabres lasers, comme la science-fiction pourrait se le représenter ; mais un combat spirituel, celui du bien contre le mal, celui de la justice divine contre l’injustice du péché et de l’orgueil. Ce que nous enseigne saint Michel, au cœur de ce combat angélique, c’est finalement la victoire de l’humilité sur l’orgueil ; la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire finale du bien sur le mal. Il nous enseigne que, malgré les apparences parfois trompeuses – car le démon est le maître du mensonge –, c’est celui qui est dans ce camp de Dieu qui sort toujours vainqueur. L’égoïsme, la prétention, la superbe, l’injustice, la haine, l’indifférence au mal, tout cela ne nous rend pas meilleurs, ne nous rend pas plus forts, mais au contraire nous rabaisse à nos propres limites, au niveau de nos pauvres illusions de créatures, bien faibles et toujours dépendantes. Celui qui vit de la force de Dieu, au contraire, même s’il est faible en apparence, triomphe toujours, non pas de ses propres forces, mais de la force de Dieu : car nul n’est si puissant que Dieu, nul n’est comme Dieu.
La vie chrétienne est donc un combat, dans lequel saint Michel nous montre l’exemple. Et ce combat, que l’on soit enfant ou adulte, que l’on soit un adolescent en lutte contre ses passions, une jeune femme qui résiste aux attraits de la mondanité, un homme fort ou un vieillard qui lutte contre ses vieux démons, ce combat réclame de se faire violence : non pas la violence des faibles, celle qui s’acharne contre le plus petit pour s’imposer injustement, mais la violence des forts, celle qui est prête à se sacrifier pour le bien et le juste, celle qui est prête à ne faire aucune concession au mal et au péché, pour atteindre le Royaume des Cieux. C’est le Christ lui-même qui nous l’enseigne : « Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, nous dit-il dans l’évangile, le royaume des cieux est soumis à la violence, et ce sont les violents qui s’en emparent. » (Mt. 1112) Le chrétien n’est donc ni un tiède, ni un faible, encore moins un lâche : il ne tolère pas le mal ni n’est indulgent envers le péché. Le chrétien regarde bien sûr avec miséricorde l’homme qui a péché, car il se sait lui-même pécheur, et parce que l’amour chrétien veut le bien de tous les hommes : il veut que le méchant se convertisse et qu’il regrette le mal qu’il a fait, afin de recevoir la miséricorde infinie de Dieu. Le chrétien est donc un lutteur, un combattant, à l’image des martyrs des premiers siècles, des preux chevaliers du Moyen-âge, ou des saints de toutes les époques : il est celui qui pourra dire à la fin de ses jours, comme saint Paul : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2Tim. 47)
Saint Michel Archange, ô vous, prince de la milice céleste, héros des légions angéliques, défendez-nous, protégez-nous, guidez-nous dans ce combat titanesque que nous livrons contre les ruses, contre les pièges, les mensonges et les illusions du démon. Vous qui avez autrefois vaincu Satan en lui opposant la puissance et la majesté divines, manifestez encore votre victoire contre le diable et ses suppôts : repoussez-les définitivement vers l’enfer, afin que nous puissions vivre librement, et avancer ainsi sans embûche vers le Royaume de Dieu, vers la victoire éternelle !
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
Concluons notre réflexion avec la prière à l’archange saint Michel.
Saint Michel Archange,
défendez-nous dans le combat
et soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu lui commande, nous vous en supplions;
et vous, Prince de la Milice Céleste,
par le pouvoir divin qui vous a été confié,
précipitez au fond des enfers Satan
et les autres esprits mauvais qui
parcourent le monde pour la perte des âmes.
Amen
Démonologie

Le vrai but du combat spirituel

Le but du combat spirituel est de faire ce que Jésus nous a appris à demander dans le Notre Père : Que son nom soit sanctifié ; Que son règne vienne ; Que sa volonté soit faite. Ce n’est ni plus ni moins que faire régner l’amour et la vérité, la justice et la paix, en nous et autour de nous. Tout cela doit se réaliser… sur la terre comme au ciel. Or la volonté de Dieu est clairement énoncée par la Torah et reprise par Jésus. Dieu connaissant nos limites et nos susceptibilités, nous a laissé le choix selon nos goûts : Soyez saints (Lv 19, 2) ; Soyez parfaits (Mt 5, 48) ; Soyez miséricordieux (Lc 6, 36). Une mission réservée aux mystiques, aux moines et moniales et autres anachorètes, direz-vous ? Pas du tout !
Les « armes » que nous avons à disposition
Le texte sur lequel nous nous appuierons se trouve dans l’Épître aux Éphésiens, chapitre 6 des versets 10 à 18 :
10 En définitive, rendez-vous puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force.
11 Revêtez l’armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable.
12 Car ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes.
13 C’est pour cela qu’il vous faut endosser l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en œuvre, rester fermes.
14 Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse,
15 et pour chaussures le Zèle à propager l’Évangile de la paix ;
16 ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ;
17 enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu.
18 Vivez dans la prière et les supplications ; priez en tout temps, dans l’Esprit ; apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints.
Ce texte nous indique trois choses : L’attitude qu’il est indispensable d’adopter ; L’ennemi contre lequel nous devons lutter ; Les armes que Dieu met à notre disposition.
Article complet : Un combat spirituel, ça se prépare ! https://fr.aleteia.org/2019/03/08/un-combat-spirituel-ca-se-prepare/
Jour 6 – Saint Raphaël et le combat spirituel

RUBENS Peter Paulus
Voir aussi :