
A Tours, réception de la dépouille de St Martin, mort trois jours plus tôt à Candes en 397. Né en Hongrie, il introduisit le monachisme en Gaule en 360 ; élu évêque de Tours (371), il se consacra à l’évangélisation des campagnes. Culte reçu à Rome au début du VIème siècle (sa fête fut d’abord célébrée à Rome le 12 novembre en raison de la popularité de St Menne), le pape Symmaque (+514) lui consacra une basilique près de celle de saint Sylvestre.
Il est considéré comme étant le premier saint « non martyr ».
Semi double jusqu’au XVIe siècle, la fête est élevée au rang de double en 1568.
Textes de la Messe
die 11 novembris | le 11 novembre |
SANCTI MARTINI | SAINT MARTIN |
Ep. et Conf. | Evêque et Confesseur |
III classis (ante CR 1960 : duplex) | IIIème classe (avant 1960 : double) |
Ant. ad Introitum. Eccli. 45, 30. | Introït |
Státuit ei Dóminus testaméntum pacis, et príncipem fecit eum : ut sit illi sacerdótii dígnitas in ætérnum. | Le Seigneur fit avec lui une alliance de paix et l’établit prince, afin que la dignité sacerdotale lui appartînt toujours. |
Ps. 131, 1. | |
Meménto, Dómine, David : et omnis mansuetúdinis eius. | Souvenez-vous, Seigneur, de David et de toute sa douceur. |
V/. Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui cónspicis, quia ex nulla nostra virtúte subsístimus : concéde propítius ; ut, intercessióne beáti Martíni Confessóris tui atque Pontíficis, contra ómnia advérsa muniámur. Per Dóminum nostrum. | O Dieu, qui voyez que nous ne saurions nullement subsister par nos propres forces ; faites, dans votre bonté, que l’intercession du bienheureux Martin, votre Pontife et Confesseur, nous fortifie contre tous les maux. |
Et fit commemoratio S. Mennæ Mart. : | Et on fait mémoire de St Menne, Martyr : |
Oratio. | Collecte |
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beáti Mennæ Mártyris tui natalícia cólimus, intercessióne eius, in tui nóminis amóre roborémur. Per Dóminum. | Accordez, Dieu tout-puissant, à nous qui célébrons la naissance au ciel du bienheureux Menne, votre Martyr, la grâce d’être, par son intercession, fortifiés dans l’amour de votre nom. |
Léctio libri Sapiéntiæ. | Lecture du livre de la Sagesse. |
Eccli. 44, 16-27 ; 45, 3-20. | |
Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo, et invéntus est iustus : et in témpore iracúndiæ factus est reconciliátio. Non est invéntus símilis illi, qui conservávit legem Excélsi. Ideo iureiurándo fecit illum Dóminus créscere in plebem suam. Benedictiónem ómnium géntium dedit illi, et testaméntum suum confirmávit super caput eius. Agnóvit eum in benedictiónibus suis : conservávit illi misericórdiam suam : et invenit grátiam coram óculis Dómini. Magnificávit eum in conspéctu regum : et dedit illi corónam glóriæ. Státuit illi testaméntum ætérnum, et dedit illi sacerdótium magnum : et beatificávit illum in glória. Fungi sacerdótio, et habére laudem in nómine ipsíus, et offérre illi incénsum dignum in odórem suavitátis. | Voici le grand pontife, qui pendant les jours de sa vie fut agréable à Dieu, et est devenu, au temps de sa colère, la réconciliation des hommes. Nul ne l’a égalé dans l’observation des lois du Très-Haut. C’est pourquoi le Seigneur a jure de le rendre père de son peuple. Le Seigneur a béni en lui toutes les nations et a confirmé en lui son alliance. Il a versé sur lui ses bénédictions ; il lui a continué sa miséricorde ; et cet homme a trouve grâce aux yeux du Seigneur. Celui-là l’a rendu grand devant les rois, et il lui a donné une couronne de gloire. Il a fait avec lui une alliance éternelle ; il lui a donné le suprême sacerdoce, et il l’a rendu heureux dans la gloire, pour exercer le sacerdoce, louer son nom et lui offrir dignement un encens d’agréable odeur. |
Graduale. Graduale. Eccli. 44, 16. | Graduel |
