31 mai : la bienheureuse Vierge Marie Reine

La Sainte Église nous présente en cette fête un nouveau titre glorieux pour la S. Vierge : associée à son Fils, le Christ-Roi, elle est proclamée aujourd’hui comme la reine de l’univers, la reine de tous les cœurs. Nous obtiendrons grâce à son intercession auprès de son fils, la « paix en cette vie et la gloire dans l’au-delà ».

L’Église applique à la S. Vierge, la description magnifique que les saintes écritures ont donné de la Sagesse éternelle

Lecture du livre de la Sagesse.
Eccli. 24, 5 et 7, 9-11, 30-31.
Ego ex ore Altíssimi prodívi, primogénita ante omnem creatúram ; ego in altíssimis habitávi, et thronus meus in colúmna nubis. In omni terra steti : et in omni pópulo, et in omni gente primátum hábui, et ómnium excelléntium et humílium corda virtúte calcávi. Qui audit me, non confundétur : et qui operántur in me, non peccábunt. Qui elúcidant me, vitam ætérnam habébunt.Je suis sortie de la bouche du Très-Haut ; je suis née avant toute créature ; j’ai habité sur les lieux les plus élevés, et mon trône était sur une colonne de nuée. J’ai parcouru toute la terre : sur tous les peuples, et sur toutes les nations j’ai exercé l’empire, j’ai foulé aux pieds par ma puissance les coeurs de tous les grands et des petits. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu, et ceux qui agissent par moi ne pécheront point. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle.

