
La tentation du Christ (ou les tentations, au pluriel) est un épisode de la vie de Jésus de Nazareth, telle que décrite dans les trois Évangiles synoptiques, qui relate le séjour de Jésus au désert et sa tentation par le Diable.
Textes de la Messe
Dominica Prima in Quadragesima | 1er Dimanche de Carême |
I Classis | 1ère Classe |
Statio ad S. Ioannem in Laterano | Station à St Jean de Latran |
Ant. ad Introitum. Ps. 90, 15 et 16. | Introït |
Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum. | Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours. |
Ps. ibid., 1. | |
Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur. | Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel. |
V/.Glória Patri. | |
Oratio. | Collecte |
Deus, qui Ecclésiam tuam ánnua quadragesimáli observatióne puríficas : præsta famíliæ tuæ ; ut, quod a te obtinére abstinéndo nítitur, hoc bonis opéribus exsequátur. Per Dóminum. | O Dieu, qui purifiez chaque année votre Eglise par l’observation du Carême, faites que votre famille poursuive par ses bonnes œuvres le bien qu’elle s’efforce d’obtenir au moyen de l’abstinence. |
Léctio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Corínthios. | Lecture de l’Epître de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens. |
2 Cor. 6, 1-10. | |
Fratres : Exhortámur vos, ne in vácuum grátiam Dei recipiátis. Ait enim : Témpore accépto exaudívi te, et in die salútis adiúvi te. Ecce, nunc tempus acceptábile, ecce, nunc dies salútis. Némini dantes ullam offensiónem, ut non vituperétur ministérium nostrum : sed in ómnibus exhibeámus nosmetípsos sicut Dei minístros, in multa patiéntia, in tribulatiónibus, in necessitátibus, in angústiis, in plagis, in carcéribus, in seditiónibus, in labóribus, in vigíliis, in ieiúniis, in castitáte, in sciéntia, in longanimitáte, in suavitáte, in Spíritu Sancto, in caritáte non ficta, in verbo veritátis, in virtúte Dei, per arma iustítiæ a dextris et a sinístris : per glóriam et ignobilitátem : per infámiam et bonam famam : ut seductóres et veráces : sicut qui ignóti et cógniti : quasi moriéntes et ecce, vívimus : ut castigáti et non mortificáti : quasi tristes, semper autem gaudéntes : sicut egéntes, multos autem locupletántes : tamquam nihil habéntes et ómnia possidéntes. | Mes Frères : nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il dit : « Au temps favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai porté secours. » Voici maintenant le temps favorable, voici le jour du salut. Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que notre ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons recommandables de toutes choses, comme des ministres de Dieu, par une grande constance, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, au travers des émeutes, dans les travaux, les veilles, les jeûnes ; par la pureté, par la science, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit-Saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; parmi l’honneur et l’ignominie, parmi la mauvaise et la bonne réputation ; traités d’imposteurs, et pourtant véridiques ; d’inconnus, et pourtant bien connus ; regardés comme mourants, et voici que nous vivons ; comme châtiés, et nous ne sommes pas mis à mort ; comme attristés, nous qui sommes toujours joyeux ; comme pauvres, nous qui en enrichissons un grand nombre ; comme n’ayant rien, nous qui possédons tout. |
Graduale. Ps. 90,11-1 2. | Graduel |
Angelis suis Deus mandávit de te, ut custódiant te in ómnibus viis tuis. | Dieu a commandé pour toi à ses anges de te garder dans toutes tes voies. |
V/. In mánibus portábunt te, ne umquam offéndas ad lápidem pedem tuum. | Ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre la pierre. |
Tractus. Ibid., 1-7 et 11-16. | |
Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorántur. | Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel. |
V/. Dicet Dómino : Suscéptor meus es tu et refúgium meum : Deus meus, sperábo in eum. | Il dira au Seigneur : Vous êtes mon défenseur et mon refuge. Il est mon Dieu ; j’espérerai en lui. |
V/. Quóniam ipse liberávit me de láqueo venántium et a verbo áspero. | Car c’est lui qui m’a délivré du piège du chasseur, et de la parole âpre et piquante. |
V/. Scápulis suis obumbrábit tibi, et sub pennis eius sperábis. | Il te mettra à l’ombre sous ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. |
V/. Scuto circúmdabit te véritas eius : non timébis a timóre noctúrno. | Sa vérité t’environnera comme un bouclier ; tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit. |
V/. A sagítta volánte per diem, a negótio perambulánte in ténebris, a ruína et dæmónio meridiáno. | Ni la flèche qui vole pendant le jour, ni les maux qui s’avancent dans les ténèbres, ni les attaques du démon de midi. |
V/. Cadent a látere tuo mille, et decem mília a dextris tuis : tibi autem non appropinquábit. | Mille tomberont à ton côté, et dix mille à ta droite ; mais la mort n’approchera pas de toi. |
V/. Quóniam Angelis suis mandávit de te, ut custódiant te in ómnibus viis tuis. | Car le Seigneur a commandé pour toi à ses anges de te garder dans toutes leurs voies. |
V/. In mánibus portábunt te, ne umquam offéndas ad lápidem pedem tuum. | Ils te porteront dans leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre la pierre. |
