La Via pulchritudinis ou voie de la beauté

  1. Axe spirituel
  2. La Via pulchritudinis ou voie de la beauté. Document final de l’assemblée plénière (Vatican)
  3. Un peu de théologie : entrer dans la voie de la beauté
    1. Un chemin
    2. Un chemin sensible
    3. Un chemin sensible vers « au-delà »
    4. Un chemin à emprunter ensemble
  4. Festival de la Beauté
    1. Festival de la Beauté Paris 2023
  5. Marie et la Voie de la Beauté
  6. Liens externes
  7. Voir aussi
Axe spirituel
  • Retrouver le lien entre terre et ciel
  • Vivre son engagement dans le monde artistique
  • L’artiste reconnu d’utilité spirituelle?

Rejoindre une fraternité ou la créer :

https://www.diaconiedelabeaute.org/spiritualite

La Via pulchritudinis ou voie de la beauté. Document final de l’assemblée plénière (Vatican)
INTRODUCTION

I. UN DÉFI CRUCIAL.

II. UNE PROPOSITION DE RÉPONSE DE L’ÉGLISE : LA VIA PULCHRITUDINIS.

II.1 Accueillir le défi.
II.2 De quelle manière la via pulchritudinis peut-elle être une réponse de l’Église aux défis de notre temps ?
II.3 La Via pulchritudinis, chemin vers la Vérité et la Bonté.

III. LES VOIES DE LA BEAUTÉ.

III.1 La beauté de la création.
A) L’émerveillement devant la beauté de la création.
B) De la création à la recréation.
C) La création, utilisée ou idolâtrée. Propositions pastorales.

III.2 La beauté des arts.
A) La beauté suscitée par la foi.
B) Apprendre à accueillir cette beauté.
C) L’art sacré, instrument d’évangélisation et de catéchèse. Propositions pastorales.

III.3 La beauté du Christ, modèle et prototype de la sainteté chrétienne.
A) En chemin vers la beauté du Christ
B) La beauté lumineuse du Christ et son reflet dans la sainteté chrétienne.
C) La beauté de la Liturgie. Propositions pastorales.

CONCLUSION

https://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/cultr/documents/rc_pc_cultr_doc_20060327_plenary-assembly_final-document_fr.html

Un peu de théologie : entrer dans la voie de la beauté
« L’expérience de la beauté est subjective et personnelle. Pourtant, personne ne peut nier que ce qui est beau suscite en soi une émotion, une émotion qui met en route. »

Un peu de théologieL’Oasis n°20 : C’est trop beau !

Emprunter la « voie de la beauté » – via pulchritudinis – ce n’est pas inviter à trouver de jolies illustrations pour étayer son propos, c’est parce que la voie de la beauté est chemin vers Dieu, chemin de Dieu.

Pour nous, chrétiens, la beauté trouve son origine au cœur même de notre foi. Dieu se manifeste dans l’œuvre de sa création : contempler son ouvrage et voir combien cela est bon (ou « beau »), c’est avoir un aperçu, un « avant-goût » de la beauté même de Dieu. Par l’incarnation, le Fils de Dieu, Verbe éternel, prend chair et se fait l’un de nous. Dans ce mouvement de Dieu vers l’homme, à travers la figure aimante du Christ qui donne sa vie pour la multitude en passant par la souffrance, la mort et en ressuscitant du tombeau, c’est la splendide vocation de tout homme qui nous est révélée.

Un chemin

L’expérience de la beauté est subjective et personnelle. Pourtant, personne ne peut nier que ce qui est beau suscite en soi une émotion (étymologiquement : e- « hors de » et movere « mouvement »), une émotion qui met en route.

Découvrir la beauté ne signifie donc pas éprouver une sensation qui ne serait que passagère ! Il s’agit, bien au contraire, d’entrer dans l’expérience de celui qui, face à la révélation de Dieu, ne peut rester insensible et se met en mouvement. Chaque manifestation du Christ ressuscité à ses disciples suscite de leur part une émotion, c’est-à-dire un sentiment (effroi, crainte, joie…) accompagné d’une action (courir, se retourner…).

Celui qui emprunte le chemin de la beauté accepte de se laisser toucher, émouvoir et peut se mettre en route. N’est-ce pas là le commencement de toute conversion ?

Un chemin sensible

La beauté de la création, celle de l’œuvre d’art comme celle d’un geste d’amour (« Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi » dira Jésus à propos de l’onction à Béthanie en Mc 14, 6), trouvent leur lieu d’expression dans la matière. En retour, la découverte de l’œuvre créée sollicite les sens : un paysage se regarde, une musique s’écoute, un plat se goûte, une sculpture se touche, une fleur se hume… (mais il est également possible de regarder une fleur, de ressentir les vibrations de la musique, de sentir un plat…).

