
ses dix andouillers correspondent aux dix commandements
Henri de Ferrières, Livre du roi Modus et de la reine Ratio Paris, 1er quart du XVe siècle Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 12399 , fol. 44v.
Le Livre du Roi Modus et de la Reine Ratio a été composé par un gentilhomme normand, Henri de Ferrières, entre 1354 et 1377. Il se divise en un Livre de chasse et un ouvrage allégorique sur les malheurs du temps, le Songe de Pestilence. Le Livre de chasse est un dialogue entre le roi Modus (qui décrit la vie des animaux et les manières de les chasser), et divers interlocuteurs. Au cours du dialogue, sont intercalés des chapitres où la reine Ratio donne une explication morale des moeurs des animaux.
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La légende de saint Hubert
Depuis le XVe siècle, on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu’il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu’il n’avait pu résister à sa passion un Vendredi saint, et n’ayant trouvé personne pour l’accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.
Hubert se mit à pourchasser le cerf mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l’animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :
« Hubert ! Hubert ! Jusqu’à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu’à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ».
Hubert, saisi d’effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :
« Seigneur ! Que faut-il que je fasse ? »
La voix reprit :
« Va donc auprès de Lambert, mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes péchés, ainsi qu’il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n’être point damné dans l’éternité. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée. »
Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :
« Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse. Je ferai pénitence, puisque vous le voulez. Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous ! »
Selon une tradition locale c’est à l’emplacement de la chapelle Saint-Hubert à Tenneville que saint Hubert aurait eu cette vision du cerf portant une croix entre ses bois ; une croix, appelée « Rouge-Croix » marque l’emplacement.
La légende du cerf se retrouve déjà dans une vie de saint Eustache († 118), saint mégalomartyr ainsi que dans la Vie de saint Meinulphe, diacre aux alentours de Paderborn († vers 847).

MERLIN A CALYDON
Si vous restez assis longtemps
sur le sol de la forêt,
l’univers s’approchera de vous
comme un animal timide.
Respirez doucement et restez immobile :
S’il est encouragé, il mettra son nez dans
votre main ouverte.
Ouvrez encore!
Ouvrez votre cœur, votre tête, votre âme,
toutes les portes, toutes les barres
qui attrapent et piègent et lient
la bête sauvage et rêveuse
qui dort
en vous.
MARA FREEMAN
Symbolisme du cerf
Le cerf est l’animal sacré du mois d‘avril dans la tradition celtique.
Le cerf incarne les mystères de la forêt. Son pied rapide, ses andouillers ramifiés, et son agressivité pendant la saison du rut, évoquent une beauté, une puissance, et une sexualité indomptable. Au printemps, les bois poussent, et en automne ils tombent, suivant le cycle de croissance et de déclin de l’année, et nous rappelant la continuelle régénération de la vie.
Les Celtes considéraient le cerf comme le roi de la forêt, et, comme le saumon et l’aigle, il était l’un des animaux les plus anciens. Les histoires celtes parlent d’hommes sauvages qui vivaient dans la forêt, personnage mystérieux, apparentés aux chamanes et aux poètes, qui vibraient en communion étroite avec les animaux. […] Habiter la forêt, c’était vivre entre les mondes, et le cerf montre le chemin à travers les sentiers balisés et les voie dangereuses de l’Autre Monde.

Les animaux sacrés de la tradition druidique
LE CERF
Mots-clés : Fierté, Indépendance, Purification
La carte du cerf représente l’animal, bramant devant une arche de bouleaux. Dans la tradition druidique, le bouleau est l’arbre des commencements, et le cerf l’une des créatures vivant depuis le début des temps. L’arche représente le point de transition entre ce monde et l’au-delà, dont le cerf est : souvent considéré comme l’un des messagers. Près du cerf, on voit gravé sur un rocher la silhouette d’un homme portant une ramure, représentation du dieu Cernunnos, d’Herne-le-Chasseur, ou de Merlin. Au premier plan poussent des plantes associées à l’animal : le tabouret des champs (herbe potagère du cerf), l’oseille sauvage (oseille du cerf), l’asperge commune (poireau du fils du cerf).
SIGNIFICATION
Le cerf nous apporte la grâce, la majesté et l’intégrité; il peut nous aider à renforcer notre sentiment de dignité et d’assurance. Si vous vous trouvez confronté dans une situation dans laquelle vous vous sentez surveillé et vulnérable, comme dans un tribunal ou en public, entrez en contact avec l’esprit du cerf et demandez-lui protection; votre calme, votre force et votre dignité reviendront.
Le cerf symbolise également l’indépendance spirituelle et physique. En ogham, langue druidique des bois sacrés, le cerf est associé à Beith, le bouleau, et au chiffre un. Il est de bon augure de tirer cette carte si vous envisagez de nouveaux projets, car le bouleau est associé à la grâce des commencements. Le cerf ayant aussi un lien avec la fertilité et la sexualité, cette carte signifie que vous parviendrez à intégrer dignité, grâce, puissance et intégrité à votre vie sexuelle.
Source : Jeu de l’oracle des druides de Philip et Stéphanie Carr-Gomm
En savoir plus sur le symbolisme du cerf : https://www.luminessens.org/post/le-cerf-suite
Voir aussi :