Fête-Dieu ou Fête du Très Saint Sacrement

Ant. ad Introitum. Ps. 80, 17.Introït
Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia.Il les a nourris de la fleur du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher, alléluia, alléluia, alléluia.
Ps. ib., 2.
Exsultáte Deo, adiutóri nostro : iubiláte Deo Iacob.Exultez en Dieu notre protecteur : jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob.

  1. Fête-Dieu ou Fête du Très Saint Sacrement
  2. Textes de la messe
    1. Introït
  3. Kyrie IV – Cunctipotens Genitor Deus
    1. Gloria IV
    2. Collecte
    3. Lecture de l’Épître de saint Paul apôtre aux Corinthiens.
    4. Graduel
    5. Alléluia
    6. Séquence : Lauda Sion
    7. Suite du Saint Évangile selon saint Jean
    8. Credo III
    9. Offertoire
    10. Sanctus IV
    11. Secrète
    12. Agnus Dei IV
    13. Communion
    14. Postcommunion
    15. Ite Missa Est IV
  4. Première communion
  5. Sources
  6. Voir aussi
Fête-Dieu ou Fête du Très Saint Sacrement

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Après le dogme de la Sainte Trinité, c’est celui de l’Incarnation de Jésus que le Saint-Esprit nous rappelle, en nous faisant célébrer, avec l’Église, le Sacrement par excellence qui, en résumant toute la vie du Sauveur, donne à Dieu une gloire infinie et applique aux âmes, à toutes les époques, les fruits de la Rédemption (Or.). C’est sur la croix que Jésus nous a sauvés, et l’Eucharistie, instituée la veille de la passion du Christ, en est restée le mémorial (Or.). L’autel est le prolongement du Calvaire, la messe « annonce la mort du Seigneur » (Epître). Jésus y est en effet à l’état de victime, car les paroles de la double consécration nous montrent que le pain n’est changé qu’au corps du Christ, et le vin n’est changé qu’en son sang, de telle sorte que par cette double action aux effets différents, qui constitue le sacrifice de la messe, les espèces du pain ont un titre spécial à s’appeler le corps du Christ, bien qu’elles contiennent Jésus tout entier puisqu’il ne peut plus mourir, et les espèces du vin un titre spécial à s’appeler le sang du Christ, alors qu’elles contiennent aussi Jésus tout entier. Et ainsi le Sauveur lui-même, qui est le prêtre principal à la messe, offre d’une façon non sanglante, en même temps que ses prêtres, son corps et son sang qui ont été séparés réellement sur la croix et qui ne le sont que d’une manière représentative ou sacramentelle (matières différentes, paroles et effets différents) sur l’autel. Par où l’on voit que l’Eucharistie fut instituée sous forme de nourriture (All.), afin que nous puissions nous unir à la victime du Calvaire. L’hostie sainte devient ainsi « le froment qui nourrit nos âmes » (Intr.) Et comme le Christ, en devenant Fils de Dieu, reçut la vie éternelle du Père, de même les chrétiens participent à cette vie éternelle (Év.) en s’unissant à Jésus par le Sacrement qui est le Symbole de l’unité (Secr.). Aussi cette possession anticipée de la vie divine sur terre par l’Eucharistie est-elle le gage et le commencement de celle dont nous jouirons pleinement au ciel (Postc.), « Le même pain des anges que nous mangeons maintenant sous les voiles sacrés, dit le Concile de Trente, nous le mangerons au ciel sans voile ».

Considérons la messe comme le centre de tout le culte de l’Église envers l’Eucharistie, et voyons dans la Communion le moyen établi par Jésus pour que nous participions plus pleinement à ce divin sacrifice. De la sorte notre dévotion envers le Corps et le Sang du Sauveur nous obtiendra efficacement les fruits de sa rédemption (Or.).

Au sujet de la procession qui suit la messe, rappelons comment les Israélites honoraient l’Arche d’alliance qui symbolisait la présence de Dieu parmi eux : Quand ils exécutaient leurs marches triomphales, l’arche sainte s’avançait, portée par des lévites, au milieu d’un nuage d’encens, au son des instruments de musique, des chants et des acclamations d’une foule enthousiaste. Nous avons, nous chrétiens, un trésor autrement précieux, car dans l’Eucharistie nous possédons Dieu lui-même. Soyons donc saintement fiers de lui faire escorte et relevons, autant qu’il est en notre pouvoir, son triomphe.

https://www.introibo.fr/Fete-Dieu-ou-Fete-du-Tres-Saint

Textes de la messe

Introït

Ant. ad Introitum. Ps. 80, 17.Introït
Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia.Il les a nourris de la fleur du froment, et il les a rassasiés du miel sorti du rocher, alléluia, alléluia, alléluia.
Ps. ib., 2.
Exsultáte Deo, adiutóri nostro : iubiláte Deo Iacob.Exultez en Dieu notre protecteur : jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob.