V/. Super áspidem et basilíscum ambulábis, et conculcábis leónem et dracónem. | Tu marcheras sur l’aspic et le basilic, et tu fouleras au pied le lion et le dragon. |
V/. Quóniam in me sperávit, liberábo eum : prótegam eum, quóniam cognóvit nomen meum. | Parce qu’il a espéré en moi, je le délivrerai ; je le protégerai, parce qu’il a connu mon nom. |
V/. Invocábit me, et ego exáudiam eum : cum ipso sum in tribulatióne. | Il criera vers moi, et je l’exaucerai ; je suis avec lui dans la tribulation. |
V/. Erípiam eum et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum, et osténdam illi salutáre meum. | Je le sauverai et je le glorifierai. Je le comblerai de jours et je lui ferai voir mon salut. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth. 4, 1-11. | |
In illo témpore : Ductus est Iesus in desértum a Spíritu, ut tentarétur a diábolo. Et cum ieiunásset quadragínta diébus et quadragínta nóctibus, postea esúriit. Et accédens tentátor, dixit ei : Si Fílius Dei es, dic, ut lápides isti panes fiant. Qui respóndens, dixit : Scriptum est : Non in solo pane vivit homo, sed in omni verbo, quod procédit de ore Dei. Tunc assúmpsit eum diábolus in sanctam civitátem, et státuit eum super pinnáculum templi, et dixit ei : Si Fílius Dei es, mitte te deórsum. Scriptum est enim : Quia Angelis suis mandávit de te, et in mánibus tollent te, ne forte offéndas ad lápidem pedem tuum. Ait illi Iesus : Rursum scriptum est : Non tentábis Dóminum, Deum tuum. Iterum assúmpsit eum diábolus in montem excélsum valde : et ostendit ei ómnia regna mundi et glóriam eórum, et dixit ei : Hæc ómnia tibi dabo, si cadens adoráveris me. Tunc dicit ei Iesus : Vade, Sátana ; scriptum est enim : Dóminum, Deum tuum, adorábis, et illi soli sérvies. Tunc relíquit eum diábolus : et ecce, Angeli accessérunt et ministrábant ei. | En ce temps-là : Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Et le tentateur, s’approchant, lui dit : « Si vous êtes fils de Dieu, dites que ces pierres deviennent des pains. » Il lui répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Alors le diable l’emmena dans la ville sainte, et, l’ayant posé sur le pinacle du temple, il lui dit : « Si vous êtes fils de Dieu, jetez-vous en bas ; car il est écrit : Il donnera pour vous des ordres à ses anges, et ils vous prendront sur leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre une pierre. » Jésus lui dit : « Il est écrit aussi : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » Le diable, de nouveau, l’emmena sur une montagne très élevée, et lui montrant tous les royaumes du monde, avec leur gloire, il lui dit : « Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds, vous vous prosternez devant moi ». Alors Jésus lui dit : « Retire-toi, Satan ; car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul. » Alors le diable le laissa, et voilà que des anges s’approchèrent pour le servir. |
Credo | |
Ant. ad Offertorium. Ps. 90, 4-5. | Offertoire |
Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis eius sperábis : scuto circúmdabit te véritas eius. | Le Seigneur te mettra à l’ombre sous ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. |
Secreta. | Secrète |
Sacrifícium quadragesimális inítii sollémniter immolámus, te, Dómine, deprecántes : ut, cum epulárum restrictióne carnálium, a noxiis quoque voluptátibus temperémus. Per Dóminum. | Nous vous immolons solennellement, Seigneur, ce sacrifice, au début de la sainte Quarantaine en vous demandant instamment de nous accorder qu’en restreignant les repas et l’usage de la viande, nous supprimions de même aussi les plaisirs nuisibles. |
Præfatio de Quadragesima. | Préface du Carême . |
Ant. ad Communionem. Ps. 90,4-5. | Communion |
Scápulis suis obumbrábit tibi Dóminus, et sub pennis eius sperábis : scuto circúmdabit te véritas eius. | Le Seigneur te mettra à l’ombre sous ses épaules et sous ses ailes tu seras plein d’espoir. Sa vérité t’environnera comme un bouclier. |
Postcommunio. | Postcommunion |
Qui nos, Dómine, sacraménti libátio sancta restáuret : et a vetustáte purgátos, in mystérii salutáris fáciat transíre consórtium. Per Dóminum. | Que la nourriture sainte offerte et reçue en votre sacrement nous fortifie, Seigneur, et qu’elle nous fasse parvenir, purifiés des anciennes souillures, à la plus étroite participation au mystère de notre salut. |
Source : https://www.introibo.fr/1er-Dimanche-de-Careme#somm
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Ce dimanche, le premier de ceux qui se rencontrent dans la sainte Quarantaine, est aussi l’un des plus solennels de l’année. Son privilège, qu’il partage avec le Dimanche de la Passion et celui des Rameaux, est de ne céder a aucune fête, pas même à celle du Patron, du Saint titulaire de l’Église, ou de la Dédicace. Sur les anciens Calendriers, il est appelé Invocabit, à cause du premier mot de l’Introït de la Messe. Au moyen âge on le nommait le Dimanche des brandons, par suite d’un usage dont le motif ne semble pas avoir été toujours ni partout le même ; en certains lieux, les jeunes gens qui s’étaient trop laissé aller aux dissipations du carnaval devaient se présenter ce jour-là à l’église, une torche à la main, pour faire satisfaction publique de leurs excès.
