
- Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l’Avent ?
- Évangile selon saint Jean (1, 19-28)
- Messe du troisième dimanche de l’Avent
- Introït
- Kyrie XVII
- Collecte
- Epitre
- Graduel
- Alleluia
- Suite du Saint Evangile selon saint Jean
- Credo I
- Offertoire
- Secrète
- Préface de la sainte Trinité
- Sanctus XVII
- Agnus Dei XVII
- Communion
- Postcommunion
- Benedicamus Domino XVIII
- Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
- Procession de sortie : Venez, divin Messie
- Sources
Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l’Avent ?
Publié par jeunescathos le 9 décembre 2016 –
Question du jour : Que trouve-t-on entre le blanc et le violet ? Entre la fête et la pénitence ? Du rose et de la joie ! Ce 3e dimanche de l’Avent est en effet celui de « Gaudete », de la joie. Ce dimanche-là, nous pouvons voir les prêtres célébrer la messe vêtus d’une chasuble rose.
La couleur de l’aurore
L’occasion est à ne pas rater, car elle ne revient que deux fois dans l’année. La deuxième étant le 4e dimanche de Carême, celui de Laetare. Dans les deux cas, l’Eglise fait entrevoir la joie qui se prépare : la Nativité, et la Résurrection du Christ. Le rose est la couleur de l’aurore : dans le désert à cet instant, la nuit noire enveloppe encore tout mais à l’horizon une couleur rosée qui se répand annonce la venue d’une lumière éblouissante !
“Soyez dans la joie !”
La joie, gaudete, est d’ailleurs le premier mot de l’introït de ce 3e dimanche de l’Avent : “Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est”. Ce qui signifie : “Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche”.
Gaudete, la joie d’un Dieu qui se fait proche
Gaudete, cette joie qui monte, c’est la joie chrétienne, la joie de voir le Christ qui se fait homme parmi les hommes :
“Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console…”
Saint Jean-Paul II lors de son angélus du 3e dimanche de l’Avent en 2003
Gaude ! Réjouis-toi par le chant !
De nombreux chants de l’Avent nous invitent à nous réjouir de la venue du Sauveur, et reprennent l’antienne latine “Gaude”. Un exemple avec l’hymne médiévale ci-dessous réharmonisée par Zoltan Kodaly en 1943 !
Évangile selon saint Jean (1, 19-28)

En ce temps-là, les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites à Jean pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il dit la vérité, il ne la nia pas. Il dit la vérité : « Je ne suis point le Christ. » – « Quoi donc ! lui demandèrent-ils. Es-tu Élie ? » Il dit : « Je ne le suis point. » « Es-tu le Prophète ? » Il répondit : « Non. » Ils lui dirent alors : « Qui es-tu ?… que nous rendions réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ? » – « Je suis, déclara-t-il, une voix qui crie dans le désert : ‘Aplanissez le chemin du Seigneur’, comme l’a dit le prophète Isaïe. » Les envoyés étaient des pharisiens. Ils l’interrogèrent en ces termes : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Pour moi, je baptise dans l’eau ; mais au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas. C’est celui qui, venant après moi, est passé devant moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. » Cela se passa à Béthanie au delà du Jourdain, où Jean baptisait.