Kyrie IV – Cunctipotens Genitor Deus

Gloria IV
Collecte
Deus, qui nobis sub Sacraménto mirábili passiónis tuæ memóriam reliquísti : tríbue, quǽsumus, ita nos Córporis et Sánguinis tui sacra mystéria venerári ; ut redemptiónis tuæ fructum in nobis iúgiter sentiámus : Qui vivis et regnas.Dieu, vous nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de votre passion : accordez-nous, nous vous en prions, de vénérer les mystères sacrés de votre Corps et de votre Sang ; de manière à ressentir toujours en nous le fruit de votre rédemption.
Lecture de l’Épître de saint Paul apôtre aux Corinthiens.
Léctio Epistolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corinthios.Lecture de l’Épître de saint Paul apôtre aux Corinthiens.
1. Cor. 11, 23-29.
Fratres : Ego enim accépi a Dómino quod et trádidí vobis, quóniam Dóminus Iesus, in qua nocte tradebátur, accépit panem, et grátias agens fregit, et dixit : Accípite, et manducáte : hoc est corpus meum, quod pro vobis tradétur : hoc fácite in meam commemoratiónem. Simíliter ei cálicem, postquam cenávit, dicens : Hic calix novum Testaméntum est in meo sánguine. Hoc fácite, quotiescúmque bibétis, in meam commemoratiónem. Quotiescúmque enim manducábitis panem hunc et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat. Itaque quicúmque manducáverit panem hunc vel bíberit cálicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini. Probet autem seípsum homo : et sic de pane illo e dat et de calice bibat. Qui enim mánducat et bibit indígne, iudícium sibi mánducat et bibit : non diiúdicans corpus Dómini.Mes frères : j’ai appris du Seigneur ce que je vous ai moi-même transmis : que le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez ; ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même le calice, après avoir soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. C’est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que l’homme s’éprouve donc lui-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur.

Graduel

Graduale. Ps. 144, 15-16.Graduel
Oculi ómnium in te sperant, Dómine : et tu das illis escam in témpore opportúno.Les yeux de tous, Seigneur, espèrent tournés vers vous : et vous leur donnez leur nourriture, en son temps.
V/. Aperis tu manum tuam : et imples omne animal benedictióne.V/. Vous ouvrez votre main : et vous comblez de bénédiction tout ce qui a vie.
Alléluia

Allelúia, allelúia.Alléluia, alleluia.
V/. Ioann. 6, 56-57. Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus : qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in eo.V/. Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage ; celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
Séquence : Lauda Sion
Sequéntia.Séquence.
Lauda, Sion, Salvatórem, lauda ducem et pastórem in hymnis et cánticis.Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur, par des hymnes et des cantiques.
Quantum potes, tantum aude : quia maior omni laude, nec laudáre súffícis.Autant que tu le peux, ose le chanter, car il dépasse toute louange, et tu ne suffis pas à le louer.
Laudis thema speciális, panis vivus et vitális hódie propónitur.Le sujet spécial de louange, c’est le pain vivant et vivifiant, qui nous est proposé aujourd’hui.
Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodénæ datum non ambígitur.Le pain qu’au repas de la sainte Cène, aux douze, ses frères, Jésus donna réellement.
Sit laus plena, sit sonóra, sit iucúnda, sit decóra mentis iubilátio.Que la louange soit pleine et vivante ; qu’elle soit joyeuse et magnifique, la jubilation de l’âme.
Dies enim sollémnis agitur, in qua mensæ prima recólitur huius institútio.Car c’est aujourd’hui la solennité, qui rappelle la première institution de la Cène.
In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis Phase vetus términat.A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque antique.
Vetustátem nóvitas, umbram fugat véritas, noctem lux elíminat.Au rite ancien succède le nouveau, la vérité chasse l’ombre, la lumière dissipe la nuit.
Quod in cœna Christus gessit, faciéndum hoc expréssit in sui memóriam.Ce que le Christ accomplit à la Cène, il a ordonné de le faire en mémoire de lui.
Docti sacris institútis, panem, vinum in salútis consecrámus hóstiam.Instruits par ses ordres saints, nous consacrons le pain et le vin en l’hostie du salut.
Dogma datur Christiánis, quod in carnem transit panis et vinum in sánguinem.C’est une vérité proposée aux chrétiens, que le pain devient la chair et le vin le sang du Christ.
Quod non capis, quod non vides, animosa fírmat fides, præter rerum órdinem.Sans comprendre et sans voir, la foi vive l’atteste contre l’ordre habituel des choses.
Sub divérsis speciébus, signis tantum, et non rebus, latent res exímiæ.Sous des espèces diverses, simples apparences et non réalités, se cachent des réalités sublimes.
Caro cibus, sanguis potus : manet tamen Christus totus sub utráque spécie.La chair est nourriture, le sang breuvage : cependant le Christ demeure tout entier, sous l’une et l’autre espèce.
A suménte non concísus, non confráctus, non divísus : ínteger accípitur.On le reçoit sans le diviser, ni le briser, ni le rompre : il est reçu tout entier.
Sumit unus, sumunt mille : quantum isti, tantum ille : nec sumptus consúmitur.Un seul le reçoit, mille le reçoivent : celui-là autant que ceux-ci : on s’en nourrit sans le consumer.
Sumunt boni, sumunt mali sorte tamen inæquáli, vitæ vel intéritus.Les bons le reçoivent, les méchants aussi : mais que leur sort est différent, c’est la vie ou c’est la mort !
Mors est malis, vita bonis : vide, paris sumptiónis quam sit dispar éxitus.Mort pour les méchants, vie pour les bons ; voyez combien du même festin, différente est l’issue.
Fracto demum sacraménto, ne vacílles, sed meménto, tantum esse sub fragménto, quantum toto tégitur.Si l’on divise la sainte Hostie, n’hésitez pas, mais souvenez-vous qu’il est autant sous chaque parcelle que dans le tout.
Nulla rei fit scissúra : signi tantum fit fractúra : qua nec status nec statúra signáti minúitur.Du Corps divin nulle brisure : seul, le signe est rompu ; ni l’état, ni la grandeur de la réalité signifiée n’est diminuée.
Ecce panis Angelórum, factus cibus viatórum : vere panis filiórum, non mitténdus cánibus.Voici le Pain des Anges devenu l’aliment des hommes voyageurs : c’est vraiment le pain des enfants, qui ne doit pas être jeté aux chiens.
In figúris præsignátur, cum Isaac immolátur : agnus paschæ deputátur : datur manna pátribus.D’avance il est désigné par des figures, l’immolation d’Isaac, l’Agneau pascal, la manne donnée à nos pères.
Bone pastor, panis vere, Iesu, nostri miserére : tu nos pasce, nos tuére : tu nos bona fac vidére in terra vivéntium.Bon pasteur, pain véritable, Jésus, ayez pitié de nous : Nourrissez-nous, gardez-nous, faites-nous jouir des vrais biens, dans la terre des vivants.
Tu, qui cuncta scis et vales : qui nos pascis hic mortáles : tuos ibi commensáles, coherédes et sodáles fac sanctórum cívium. Amen. AllelúiaVous qui savez et pouvez tout, qui nous nourrissez en cette vie mortelle : faites de nous là-haut les commensaux, les cohéritiers et les compagnons des saints du ciel, ainsi soit-il. Alléluia.
Suite du Saint Évangile selon saint Jean