Pour découvrir la beauté, il nous faut faire l’expérience de la corporéité : celle de l’œuvre et la nôtre. Plus encore : l’appel du Seigneur à chaque homme s’adresse à tout l’homme, jusque et y compris dans sa chair. Cela nous est rappelé – et de quelle manière ! – par la Bonne Nouvelle de la Résurrection. En catéchèse et catéchuménat on sait bien que les enseignements et les savoirs sont, certes, importants, mais il s’agit surtout de faire entrer dans la rencontre avec le Seigneur qui vient sauver la multitude ; inviter ceux qui en ont le désir à le découvrir. « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! » (Ps 33, 9).

Un chemin sensible vers « au-delà »

Devant une œuvre d’art qui nous saisit, nous faisons une double expérience : celle, esthétique et immédiate, de l’harmonie, de l’équilibre, du talent de l’auteur et, en même temps, celle d’une prise de conscience : il y a là plus, bien plus, que l’objet et la matière bien façonnée.

L’art « est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien.1 » La beauté produit cet effet : ouvrir l’être humain à ce qui est au-delà du perceptible, et manifeste le mystère. Combien de savants commentaires n’a-t-on pas pu lire à propos du sourire de la Joconde ? Pourtant, le mystère demeure et le sourire fascine toujours…

Emprunter le chemin de la beauté, c’est accepter de ne pas pouvoir tout dire, tout saisir de la grandeur et de la gloire de Dieu tout en la manifestant de façon sensible.

Un chemin à emprunter ensemble

« La beauté du monde, c’est le sourire de tendresse du Christ pour nous à travers la matière.2 » Par la via pulchritudinis, l’indicible et le transcendant se donnent à goûter et à voir. Les œuvres de Dieu rendent manifeste son initiative aimante.

Tous les hommes, en effet, indépendamment de leurs convictions ou croyances, ont pu avoir accès au langage commun et pourtant si subjectif de la beauté. Celle-ci nous rappelle à une commune fraternité, dont nous ne sommes pas la source !

Ainsi, en suivant le chemin de la beauté, nous arpentons une route que d’autres ont empruntée avant nous : nos aînés dans la foi mais aussi les poètes, les peintres et musiciens, les artisans de paix et les assoiffés de justice…

Et, avec celui à qui nous souhaitons présenter la Bonne Nouvelle du Christ, la beauté dans toutes ses médiations peut devenir une route que nous parcourons ensemble.

« Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies pour que parvienne à tous le don de la beauté qui ne se ternit pas. »

Chanoine René Fischer, Supérieur du Grand Séminaire de Strasbourg https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/319113-entrer-dans-la-voie-de-la-beaute-via-pulchritudinis/?fbclid=IwAR3-uh0rW-o5Fo4-D9cWpKPls697HPhj99Pa7gD_agCRlnzEowX84LiVCqI

Festival de la Beauté

Le Festival de la Beauté est un événement organisé par la Diaconie de la Beauté


Le Festival de la Beauté du 11 novembre au 11 décembre dans 10 villes de France.

La beauté n’est pas une fin en soi, elle est un état qui traduit la dignité des personnes, qui exprime la dimension la plus profonde et la plus spirituelle de l’être. Chacun est capable de beauté artiste ou non, chacun s’inscrit dans un regard, une voix, un son, une attitude, un texte écrit ou lu, un geste ou une attention.
Cette capacité à contempler le beau, à servir la beauté est inhérente à la vie, à la croissance de l’enfant. Elle permet de choisir, de discerner, de s’engager et de créer.
L’harmonie qui en découle a construit les cathédrales et les chefs d’œuvres de notre art.
Fêter cette beauté dans toutes ces dimensions est un défi à la désespérance et au repli sur soi.
Le Festival de la Beauté offre cette ouverture essentielle à ceux qui cherchent, à ceux qui espèrent, à ceux qui croient et même à ceux qui doutent !

https://www.festivaldelabeaute.org/

Festival de la Beauté Paris 2023

https://www.diaconiedelabeaute.org/?fbclid=IwAR26wsVA2BHYHEVxLZldFpdNAPKbIyYkh1q2RRlB87BnHKHIpWQdECx9gi4

Marie et la Voie de la Beauté

Notre-Dame de Beauté, patronne de tous les artistes. C’est certainement en priant auprès de sa « divine patronne » que le peintre Gazi a eu l’intuition d’associer à Notre-Dame de Montmartre un second vocable : Notre-Dame de Beauté, reine de la Paix (devise des abbayes bénédictines, « Pax »). À l’été 1946, le cardinal Emmanuel Suhard l’encourage à nouveau en approuvant ce deuxième vocable profondément inscrit dans la tradition de l’Église qui associe depuis toujours la Vierge Marie à la beauté. Une très belle prière anonyme inspirée par le Cantique des Cantiques : ‘Tota Pulchra es, Maria’ (tu es toute belle, Marie) en témoigne déjà au IVe siècle. L’intuition de Gazi apparaît profondément universelle : Notre-Dame de Beauté est destinée à rassembler tous les artistes autour d’elle, au-delà de Montmartre. Son intuition semble également prophétique en 1946 : les enseignements de l’Église qui développeront plus spécifiquement la profondeur théologique du lien entre la Vierge Marie et « la Voie de la Beauté » apparaîtront… 30 ans plus tard.  

Liens externes
Voir aussi

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