Le cœur (astro-angéologie)

Marbre astronomique provenant de la Chartreuse de Saint-Denis d’Orques, au musée Charbonneau-Lassay à Loudun.

LE CŒUR RAYONNANT

Ancienne Chartreuse de Saint-Denis d’Orques

« Le Cœur blessé de Jésus-Christ triomphe au milieu d’une gloire de flammes et de rayons ; il y forme, en même temps, le centre de deux cercles dont le premier porte la croix et les signes astronomiques des sept planètes, emblème des espace infinis du firmament, qui correspondent aux sept cieux des mystiques orientaux ; le second cercle porte les douze signes du zodiaque qui président à la succession des saisons et des années, symbole de l’infinie durée des temps passés et à venir ? Voici donc, par là, le cœur glorifié de Jésus-Christ posé au lieu et place qu’occupait la Terre dans le système géocentrique de Ptolémée qui faisait loi à l’époque où fut sculpté le marbre de Saint-Denis d’Orques, le Cœur du Christ posé, aussi, comme centre de l’infinité des temps et l’infinité des espaces, donc comme centre même de l’Univers entier qu’il remplit de l’irradiation de son amour et de sa gloire ». Louis Charbonneau-Lassay, Le Bestiaire du Christ

L’archétype planétaire

Selon la tradition de l’hermétisme chrétien, l’archétype planétaire associé au système cardio-vasculaire est le Soleil. Or cet astre occupait pour les anciens une position centrale comparable à celle que le cœur occupe au niveau du corps humain. Ainsi, « le soleil, dit Plutarque, avec la force d’un cœur disperse et répand hors de lui-même la chaleur et la lumière comme si c’était le sang et le souffle ». De même, Macrobe : « le nom d’Intelligence du monde que l’on donne au soleil répond à celui de Cœur du ciel; source de la lumière éthérée, le soleil est, pour ce fluide, ce que le cœur est pour l’être animé. Al-Jili considérait également que le cœur est aux facultés ce que le soleil est aux planètes : c’est du soleil qu’elles reçoivent leur lumière et leur impulsion. […] Toute cette symbolique du centre et du soleil est merveilleusement inscrite dans le fameux marbre de la chartreuse d’Orques (Sarthes), publié jadis par Louis Charbonneau-Lassay. C’est un témoin extraordinaire de la profondeur intellectuelle, au sens vrai du mot, à laquelle étaient parvenus les moines de Saint Bruno, dans la compréhension du mystère du cœur. Ce marbre représente le Cœur rayonnant au milieu de deux cercles, concentriques par rapport à lui, le cercle des planètes, le plus intérieur, et le cercle du zodiaque, le plus extérieur. »

Liens externes :

Voir aussi :