
- La légende des quatre bougies de l’Avent
- Évangile selon saint Matthieu (11, 2-10)
- Deuxième dimanche de l’Avent
La légende des quatre bougies de l’Avent
Quatre bougies brûlaient dans leur bougeoir de l’Avent.
Le silence régnait et on pouvait entendre les bougies se parler.
La première bougie soupirait en disant: « Mon nom est la Paix, je brille d’une lumière très claire, mais les humains ne souhaitent pas la paix, ils ne me veulent pas. » La flamme se réduisit et s’éteint.
La deuxième bougie dit: « Mon nom est la Foi, mais je suis devenue superflue. Les humains ne souhaitent plus connaître Dieu. Ma flamme n’a plus de sens. » Elle s’éteint.
Triste et avec une douce voix, la troisième bougie dit: « Mon nom est Amour, je n’ai plus la force de brûler, les humains m’ignorent, ils ne voient qu’eux-mêmes et pas ceux qu’ils devraient aimer. » Et la troisième bougie s’éteint aussi.
Un enfant arriva dans la pièce et eut les larmes aux yeux : « Votre rôle est de brûler et non pas de vous éteindre. »
Soudain, on entendit la voix de la quatrième bougie: « Ne crains rien ! Aussi longtemps que je brûle, nous pouvons rallumer les autres. Mon nom est Espoir. »
L’enfant prit la flamme de l’Espoir et ralluma la Paix, la Foi et l’Amour. »
Source : https://www.coindeciel.net/textes1/avent.html
Évangile selon saint Matthieu (11, 2-10)

En ce temps-là, ayant appris dans sa prison les œuvres du Christ, Jean lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, et heureux celui pour qui je ne serai pas occasion de scandale ! » Comme ceux-ci s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais encore qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits délicats ? Ceux qui portent des habits délicats habitent les palais des rois. Pourquoi donc alors y êtes-vous allés ? Pour voir un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour te préparer la route devant toi.»
Commentaire de saint Hilaire
Il est certain que l’erreur ne s’est point mêlée à cette connaissance parfaite qu’avait saint Jean, lui qui avait annoncé comme précurseur la venue du Messie, qui comme prophète le reconnut au milieu de la foule, et comme confesseur, rendit hommage au Sauveur qui venait à lui. On ne peut admettre que la grâce de l’Esprit saint lui ait fait défaut dans la prison, alors que plus tard l’apôtre devait répandre la lumière de sa puissance sur ceux qui partageaient ses fers.
Jean-Baptiste n’agit donc pas ici pour éclairer son ignorance, mais pour dissiper celle de ses disciples ; il les envoie considérer les œuvres de Jésus afin de leur apprendre qu’il n’en a point annoncé un autre que lui, que ses prodiges donnent une nouvelle autorité à ses paroles, et qu’ils n’attendent pas un autre Christ que celui qui avait pour lui le témoignage des œuvres.
Le sens mystique nous offre encore une intelligence plus large de ce fait de la vie de Jean-Baptiste. C’est que comme prophète, et par la nature même de sa mission prophétique, il annonce que la loi est pour ainsi dire ensevelie dans sa personne. La loi, en effet, avait annoncé Jésus-Christ, prêché la rémission des péchés, promis le royaume des cieux, et Jean avait accompli toute cette œuvre de la loi. Au moment donc où cesse la loi qui, retenue captive par les péchés du peuple, était comme chargée de chaînes, renfermée dans un cachot, et ne pouvait par conséquent reconnaître le Christ, elle envoie considérer le spectacle que présente l’Évangile, afin que l’incrédulité soit forcée de reconnaître la vérité de la doctrine dans la vérité des faits.
Saint Hilaire
Commentaire de saint Jérôme
« Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11). Dirons-nous que c’est là l’œuvre d’une humanité pareille à la nôtre que de pouvoir baptiser dans l’Esprit Saint et le feu ? Comment cela pourrait-il être ? Et pourtant, parlant d’un homme qui ne s’est pas encore présenté, Jean déclare que celui-ci baptise « dans le feu et l’Esprit Saint ». Non pas, comme le ferait un serviteur quelconque, en insufflant aux baptisés un Esprit qui n’est pas le sien, mais comme quelqu’un qui est Dieu par nature, qui donne avec une puissance souveraine ce qui vient de lui et lui appartient en propre. C’est grâce à cela que l’empreinte divine s’imprime en nous.