+ Sequéntia sancti Evangéli secúndum Ioánnem.Suite du Saint Évangile selon saint Jean.
1. Ioann. 6, 56-59.
In illo témpore : Dixit Iesus turbis Iudæórum : Caro mea vere est cibus et sanguis meus vere est potus. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in illo. Sicu misit me vivens Pater, et ego vivo propter Patrem : et qui mandúcat me, et ipse vivet propter me. Hic est panis, qui de cælo descéndit. Non sicut manducavérunt patres vestri manna, et mórtui sunt. Qui manducat hunc panem, vivet in ætérnum.En ce temps-là : Jésus, dit aux Juifs : Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père qui m’a envoyé est vivant, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra aussi par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Ce n’est pas comme la manne que vos pères ont mangée, après quoi ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra éternellement.
Credo III
Offertoire

Ant. ad Offertorium. Levit. 21, 6.Offertoire
Sacerdótes Dómini incénsum et panes ófferunt Deo : et deo sancti erunt Deo suo, et non pólluent nomen eius, allelúia.Les prêtres du Seigneur offrent à Dieu l’encens et les pains : c’est pourquoi ils se conserveront saints pour leur Dieu, et ils ne souilleront point son nom, alléluia.
Sanctus IV
Secrète
Secreta.Secrète
Ecclésiæ tuæ, quǽsumus, Dómine, unitátis et pacis propítius dona concéde : quæ sub oblátis munéribus mýstice designántur. Per Dóminum nostrum.Nous vous en supplions, Seigneur, accordez dans votre bonté à votre Église les dons de l’unité et de la paix : que figurent mystiquement les matières offertes en ce sacrifice.
Agnus Dei IV

Communion

Ant. ad Communionem. 1. Cor. 11, 26-27.Communion
Quotiescúmque manducábitis panem hunc et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat : itaque quicúmque manducáverit panem vel bíberit calicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini, allelúia.Toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne : c’est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable d’avoir profané le corps et le sang du Seigneur, alléluia.
Postcommunion
Postcommunio.Postcommunion
Fac nos, quǽsumus, Dómine, divinitátis tuæ sempitérna fruitióne repléri : quam pretiósi Corporis et Sanguinis tui temporalis percéptio præfigúrat : Qui vivis.Nous vous en supplions, Seigneur, faites que nous soyons rassasiés par la jouissance éternelle de votre divinité : jouissance dont la réception dans le temps, de votre précieux Corps et de votre Sang, nous est une figure à l’avance.

Ite Missa Est IV
Première communion

 J’ai soif, mais d’une soif si ardente d’être aimé des hommes au Saint Sacrement ; et je ne trouve personne qui s’efforce, selon mon désir, pour me désaltérer, en rendant quelque retour à mon amour. » (L. 133). 

Voir le premier jour de la neuvaine du Sacré-Coeur de Jésus : Cœur du Fils : « Seigneur Jésus, Vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre »

Sources
Voir aussi

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