C’est aujourd’hui que le Carême apparaît dans toute sa solennité. On sait que les quatre jours qui précèdent ont été ajoutés assez tardivement, pour former le nombre de quarante jours de jeûne, et que, le Mercredi des Cendres, les fidèles n’ont pas l’obligation d’entendre la Messe. La sainte Église, voyant ses enfants rassemblés, leur adresse la parole, à l’Office des Matines, en se servant de l’éloquent et majestueux langage de saint Léon le Grand :
« Très chers fils, leur dit-elle, ayant à vous annoncer le jeûne sacré et solennel du Carême, puis-je mieux commencer mon discours qu’en empruntant les paroles de l’Apôtre en qui Jésus-Christ parlait, et en répétant ce qu’on vient de vous lire : Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant les jours du salut ? Car encore qu’il n’y ait point de temps dans l’année qui ne soient signalés par les bienfaits de Dieu, et que, par sa grâce, nous ayons toujours accès auprès de sa miséricorde ; néanmoins nous devons en ce saint temps travailler avec plus de zèle à notre avancement spirituel et nous animer d’une nouvelle confiance. En effet, le Carême, nous ramenant le jour sacré dans lequel nous fûmes rachetés, nous invite à pratiquer tous les devoirs de la piété, afin de nous disposer, par la purification de nos corps et de nos âmes, à célébrer les mystères sublimes de la Passion du Seigneur.
« Il est vrai qu’un tel mystère mériterait de notre part un respect et une dévotion sans bornes, et que nous devrions toujours être devant Dieu tels que nous voulons être dans la fête de Pâques ; mais comme cette constance n’est pas le fait du grand nombre ; que la faiblesse de la chair nous oblige à relâcher l’austérité du jeûne. et que les diverses occupations de cette vie divisent et partagent nos sollicitudes : il arrive que les cœurs religieux sont sujets à contracter quelque peu de la poussière de ce monde. C’est donc avec une grande utilité pour nous qu’a été établie cette institution divine qui nous donne quarante jours pour recouvrer la pureté de nos âmes, en rachetant par la sainteté de nos œuvres et par le mérite de nos jeûnes les fautes des autres temps de l’année.
« A notre entrée, mes très chers fils, en ces jours mystérieux qui ont été saintement institués pour la purification de nos âmes et de nos corps, ayons soin d’obéir au commandement de l’Apôtre, en nous affranchissant de tout ce qui peut souiller la chair et l’esprit, afin que le jeûne réprimant cette lutte qui existe entre les deux parties de nous-mêmes, l’âme recouvre la dignité de son empire, étant elle-même soumise à Dieu et se laissant gouverner par lui. Ne donnons à personne l’occasion de se plaindre de nous ; ne nous exposons point au juste blâme de ceux qui veulent trouver à redire. Car les infidèles auraient sujet de nous condamner, et nous armerions nous-mêmes, par notre faute, leurs langues impies contre la religion, si la pureté de notre vie ne répondait pas à la sainteté du jeûne que nous avons embrassé. Il ne faut donc pas s’imaginer que toute la perfection de notre jeûne consiste dans la seule abstinence des mets ; car ce serait en vain que l’on retrancherait au corps une partie de sa nourriture, si en même temps on n’éloignait pas son âme de l’iniquité. »
Suite de l’article : https://www.introibo.fr/1er-Dimanche-de-Careme#inter3
Chant grégorien
Graduale
Angelis suis mandavit de te,
ut custodiant te in omnibus viis tuis;
In manibus portabunt te,
ne umquam offendas ad lapidem pedem tuum.
A ses Anges il a donné ordre pour toi
de te garder en toutes tes voies;
en leurs mains ils te porteront,
de peur que tu ne viennes à heurter à la pierre ton pied.
Vers. 1
In manibus portabunt te,
ne unquam offendas ad lapidem pedem tuum
En leurs mains ils te porteront,
de peur que tu ne viennes à heurter à la pierre ton pied.
Source : https://gregorien.info/chant/id/490/0/fr
Voir aussi :