Deuxième mystère douloureux : la Flagellation

Le travail de purification sous le fouet du destin afin d’amorcer les transformations nécessaires.

  1. Fruit du mystère : la rectification
  2. Visualisation du tableau
  3. Récitation du chapelet
    1. Récitation en usage actuellement
  4. Voir aussi

Les grands prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus appelé le Christ ? » Ils répondirent tous : « Qu’il soit crucifié ! » Pilate demanda : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Ils criaient encore plus fort : « Qu’il soit crucifié ! » Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je suis innocent du sang de cet homme : cela vous regarde ! » Tout le peuple répondit : « Son sang, qu’il soit sur nous et sur nos enfants ! » Alors, il leur relâcha Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié. ( Mathieu 27,20-26)

Fruit du mystère : la rectification

Le deuxième mystère douloureux est la flagellation. A ce propos Matthieu écrit : « Pilate leur relâcha Barrabas. Quand à Jésus, après l’avoir fait flageller, il le livra pour qu’il soit crucifié. ». Si avec le premier mystère douloureux, l’agonie de Jésus au jardin des oliviers, l’aspirant prenait conscience de la rectification à effectuer à l’intérieur de lui-même, lors du second mystère, il amorce véritablement cette rectification en préparant les conditions favorables au travail d’alchimie que nécessite la prise de conscience antérieure. Or, on le sait bien, la flagellation était autrefois réservée à ceux qui s’étaient écartés de la loi, qu’elle soit légitime ou non. Ainsi, la flagellation était une méthode de réforme et elle représente ici symboliquement les œuvres de rectification elles-mêmes.

Or, pour procéder à ces rectifications, l’aspirant aux mystères doit allumer le feu intérieur, celui qui se situe au niveau du cœur. Pour bien saisir ce que cela représente, il serait nécessaire d’élaborer longuement sur l’éveil de ce feu intérieur et sur les conséquences de cet éveil. Considérant ici la flagellation comme étant un travail de purification sous le fouet du destin, nous nous intéresserons brièvement aux conditions de purification présentées par la tradition chrétienne.

Les théologiens ont défini à ce propos trois conditions à l’oeuvre de purification : l’oris confession (la confession orale), la contrition cordis ( la contrition du coeur) et la satisfaction pro peccatis (la satisfaction pour les erreurs). L’oris confessio est la confession ou la reconnaissance des péchés consécutive à un sérieux examen de conscience par lequel l’aspirant revoit les événements de sa vie passée, en tentant d’y discerner ce qui a été conforme et ce qui a été contraire aux lois divines. La contritio cordis est cette disposition par laquelle l’aspirant reconnaît ses torts et amorce les transformations nécessaires. Avec la ferme attention d’agir autrement par la suite, il brûle alors les conséquences négatives de ses actes manqués (karma) avec le feu intérieur qu’il a précédemment allumé. Enfin, la satisfactio pro peccatis ne doit pas être perçue , quand à elle, comme une pénitence, mais comme un exercice intérieur donné par un thérapeute de l’âme pour la réharmonisation d’un problème précis. Ainsi, selon l’Église catholique, la confession orale, la contrition du cœur et la satisfaction pour les erreurs sont les trois conditions nécessaires que tout aspirant doit réunir pour obtenir l’absolution de ses fautes passées.

Il est également intéressant de noter succinctement que celui qui médite ce mystère en éveillant en lui, avec suffisamment d’intensité, les sentiments qui lui sont associés, produit un véritable éveil de puissants courants énergétiques au niveau de son corps éthérique. les courants énergétiques agissent alors si puissamment qu’ils sont ressentis comme flagellant véritablement le corps physique. Cette sensation de picotements et de tiraillements parcourant la surface du corps constitue l’un des signes que ce mystère commence à paraître et que cette étape a parfaitement été intégrée par l’aspirant.

Visualisation du tableau

Regardez attentivement la peinture de l’agonie au jardin des oliviers  de Andrea Mantegna (haut de l’article), puis fermez les yeux et  reconstituez mentalement le tableau, tout en laissant les sentiments qui s’en dégagent s’éveiller en vous.

Récitation du chapelet

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine en l’honneur de Votre Flagellation et nous vous demandons, par ce mystère et par l’intercession de Votre Très Sainte Mère, d’accepter le travail de purification sous le fouet du destin afin d’amorcer les transformations nécessaires.

Pater Noster

Dix Ave Maria

Gloria Patri

Grâce du mystère de la Flagellation, descendez en notre âme afin de mortifier nos passions négatives et de nous donner la ferme intention d’agir autrement.

Récitation en usage actuellement

(entre autres)

Au début :

Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette dizaine, en l’honneur de la flagellation de Jésus, et nous vous demandons, par ce mystère et par l’intercession de votre Très Sainte Mère, la grâce de la mortification des sens.

A la fin :

Grâce de la flagellation de Jésus, descendez en mon âme et rendez-la vraiment mortifiée.

Voir aussi