Le Seigneur, sachant que sans l’Évangile personne ne peut avoir une foi plénière – car si la Bible commence par l’Ancien Testament, c’est dans le Nouveau qu’elle s’accomplit – n’éclaire pas les questions qu’on lui pose sur lui-même par des paroles, mais par ses actes. « Allez, dit-il, rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Ce témoignage est complet car c’est de lui qu’on avait prophétisé : « Le Seigneur délie les enchaînés ; le Seigneur rend la vue aux aveugles ; le Seigneur redresse les courbés (…) Le Seigneur règne pour les siècles » (Ps 145, 7s). Ce sont les marques d’un pouvoir non pas humain mais divin. (…)
Pourtant ce ne sont encore là que les moindres exemples du témoignage apporté par le Christ. Ce qui fonde la plénitude de la foi, c’est la croix du Seigneur, sa mort, son ensevelissement. Et c’est pourquoi, après la réponse que nous avons citée, il dit encore : « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ». En effet, la croix pouvait provoquer la chute des élus eux-mêmes, mais il n’y a pas de témoignage plus grand d’une personne divine, rien qui paraisse davantage dépasser les forces humaines, que cette offrande d’un seul pour le monde entier. Seulement par cela le Seigneur se révèle pleinement. D’ailleurs, c’est ainsi que Jean l’a désigné : « Voici l’Agneau de Dieu ; voici celui qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
Saint Ambroise
Alors que l’univers entier était écrasé par les ténèbres du diable et que l’obscurité du péché régnait sur le monde, un soleil nouveau, le Christ notre Seigneur, a bien voulu, à ces derniers temps, à la nuit déjà avancée, répandre les premiers rayons d’un jour naissant. Avant que paraisse cette lumière, c’est-à-dire avant que se manifeste « le soleil de justice » (Ml 3,20), Dieu avait déjà annoncé par ses prophètes, comme une aurore : « J’envoyais mes prophètes avant la lumière » (Jr 7,25 Vulg). Plus tard, le Christ a lui-même jeté ses rayons, c’est-à-dire ses apôtres, pour faire resplendir sa lumière et remplir l’univers de sa vérité, afin que personne ne se perde dans les ténèbres.
Nous les hommes, pour accomplir les tâches indispensables avant que le soleil de ce monde ne se lève, nous anticipons sur la lumière avec une lampe. Or le soleil du Christ, lui aussi, a sa lampe qui a précédé sa venue, comme dit le prophète : « J’ai apprêté une lampe pour mon Christ » (Ps 131,17). Le Seigneur indique quelle est cette lampe, en disant au sujet de Jean Baptiste : « Celui-là est la lampe qui brûle et qui luit ». Et Jean lui-même dit, comme s’il était la faible lueur d’une lanterne que l’on porte devant soi : « Mais vient celui qui est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Lc 3,16). En même temps, comprenant que sa lumière devait être éclipsée par les rayons du soleil, il a prédit : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30). En effet, de même que la lueur d’une lanterne s’éteint à l’arrivée du soleil, de même le baptême de repentir proclamé par Jean a perdu sa valeur à l’arrivée de la grâce du Christ.
Saint Maxime de Turin
Messe du troisième dimanche de l’Avent

Dominica Tertia Adventus | 3ème Dimanche de l’Avent |
I classis (ante CR 1960 : semiduplex II classis) | Ière classe (avant 1960 : semidouble de IIème classe) |
Statio ad S. Petrum | Station à St-Pierre |
Introït
Ant. ad Introitum. Phil. 4, 4-6 | Introït |
Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. | Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Votre sérénité dans la vie doit frapper tous les regards, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins. |
Ps. 84, 2 | |
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob. | Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité. |
Kyrie XVII
Collecte
Oratio. | Collecte |
Aurem tuam, quǽsumus, Dómine, précibus nostris accómmoda : et mentis nostræ ténebras, grátia tuæ visitatiónis illústra : Qui vivis. | Seigneur, prêtez l’oreille à nos prières : et quand vous nous ferez la grâce de venir parmi nous, apportez votre lumière dans l’obscurité de nos âmes. |
Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Philippénses | Lecture de l’Epitre de Saint Paul aux Philippiens. |
Epitre
Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Philippénses | Lecture de l’Epitre de Saint Paul aux Philippiens. |
Philipp. 4, 4–7 | |
Fratres : Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne et obsecratióne, cum gratiárum actióne, petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. Et pax Dei, quæ exsúperat omnem sensum, custódiat corda vestra et intellegéntias vestras, in Christo Iesu, Dómino nostro. | Mes Frères : Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes : le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute circonstance faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. |
