Eaux de vie
A la naissance d’un bébé, dans les Highlands et les îles écossaises, la sage-femme aspergeait le front du nouveau-né de neuf gouttes d’eau, au nom du Trois Sacré, et chantait cette bénédiction à « la musique la plus douce jamais entendue sur terre » :
Une petite goutte pour ta forme,
Une petite goutte pour ta voix,
Une petite goutte pour ton doux parler;
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Une petite goutte pour ta chance,
Une petite goutte pour ton bien,
Une petite goute pour ta santé;
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Une petite goutte pour ta gorge,
Une petite goutte pour ton courage,
Une petite goutte pour ta grâce;
Neuf gouttes pour ta grâce.
Le temps des labours
Les jours plus longs et le temps plus chaud signifie que l’époque des semailles et des labourages était venue. Le laboureur conduisait ses chevaux dans le sens des aiguilles d’une montre, pour invoquer la bénédiction du soleil sur son travail. Quand il attelait ou dételait ses bêtes de somme, il faisait en sorte que leur tête soient orientée vers le sud. Le semeur commençait sa tâche avec es mots solennels, « Au nom de Dieu », et il donnait d’abord à ses chevaux une poignée de grains et il leur jetait une motte de terre sur l’échine. Etaient mélangés aux grains les cendres du foyer de joie du solstice d’été, pour obtenir la protection et la faveur du feu sacré.
En Écosse, le fermier préparait la graine trois jours avant de semer, en la trempant dans l’eau, au nom des Trois Sacrés, tout en marchant en cercle dextrorsum. En semant cette première graine consacrée, il récitait l’invocation : Je sortirait pour semer la graine, Au nom de Celui qui a donné sa croissance; Je me mettrait face au vent, Et je jetterai une poignée gracieuse vers le ciel… Chaque graine prendra racine en terre, Comme le Roi des Éléments l’a désiré.
Voir aussi :
Nature et Christianisme 