Ecce sacérdos magnus, qui in diébus suis plácuit Deo. | Voici le grand Pontife qui dans les jours de sa vie a plu à Dieu. |
V/. Ibid., 20. Non est invéntus símilis illi, qui conserváret legem Excélsi. | V/. Nul ne lui a été trouvé semblable, lui qui a conservé la loi du Très-Haut. |
Allelúia, allelúia. V/. Beátus vir, sanctus Martínus, urbis Turónis Epíscopus, requiévit : quem suscéperunt Angeli atque Archángeli, Throni, Dominatiónes et Virtútes. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Cet homme bienheureux, saint Martin, Évêque de Tours, est entré dans son repos : et les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations et les Vertus l’ont accueilli. Alléluia. |
¶ In Missis votivis tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur : | Aux Messes votives pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit : |
Allelúia, allelúia. V/. Beátus vir, sanctus Martínus, urbis Turónis Epíscopus, requiévit : quem suscéperunt Angeli atque Archángeli, Throni, Dominatiónes et Virtútes. | Allelúia, allelúia. V/. Cet homme bienheureux, saint Martin, Évêque de Tours, est entré dans son repos : et les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations et les Vertus l’ont accueilli. |
Allelúia. V/. Hic est sacérdos, quem coronávit Dóminus. Allelúia. | Allelúia. V/. C’est le Prêtre que le Seigneur a couronné. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam. | Lecture du Saint Evangile selon saint Luc. |
Luc. 11, 33-36. | |
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Nemo lucérnam accéndit, et in abscóndito ponit, neque sub módio : sed supra candelábrum, ut, qui ingrediúntur, lumen vídeant. Lucérna córporis tui est óculus tuus. Si óculus tuus fúerit simplex, totum corpus tuum lúcidum erit : si autem nequam fúerit, étiam corpus tuum tenebrósum erit. Vide ergo, ne lumen, quod in te est, ténebræ sint. Si ergo corpus tuum totum lúcidum fúerit, non habens áliquam partem tenebrárum, erit lúcidum totum, et sicut lucérna fulgóris illuminábit te. | En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché, ou sous le boisseau ; mais on la met sur le candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe de ton corps, c’est ton œil. Si ton œil est simple, tout ton corps sera lumineux ; mais s’il est mauvais, ton corps sera aussi ténébreux. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc tout ton corps est éclairé, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout lumineux, et tu seras éclairé comme par une lampe brillante. |
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 25. | Offertoire |
Véritas mea et misericórdia mea cum ipso : et in nómine meo exaltábitur cornu eius. | Ma vérité et ma miséricorde seront avec lui et par mon nom s’élèvera sa puissance. |
Secreta | Secrète |
Sanctífica, quǽsumus, Dómine Deus, hæc múnera, quæ in sollemnitáte sancti Antístitis tui Martíni offérimus : ut per ea vita nostra inter advérsa et próspera ubíque dirigátur. Per Dóminum. | Rendez saints, nous vous en supplions, Seigneur Dieu, les présents que nous vous offrons en la solennité de votre saint Évêque Martin, afin que par le moyen de ces dons consacrés, notre vie, qui se poursuit entre des adversités et des prospérités, soit partout dirigée droit vers son but. |
Pro S. Menna | Pour St Menne |
Secreta | Secrète |
Munéribus nostris, quǽsumus, Dómine, precibúsque suscéptis : et cæléstibus nos munda mystériis, et cleménter exáudi. Per Dóminum nostrum. | Ayant accueilli nos dons et nos prières, nous vous en supplions, Seigneur, purifiez-nous par ces célestes mystères, et exaucez-nous dans votre clémence. |
Ant. ad Communionem. Matth. 24,46-47. | Communion |