Graduel
Graduale. Ps. 79, 2, 3 et 2 | Graduel |
Qui sedes, Dómine, super Chérubim, éxcita poténtiam tuam, et veni. | Vous, Seigneur, dont le trône est porté par les Chérubins, réveillez votre puissance et venez. |
V/. Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Ioseph. | Ecoutez-nous, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau. |
Alleluia
Allelúia, allelúia. V/. Excita, Dómine, potentiam tuam, et veni, ut salvos fácias nos. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. Réveillez votre puissance Seigneur, et venez pour nous sauver. Alléluia. |
Suite du Saint Evangile selon saint Jean
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem. | Suite du Saint Evangile selon saint Jean. |
Ioann, I, 19–28 | |
In illo tempore : Misérunt Iudǽi ab Ierosólymis sacerdótes et levítas ad Ioánnem, ut interrogárent eum : Tu quis es ? Et conféssus est, et non negávit : et conféssus est : Quia non sum ego Christus. Et interrogavérunt eum : Quid ergo ? Elías es tu ? Et dixit : Non sum. Prophéta es tu ? Et respondit : Non. Dixérunt ergo ei : Quis es, ut respónsum demus his, qui misérunt nos ? Quid dicis de te ipso ? Ait : Ego vox clamántis in desérto : Dirígite viam Dómini, sicut dixit Isaías Prophéta. Et qui missi fúerant, erant ex pharisǽis. Et interrogavérunt eum, et dixérunt ei : Quid ergo baptízas, si tu non es Christus, neque Elías, neque Prophéta ? Respóndit eis Ioánnes, dicens : Ego baptízo in aqua : médius autem vestrum stetit, quem vos nescítis. Ipse est, qui post me ventúrus est, qui ante me factus est : cuius ego non sum dignus ut solvam eius corrígiam calceaménti. Hæc in Bethánia facta sunt trans Iordánem, ubi erat Ioánnes baptízans. | En ce temps-là : Les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites vers Jean pour demander : « Qui êtes-vous ? » Il déclara, et ne le nia point ; il déclara : » »Je ne suis point le Christ. » Et ils lui demandèrent : « Quoi donc ! Etes-vous Elie ? » Il dit « Je ne le suis point » « Etes-vous le prophète ? » Il répondit « Non » « Qui êtes-vous donc », lui dirent-ils, « afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés ». « Que dites-vous de vous-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplaniss »ez le chemin du Seigneur, comme l’a dit le prophète Isaïe. » Or ceux qu’on lui avait envoyés étaient des Pharisiens. Et ils l’interrogèrent, et lui dirent : « Pourquoi donc baptisez-vous, si vous n’êtes ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi je baptise dans l’eau ; mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, C’est celui qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. » Cela se passait à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. |
Credo I
Offertoire
Ant. ad Offertorium. Ps. 84, 2. | Offertoire |
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob : remisísti iniquitatem plebis tuæ. | Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité. Vous avez pardonné les fautes de votre peuple. |
Secrète
Secreta. | Secrète |
Devotiónis nostræ tibi, quǽsumus, Dómine, hóstia iúgiter immolétur : quæ et sacri péragat institúta mystérii, et salutáre tuum in nobis mirabíliter operétur. Per Dóminum. | Faites, Seigneur, que sans cesse vous soit offerte la victime de notre sacrifice, pour que s’accomplisse le mystère divin que vous avez institué, et que s’opère en nous l’œuvre merveilleuse de notre salut. |
Préface de la sainte Trinité
Præfatio de sanctissima Trinitate ; non vero in feriis, quando adhibetur Missa huius dominicæ, sed tunc dicitur præfatio communis. | Préface de la Sainte Trinité ; mais les jours de Féries, où l’on reprend la Messe de ce Dimanche, on dit la Préface Commune . |
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu. | Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent . |
Sanctus XVII
Agnus Dei XVII
Communion
Ant. ad Communionem. Is. 35, 4. | Communion |
Dícite : pusillánimes, confortámini et nolíte timére : ecce, Deus noster véniet et salvábit nos. | Dites à ceux dont le cœur défaille : « Courage ! n’ayez plus peur !Voici notre Dieu qui vient : il va nous sauver. » |
Postcommunion
Postcommunio. | Postcommunion |
Implorámus, Dómine, cleméntiam tuam : ut hæc divína subsídia, a vítiis expiátos, ad festa ventúra nos prǽparent. Per Dóminum. | Nous implorons Votre clémence, Seigneur : que cette nourriture divine nous purifie de nos fautes et nous prépare ainsi aux fêtes qui approchent. |
Benedicamus Domino XVIII
Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
Procession de sortie : Venez, divin Messie
Procession de sortie : Venez, divin Messie – texte (1701) de l’abbé Simon-Joseph Pellegrin (1663 + 1745), sur le vieux noël « Laissez paistre vos bestes » ; harmonisation de M. l’abbé Lambert (Versailles, 1845)
Sources
Voir aussi :