3ème mystères douloureux : le Couronnement d’épines

Le Couronnement d’épines (Le Caravage, Vienne)

La mortification de l’orgueil qui rend l’âme contraire au monde.

  1. Fruit du mystère, la mortification de l’orgueil
  2. Visualisation du tableau
  3. Récitation du chapelet
  4. Voir aussi

Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans la salle du Prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient devant lui en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, après avoir craché sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier. (Matthieu 27, 27-31)

Fruit du mystère, la mortification de l’orgueil

Matthieu rapporte dans son évangile : « Ils lui ôtèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s’agenouillant devant lui, ils raillaient, en disant : « Salut, Roi des Juifs! » Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau et frappaient sur la tête. ».

Si au premier mystère douloureux, l’Agonie de Jésus au jardin des oliviers, correspondant au nombre 1, nous avions la reconnaissance du destin qui conduit à la crucifixion de l’ego (l’œuvre de rectification), si au second mystère douloureux, la Flagellation, nous avions associé les conditions nécessaires à l’accomplissement de cette œuvre de rectification (la contrition réelle du moi personnel), enfin au troisième mystère douloureux, nous associons le moment où le moi abdique véritablement. Ainsi donc, ce troisième mystère douloureux correspond au lâcher-prise. Tout ce qui faisait l’orgueil du moi est alors rapidement détruit, réduit au ridicule. Les choses les plus chères et les plus précieuses deviennent la cible de moqueries de toute sortes. L’aspirant découvre alors la vanité de sa vie ancienne et l’existence de choses bien plus profondes et fondamentales.

Il est intéressant de noter que le Christ couronné d’épines est aussi revêtu par les soldats d’un chlamyde rouge. Cette couleur n’est pas sans rappeler le feu de l’amour qui embrase le cœur, amour divin ou amour humain. En tant que symbole de l’amour divin, le rouge est d’ailleurs la couleur liturgique utilisée lors des messes pour les martyrs de l’Église. Dans un vitrail de Bourges, la tête rouge de saint Jean-Baptiste signifie qu’il est un martyr. C’est là le principe de l’abnégation totale, du sacrifice ultime.

Sur le plan énergétique, ce troisième mystère douloureux correspond à l’éveil des glandes pituitaire et pinéale, ce qui est l’origine d’une étrange sensation de couronne d’épines entourant la tête. Ceux qui font un travail plus technique en méditant ce mystère, ressentent parfois à un moment précis de leur ascèse ce Couronnement d’épines.

Visualisation du tableau

Regardez attentivement cette peinture de l’agonie au jardin des oliviers  de Andrea Mantegna (haut de l’article), puis fermez les yeux et  reconstituez mentalement le tableau, tout en laissant les sentiments qui s’en dégagent s’éveiller en vous.

Récitation du chapelet

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine en l’honneur de Votre couronnement d’épines, et nous vous demandons, par ce mystère et par l’intercession de Votre Très Sainte Mère, la grâce de la mortification de notre orgueil.

Pater Noster

Dix Ave Maria

Gloria Patri

« Grâce du mystère du Couronnement d’épines de Jésus, descendez en mon âme et rendez-la vraiment contraire au monde. ».

Voir aussi