En effet, en Christ Jésus, nous sommes transformés comme à l’image divine ; non que notre corps soit modelé de nouveau, mais nous recevons le Saint Esprit, entrant en possession du Christ lui-même, au point de pouvoir crier désormais dans notre joie : « Mon âme exulte dans le Seigneur, car il m’a revêtu de salut et d’allégresse » (1S 2,1). L’apôtre Paul dit en effet : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27).
Est-ce donc en un homme que nous avons été baptisés ? Silence, toi qui n’est qu’un homme ; veux-tu rabattre jusqu’à terre notre espérance ? Nous avons été baptisés en un Dieu fait homme ; il libère des peines et des fautes tous ceux qui croient en lui. « Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ. Vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2,38). Il délie ceux qui s’attachent à lui ; il fait sourdre en nous sa propre nature. L’Esprit appartient en propre au Fils, qui est devenu un homme semblable à nous. Car il est lui-même la vie de tout ce qui existe.
Saint Jérôme
Deuxième dimanche de l’Avent

(Ière classe (avant 1960 : semi-double de IIème classe, violet)
Peuple de Sion, la rédemption est proche (Introït, Communion). Le Sauveur guérira tout mal (Evangile). Nous appliquerons ses mérites à notre âme. Et nous devrons préparer la venue du Christ dans l’âme de notre prochain.
Introït

Ant. ad Introitum. Is. 30, 30. | Introït |
Pópulus Sion, ecce, Dóminus véniet ad salvándas gentes : et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ in lætítia cordis vestri. | Peuple de Sion, voici que le Seigneur vient pour sauver les nations. Il va faire retentir sa voix majestueuse, et vous aurez le cœur en joie. |
Ps. 79, 2 | |
Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Ioseph. | Ecoutez-moi, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau. |
V/.Glória Patri. |
Collecte et Epître
Oratio. | Collecte |
Excita, Dómine, corda nostra ad præparándas Unigéniti tui vias : ut, per eius advéntum, purificátis tibi méntibus servíre mereámur : Qui tecum. | Excitez, Seigneur, nos cœurs pour préparer la route à votre Fils unique, afin que sa venue nous permette de vous servir avec une âme plus pure. |
Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Romános. | Lecture de l’Epître de Saint Paul aux Romains |
Rom. 15, 4-13. | |
Fratres : Quæcúmque scripta sunt, ad nostram doctrínam scripta sunt : ut per patiéntiam et consolatiónem Scripturárum spem habeámus. Deus autem patiéntiæ et solácii det vobis idípsum sápere in altérutrum secúndum Iesum Christum : ut unánimes, uno ore honorificétis Deum et Patrem Dómini nostri Iesu Christi. Propter quod suscípite ínvicem, sicut et Christus suscépit vos in honórem Dei. Dico enim Christum Iesum minístrum fuísse circumcisiónis propter veritátem Dei, ad confirmándas promissiónes patrum : gentes autem super misericórdia honoráre Deum, sicut scriptum est : Proptérea confitébor tibi in géntibus, Dómine, et nómini tuo cantábo. Et íterum dicit : Lætámini, gentes, cum plebe eius. Et iterum : Laudáte, omnes gentes, Dóminum : et magnificáte eum, omnes pópuli. Et rursus Isaías ait : Erit radix Iesse, et qui exsúrget régere gentes, in eum gentes sperábunt. Deus autem spei répleat vos omni gáudio et pace in credéndo : ut abundétis in spe et virtúte Spíritus Sancti. | Mes Frères : Tout ce qui a été écrit avant nous l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d’avoir les uns envers les autres les mêmes sentiments selon Jésus-Christ, afin que, d’un même cœur et d’une même bouche, vous glorifiez Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. J’affirme, en effet, que le Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la véracité de Dieu, en accomplissant les promesses faites à leurs pères, tandis que les Gentils glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu’il est écrit : » C’est pourquoi je te louerai parmi les nations, et je chanterai à la gloire de ton nom. » L’Écriture dit encore : » Nations, réjouissez-vous avec son peuple. » Et ailleurs : » Nations, louez toutes le Seigneur ; peuples, célébrez-le tous. » Isaïe dit aussi : » Il paraîtra, le rejeton de Jessé, celui qui se lève pour régner sur les nations ; en lui les nations mettront leur espérance. » Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que, par la vertu de l’Esprit-Saint, vous abondiez en espérance ! |