Beátus servus, quem, cum vénerit dóminus, invénerit vigilántem : amen, dico vobis, super ómnia bona sua constítuet eum. | Heureux le serviteur que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ; en vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. |
Postcommunio | Postcommunion |
Præsta, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, quorum festivitáte votíva sunt sacraménta, eórum intercessióne salutária nobis reddántur. Per Dóminum. | Faites, nous vous le demandons, Seigneur, notre Dieu, que ces mystères nous soient rendus salutaires par l’intercession de ceux en la solennité desquels ils sont célébrés. |
Pro S. Menna | Pour St Menne |
Postcommunio | Postcommunion |
Da, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, sicut tuórum commemoratióne Sanctórum temporáli gratulámur offício ; ita perpétuo lætámur aspéctu. Per Dóminum nostrum. | Faites, s’il vous plaît, Seigneur notre Dieu, que comme nous nous réjouissons d’honorer dans le temps, en cet office, la mémoire de vos Saints, nous puissions aussi nous réjouir de les voir dans l’éternité. |
Source : https://www.introibo.fr/11-11-St-Martin-eveque-et
La fête de la Saint-Martin en Allemagne

https://de.wikipedia.org/wiki/Martinstag
Saint-Martin est largement célébré autour du 11 novembre en Allemagne – surtout dans les régions catholiques – et plus marginalement en France. Folkore, traditions et défilés se conjuguent lors de cette fête religieuse.
Une tradition religieuse riche en folklore
Le défilé de la Saint-Martin (Martinszug) est un événement qui mobilise nombre de crèches et écoles en Allemagne, autour du 11 novembre. C’est un événement majeur du monde catholique allemand, durant lequel petits et grands peuvent briller d’ingéniosité dans la confection de lanternes et de lampions colorés. Les chants sont aussi une tradition forte pendant ce moment de célébration religieuse. Les enfants écument les pas de porte des maisons en chantant ces « Martinlieder » en l’honneur du saint, pour recevoir en échange des brioches à son effigie ou « Weckmann ». La procession qui s’effectue à la tombée de la nuit se clos par un feu de joie. La tradition veut aussi que l’on mange une oie rôtie le jour de la Saint-Martin accompagnée de ses quenelles, de son chou rouge ou de ses pommes de terre.

Qui était Saint-Martin ?
Saint-Martin prêchait la parole divine comme simple catéchumène aux alentours d’Amiens, lorsque un événement précis accéléra sa destinée. Sur son cheval il rencontra un mendiant auquel il n’avait plus d’argent à donner. Il décida alors de scinder son manteau avec son épée et de proposer le morceau de tissu au mendiant. De nombreux vitraux, peintures ou sculptures retracent cette histoire et témoignent de la ferveur encore actuelle autour de ce saint.
Saint-Martin de Tours ou aussi Saint-Martin le Miséricordieux décédé le 8 novembre puis mis au tombeau le 11 novembre 397.
Plusieurs légendes se confondent mais l’associent systématiquement aux oies, animal encore aujourd’hui au coeur de cette fête. En effet, Saint-Martin se serait enfermé dans un poulailler avec des oies pour échapper à sa nomination d’évêque, que son mode de vie modeste l’obligeait à refuser. Aussi, une histoire circule selon laquelle des oies auraient interrompu un de ses prêches dans une église et devenaient par conséquent le met principal du festin dansant le soir-même.
En France, cette fête est peu célébrée par les catholiques, mis à part dans l’extrême nord du pays, en Flandre, mais aussi dans les parties d’Alsace ou les enfants sont bilingues et imprégnés de la culture religieuse allemande.
JC
https://lepetitjournal.com/munich/la-fete-de-la-saint-martin-en-allemagne-quest-ce-que-cest-268316
Saint Martin, pèlerinage du partage

Liens externes :
Textes de la Messe |
Office |
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Voir aussi :