die 31 maiile 31 mai
BEATÆ MARIÆ VIRGINIS REGINÆLA Bse VIERGE MARIE REINE
II classis (ante CR 1960 : duplex II classis)IIème classe (avant 1960 : double IIème classe)
Ant. ad Introitum.Introït
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Maríæ Vírginis Regínæ, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei. (T.P. Allelúia, allelúia.)Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Vierge Marie Reine. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. 44, 2.
Effúndit cor meum verbum bonum ; dico ego carmen meum Regi.De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi. [1]
V/. Glória Patri.
¶ In Missis votivis :¶ Aux Messes votives :
Ant. ad Introitum. Sedulius.Introït
Salve, sancta Parens, eníxa puérpera Regem : qui cælum terrámque regit in sǽcula sæculórum. (T.P. Allelúia, allelúia.)Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.
Oratio.Collecte
Concéde nobis, quǽsumus, Dómine : ut, qui solemnitátem (commemoratiónem) beátae Maríae Vírginis Regínae nostrae celebrámus ; eius muníti præsídio, pacem in præsénti et glóriam in futúro cónsequi mereámur. Per Dóminum.Accordez-nous, nous vous en prions, Seigneur : alors que nous célébrons la solennité (commémoraison) de la bienheureuse Vierge Marie notre Reine ; faites que nous soyons fortifiés par sa protection et que nous méritions d’obtenir la paix dans le présent et la gloire dans le futur.
Et fit commemoratio S. Petronillæ, Virginis :Et on fait mémoire de Ste Pétronille, Vierge :
Oratio.Collecte
Exáudi nos, Deus, salutáris noster : ut, sicut de beátæ Petroníllæ Vírginis tuæ festivitáte gaudémus ; ita piæ devotiónis erudiámur affectu. Per Dóminum nostrum.Exaucez-nous, ô Dieu notre Sauveur, afin que, comme la fête de la Bienheureuse Pétronille, votre Vierge, nous donne la joie, elle nous enseigne aussi la ferveur d’une sainte dévotion.
Léctio libri Sapiéntiæ.Lecture du livre de la Sagesse.
Eccli. 24, 5 et 7, 9-11, 30-31.
Ego ex ore Altíssimi prodívi, primogénita ante omnem creatúram ; ego in altíssimis habitávi, et thronus meus in colúmna nubis. In omni terra steti : et in omni pópulo, et in omni gente primátum hábui, et ómnium excelléntium et humílium corda virtúte calcávi. Qui audit me, non confundétur : et qui operántur in me, non peccábunt. Qui elúcidant me, vitam ætérnam habébunt.Je suis sortie de la bouche du Très-Haut ; je suis née avant toute créature ; j’ai habité sur les lieux les plus élevés, et mon trône était sur une colonne de nuée. J’ai parcouru toute la terre : sur tous les peuples, et sur toutes les nations j’ai exercé l’empire, j’ai foulé aux pieds par ma puissance les coeurs de tous les grands et des petits. Celui qui m’écoute ne sera pas confondu, et ceux qui agissent par moi ne pécheront point. Ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle.
Graduale. Apoc. 19, 16.Graduel
Ipse habet in vestiménto et in fémore suo scriptum : Rex regum et Dóminus dominántium.Sur son vêtement et sur son baudrier il porte ce nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
V/. Ps. 44, 10. Regína adstat ad déxteram eius, ornáta auro ex Ophir.V/. La reine se tient à sa droite, en vêtements tissus d’or.
Allelúia, allelúia. V/. Salve, Regína misericórdiae, tu nos ab hoste prótege, et mortis hora súscipe. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Salut, Reine de miséricorde, protégez-nous de l’ennemi, et accueillez-nous à l’heure de la mort. Alléluia.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Au Temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Beáta es, Virgo María, quæ sub Cruce Dómini sustinuísti.Allelúia, allelúia. V/. Heureuse êtes-vous, Vierge Marie, vous qui vous teniez debout sous la Croix du Seigneur.
Allelúia. V/. Nunc cum eo regnas in ætérnum. Allelúia.Allelúia. V/. Maintenant, vous régnez avec lui pour l’éternité. Alléluia.
¶ Post Septuagesimam, omissis Allelúia et versu sequenti, dicitur¶ Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et le verset suivant et on dit
Tractus.Trait
Gaude, María Virgo, cunctas hǽreses sola interemísti.Réjouissez-vous, Vierge Marie, vous avez anéanti à vous seule toutes les hérésies.
V/. Quæ Gabriélis Archángeli dictis credidísti.V/. Car vous avez cru à la parole de l’Archange Gabriel.
V/. Dum Virgo Deum et hóminem genuísti : et post partum, Virgo, invioláta permansísti.V/. Car, étant Vierge vous avez enfanté l’Homme-Dieu : et après avoir été mère, vous êtes restée Vierge inviolée.
V/. Dei Génetrix, intercéde pro nobis.V/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
Luc. 1, 26-33.
In illo témpore : Missus est Angelus Gábriël a Deo in civitátem Galilǽæ, cui nomen Názareth, ad Vírginem desponsátam viro, cui nomen erat Ioseph, de domo David, et nomen Vírginis María. Et ingréssus Angelus ad eam, dixit : Ave, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus. Quæ cum audísset, turbáta est in sermóne eius : et cogitábat, qualis esset ista salutátio. Et ait Angelus ei : Ne tímeas, María, invenísti enim grátiam apud Deum : ecce, concípies in útero et páries fílium, et vocábis nomen eius Iesum. Hic erit magnus, et Fílius Altíssimi vocábitur, et dabit illi Dóminus Deus sedem David, patris eius : et regnábit in domo Iacob in ætérnum, et regni eius non erit finis.En ce temps-là, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. L’ange, étant entré auprès d’elle, lui dit : Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes. Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l’ange lui dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu 1ui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura pas de fin.
CredoCredo
Ant. ad Offertorium.Offertoire
Regáli ex progénie María exórta refúlget ; cuius précibus nos adiuvári, mente et spíritu devotíssime póscimus. (T.P. Allelúia.)Issue d’une race royale, Marie rayonne ; que sa prière nous secoure, nous le demandons ardemment de toute notre âme et de tout notre esprit. (T.P. Alléluia.)
SecretaSecrète
Accipe, quǽsumus, Dómine, múnera laetántis Ecclésiæ, et, beátæ Vírginis Maríæ Regínæ suffragántibus méritis, ad nostræ salútis auxílium proveníre concéde. Per Dóminum.Recevez, nous vous en prions, Seigneur, les dons de votre Église en fête, et, grâce aux mérites qui intercédent pour nous de la bienheureuse Vierge Marie Reine, permettez qu’ils nous aident à parvenir à notre salut.
Pro S. PetronillaPour Ste Pétronille
SecretaSecrète
Accépta tibi sit, Dómine, sacrátæ plebis oblátio pro tuorum honore Sanctórum : quorum se meritis de tribulatione percepísse cognóscit auxílium. Per Dóminum.Qu’elle vous soit agréable, Seigneur, l’offrande que vous fait votre peuple saint en l’honneur de vos Saints, grâce aux mérites desquels il reconnaît avoir reçu du secours dans la tribulation.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Festivitáte.Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et en cette Fête.
Ant. ad Communionem.Communion
Regina mundi digníssima, María, Virgo perpétua, intercéde pro nostra pace et salúte, quæ genuísti Christum Dóminum, Salvatórem ómnium. (T.P. Allelúia.)O Marie, très digne Reine du monde, et toujours Vierge, obtenez-nous la paix et le salut, vous qui avez mis au monde le Christ, Seigneur et Sauveur de tous. (T.P. Alléluia.)
PostcommunioPostcommunion
Celebrátis solémniis, Dómine, quæ pro sanctæ Maríæ Regínæ nostræ festivitáte (memória) perégimus : eius, quǽsumus, nobis intercessióne fiant salutária ; in cuius honóre sunt exsultánter impléta. Per Dóminum.Nous venons de célébrer les solennités, Seigneur, en la fête (mémoire) de sainte Marie, notre Reine : nous vous en prions, que par son intercession elles nous soient salutaires ; puisque c’est en son honneur que nous les avons accomplies dans la joie.
Pro S. PetronillaPour Ste Pétronille
PostcommunioPostcommunion
Satiásti, Dómine, famíliam tuam munéribus sacris : eius, quǽsumus, semper interventióne nos réfove, cuius sollémnia celebrámus. Per Dóminum.Vous avez, Seigneur, nourri votre famille de dons sacrés ; ranimez-nous toujours, s’il vous plaît, grâce à l’intercession de la sainte dont nous célébrons la fête.