Graduel
Graduale. Ps. 49, 2-3 e.t 5. | Graduel |
Ex Sion species decóris eius : Deus maniféste véniet | De Sion où brille sa beauté, Dieu va paraître au grand jour. |
V/. Congregáta illi sanctos eius, qui ordinavérunt testaméntum eius super sacrifícia. | Rassemblez-lui ses fidèles, qui ont scellés par des sacrifices leur alliance avec lui. |
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 121, 1. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus. Allelúia. | Allelúia, allelúia. V/. J’étais tout heureux quand on m’a dit : “Nous irons dans la maison du Seigneur. Alléluia. |
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum. | Suite du Saint Evangile selon saint Mathieu. |
Matth, 11, 2–10. | |
In illo tempore : Cum audísset Ioánnes in vínculis ópera Christi, mittens duos de discípulis suis, ait illi : Tu es, qui ventúrus es, an alium exspectámus ? Et respóndens Iesus, ait illis : Eúntes renuntiáte Ioánni, quæ audístis et vidístis. Cæci vident, claudi ámbulant, leprósi mundántur, surdi áudiunt, mórtui resúrgunt, páuperes evangelizántur : et beátus est, qui non fúerit scandalizátus in me. Illis autem abeúntibus, cœpit Iesus dícere ad turbas de Ioánne : Quid exístis in desértum vidére ? arúndinem vento agitátam ? Sed quid exístis videre ? hóminem móllibus vestitum ? Ecce, qui móllibus vestiúntur, in dómibus regum sunt. Sed quid exístis vidére ? Prophétam ? Etiam dico vobis, et plus quam Prophétam. Hic est enim, de quo scriptum est : Ecce, ego mitto Angelum meum ante fáciem tuam, qui præparábit viam tuam ante te. | En ce temps-là : Jean, dans sa prison, ayant entendu parler des œuvres du Christ, lui envoya dire par ses disciples : « Êtes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules au sujet de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous donc aller voir ? Un homme vêtus d’habits somptueux ? Mais ceux qui portent des habits somptueux se trouvent dans les demeures des rois. Mais qu’êtes-vous allés voir ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de vous, pour vous préparer la voie devant vous. » |
Credo I
Offertoire
Ant. ad Offertorium. Ps. 84, 7-8 | Offertoire |
Deus, tu convérsus vivificábis nos, et plebs tua lætábitur in te : osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam, et salutáre tuum da nobis. | Mon Dieu, tournez-vous vers nous pour nous donner la vie ; et votre peuple en vous trouvera la joie. Faites-nous voir votre miséricorde, Seigneur, et donnez-nous votre Sauveur. |
Secrète et préface
Secreta. | Secrète |
Placáre, quǽsumus, Dómine, humilitátis nostræ précibus et hóstiis : et, ubi nulla suppétunt suffrágia meritórum, tuis nobis succúrre præsídiis. Per Dóminum. | Soyez apaisé, Seigneur, vous vous en prions, par les prières et les sacrifices de notre humilité : et puisque nous n’avons pas de mérite à y joindre en recommandation, que votre grâce vienne à notre secours. |
Præfatio de sanctissima Trinitate ; non vero in feriis, quando adhibetur Missa huius dominicæ, sed tunc dicitur præfatio communis. | Préface de la Sainte Trinité ; mais les jours de Féries, où l’on reprend la Messe de ce Dimanche, on dit la Préface Commune . |
In aliquibus diœcesibus et in Gallis, præfatio de Adventu. | Dans quelques diocèses et en France, Préface de l’Avent . |
Sanctus XV
Agnus Dei XV
Communion
Ant. ad Communionem. Bar. 5, 5 ; 4, 36 | Communion |
Ierúsalem, surge et sta in excélso, ei vide iucunditátem, quæ véniet tibi a Deo tuo. | Jérusalem, lève-toi ! Rassemble toi sur la hauteur et contemple le bonheur qui va venir vers toi de la part de ton Dieu. |
Postcommunion
Postcommunio. | Postcommunion |
Repléti cibo spirituális alimóniæ, súpplices te, Dómine, deprecámur : ut, huius participatióne mystérii, dóceas nos terréna despícere et amáre cæléstia. Per Dóminum nostrum. | Rassasiés par cette nourriture spirituelle, nous vous prions humblement, Seigneur, de nous apprendre, dans la communion à ce mystère, à mépriser les biens de la terre pour aimer ceux du ciel |
Benedicamus Domino XVIII
Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
Procession de sortie : Venez, divin Messie
L’Année liturgique
Dom Guéranger, l’Année Liturgique |
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum |
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique |
Sources :
Voir aussi :