Source : https://www.introibo.fr/31-05-La-bienheureuse-Vierge-Marie

7-LA REFORME LITURGIQUE DE VATICAN II

L’église fête actuellement la Visitation le 31 mai.

« Transfertur (festum Visitationis) nunc in ultimam diem mensis maii, inter sollemnitates Annuntiationis Domini et Nativitatis S. Ioannis Baptistæ, quo aptius consentiat narrationi evangelicæ. » : c’est ainsi que le nouveau Calendrier Romain publié à la suite de la réforme liturgique présente le déplacement de la fête de la Visitation du 2 juillet au 31 mai dans un souci de conformité avec le texte évangélique.

Mais pourquoi le 31 mai ? Le texte évangélique nous indique que Marie se rendit en toute hâte (« cum festinatione » ) chez Elisabeth et qu’elle y demeura trois mois (« Mansit autem Maria cum illa mensibus tribus » ), vraisemblablement jusqu’à la naissance voire la circoncision du Précurseur : il eut donc été plus logique de placer cette fête juste à la suite de l’Annonciation du Seigneur, mais l’importance de la Visitation n’est pas telle que sa commémoration vienne charger un temps déjà bien occupé par l’incidence mobile de la Pâque . Tout ceci explique le compromis du 31 mai qui entraîne comme conséquence le déplacement de la fête de Marie-Reine au 22 août et celui du Cœur Immaculé de Marie au samedi qui suit la solennité du Sacré-Cœur. Le conformisme au texte évangélique valait-il la peine de tous ces bouleversements ? on comprend les nombreuses critiques qui s’élevèrent contre ce changement de date qui semblait en plus rompre le lien avec la solennité du Précurseur et faire disparaître l’octave de celle-ci, d’autant plus que le prétexte de clore le mois de Marie par une célébration mariale ne valait guère puisque depuis Pie XII, Marie était déjà célébrée sous son titre royal le 31 mai…

La réforme liturgique met fin à la situation qui perdurait depuis 1570 et qui voyait privée la Visitation d’une messe propre. La messe actuelle  possède en effet des oraisons nouvelles inspirées des missels de Braga et de Paris et des textes scripturaires plus riches (l’Évangile ne s’arrête plus au premier verset du Magnificat) et présentant mieux les différentes facettes du mystère. Si le nouvel office  écarte les deux lectures patristiques du précédent pour un commentaire du Magnificat par le moine anglais Bède de Jarrow , il se fait surtout remarquer par ses trois hymnes propres particulièrement belles dont l’une remonte au premier temps de la fête.

Source : https://www.introibo.fr/Histoire-de-la-fete-de-la

Liens externes :

Voir aussi :